La ville remplace les champs

La ville remplace les champs
Dans leurs champs labourés, les paysans s'activent,
Leur labeur incessant leur vaut bien des mérites.
Ils ensemencent, ils arrosent, tous les jours,
Les jours se suivent, inlassablement toujours.
Leurs bêtes de somme, leur outillage rustique,

Leur permettent de donner vie à la récolte.
Leurs bras robustes, leur esprit ingénieux,
Leur font voir plus loin que leurs montagnes bleues.

Ils ont façonné leur terre, l'ont rendue fertile,
Ont lutté contre vents et marées, pour une vie utile.
Les traditions, la culture, leurs valeurs ancestrales,
Sont leur fierté, leur âme, leurs forces viscérales.

Mais hélas, l'évolution a bouleversé le passé,
Le progrès a apporté toute sa modernité.
Leurs champs ont été délaissés, leur labeur dénigré,
Des villes, des usines, ont pris leur place privilégiée.

Leur exode a commencé, les bidonvilles ont surgi,
Leurs yeux pleurent, leur âme saigne, leur joie a fui.
Leur survie devient alors leur seule préoccupation,
Dans l'approximatif, ils trouvent maigre solution.

Paris, ville lumière, n'est plus pour eux un rêve,
C'est devenu leur réalité, leur humilité qui soulève.
Ils n'ont plus de terre, plus de bêtes, plus d'outillage,
Ils ont perdu tout ce qui faisait leur village.

Leurs enfants, sans avenir, sans espoir, sans repère,
Perdus, cherchant du regard un père, ou une mère.
Leur vie est une épreuve, leur sort est un complot,
Ils n'ont qu'une ambition, ne pas paraître trop idiot.

Leur histoire, leur évolution, leur combat incompris,
Sont la victime d'une société en perpétuel changement.
Malgré leur courage, leur énergie, et leur découragement
On a abandonné cette évolution paysanne sans parti-pris
J M le 14/06/2023

Une évolution qui demande la réflexion et la sagesse.
J'entendais ce matin un chroniqueur annoncer l'éclosion de nouveaux métiers, dont nos collégiens ne connaissent pas encore l'existence.
Que sera demain?

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