Sans colère et sans haine

                                                                                     « Sans colère et sans haine »



                                    Le temps à étendu, j’ose croire à dessein

                                                                                   La mousse de l’oubli aux bords de mes chemins

                                                                                   Tant la vie m’a meurtri et le cœur saigné,

                                                                                   Que je peux voir ma peine encore à mes poignets.



J’ai avec les torrents, sombré dans mes rivières

                                   Raclé tous les cailloux d’innombrables gravières

                                               Griffé tant de brouillards dans des halos diffus,

                                               Que j’n’sais plus mes maux, tant sur moi ils ont plu.



                                               Dans le flou remuement de gestes qui s’effacent

                                   S’effilochent au vent comme une ombre qui passe,

                                               Quand mes pas de granit ne laissent plus d’empreintes

                                               Sur d’abruptes falaises de plus en plus déteintes.

                                   Rien ne retient plus rien, par même l’évidence

                                               De tendre encore la main comme une simple clémence

                                               Pour un rêve jauni qui aurait persisté

                                               Et devient transparent à force d’exister.

                                                                                   Le temps a étendu, sur mes plaies et mes peines

                                                                                   La mousse de l’oubli et des vengeances vaines

                                                                                   Jusqu’à mes horizons où enfin des lueurs

                                                                                   Tracent en moi sans raison, de bien curieux bonheurs.

Bonjour Jean-Pierre,

"Comme un rêve jauni qui aurait persisté
Et devient transparent à force d'exister"

Jolie façon d'exprimer la vie et le devenir des rêves, jusqu'aux nouveaux bonheurs que tracent de nouveaux horizons.

Amitiés
Jeannie.

Bonjour Jeannie,

Oui, c'est précisément cela. Merci de ta visite et je te souhaite une très agréable journée.

Encore un bel écrit à ta main poétique

Textes protégés par © Copyright N° 79Z516A
*****************************************
Gérard SANDIFORT, alias Sandipoete
Sans colère et sans haine Vieux-10

Solum telum ego tolerare ? Pluma !
La seule arme que je tolère ? La plume !...

Merci Gérard, j'essais de faire au mieux mais parfois c'est aussi un peu trop hermétique. On développe tellement d'idées.

Bonne soirée

Superbe, Jean-Pierre !
J'ai relevé deux vers dont le nombre de syllabe ne correspond pas à l'alexandrin et je te propose :
"Tant la vie m'a meurtri tant le coeur a saigné"
ET
"De tendre encor' la main comme simple clémence"
Autrement, je trouve ton poème magnifique !
Avec toute mon amitié.
Roger

Attentif Roger !

Merci pour tes suggestions, je vais rectifier sur le texte.

BY

» Sans titre et sans reproche
» Une vie sans toi...
» Sans toi !
» Cet été sans toi
» Sans eau