Sans nom

Lorsque l’hiver amène, la neige dans nos cœurs,
Et recouvre nos peines, de sa pure blancheur,
La flamme d’espoir renaît, de cette douce froideur,
Balayant les regrets, laissant place au bonheur.

Le doux murmure du vent, traverse l’atmosphère
Portant au loin les chants, des rires éphémères,
Dans un silence glacial, porteur de mystères,
Ce climat boréal, nous sera salutaire.

Mais lorsque le temps passe, la douce neige s’efface,
Remplacé par la rosée, des matins chantants,
Ne laissant que la trace, d’une fraîcheur fugace.

Le printemps reprend ses droits et embaume nos cœurs
Du parfum boisé des bosquets éclatants,
Nous rappelant à chaque fois, ce qu’est le bonheur.


Écris avec l'aide de douce-amertume, que je remercie d'ailleurs :)

Bravo à vous deux !

Félicitations, un très bon poème, très beau, j'aime bien.

Quelques erreurs dans les alexandrins : les "e" à l'hémistiche (à la césure du milieu, au niveau de tes virgules), doivent être comptées, ce qui fausse tes alexandrins. Je te récapitule les mètres de tes vers :

Lors/que l’hi/ver a/mè/ne, la nei/ge dans nos cœurs, => 13
Et re/cou/vre nos pei/nes, de sa pu/re blan/cheur, => 13 (la virgule n'est pas nécessaire, tu coupe la phrase dans son élan, tu casse le rythme)
La fla/mme d’es/poir re/naît, de cet/te dou/ce froi/deur, => 14 (virgule inutile encore)
Balayant les regrets, laissant place au bonheur. => 12

Le doux mur/mu/re du vent, tra/ver/se l’at/mos/phère => 13
Portant au loin les chants, des rires éphémères, => 12
Dans un silence glacial, porteur de mystères, => 12
Ce climat boréal, nous sera salutaire. => 12

Mais lors/que le temps pa/sse, la dou/ce nei/ge s’e/fface, => 14
RemplacéE par la rosée, des matins chantants, => 12 (qu'est-ce qui est remplacé, le temps qui passe ou la douce neige ?)
Ne lais/sant que la tra/ce, d’une fraî/cheur fu/gace. => 13

Le printemps reprend ses droits et embau/me nos cœurs => 13
Du parfum boisé des bosquets éclatants, => 11
Nous rappelant à cha/que fois, ce qu’est le bonheur. => 13 (virgule inutile)

Pour la règle des "e", devant une consonne, ça fait une syllabe (blan/che/ voi/tu/re), devant une voyelle, tu lis (ver/te a/ve/nue => ver ta ve nue). En fin de vers tu compte pas non plus.

Mais bon, ça ce sont les rappels des règles.

Quoi qu'il en soit, ton poème reste très bien. Enfin, je l'ai vraiment apprécié.

Bravo et bonne continuation à vous deux !

Merci sandipoète et merci Frollo pour les précisions :) Je ne connaissais pas cette règle, je tâcherai de m'en souvenir pour mes prochains textes !

Je suis content que vous ayez aimé :)

Merci pour vos commentaires et pour les conseils! :D

Correction faite par Sandipoète

Quand l’hiver amène, la neige dans nos cœurs,
Recouvrant nos peines, de sa pure blancheur,
La flamme qui renaît, de la douce froideur,
Balayant les regrets, laisse place au bonheur.

Le murmure du vent, traverse l’atmosphère
Portant au loin les chants, des rires éphémères,
Dans la paix glaciale, livreuse de mystères,
Ce climat boréal, nous sera salutaire.

Lorsque le temps passe, la neige s’efface,
Remplacé de rosée, de nos matins chantants,
Ne laissant la trace, qu'à la fraîcheur fugace.

Printemps reprend ses droits et embaume nos cœurs
Du parfum boisé des bosquets éclatants,
Nous disant chaque fois, ce qu’est le vrai bonheur.

Oui la c'est plus "carré". Mais encore une fois certaines virgules cassent le rythme (à mes yeux).

Sinon vous vous êtes organisés comment pour écrire ce poème à deux ? Je veux dire, vous avez écrit chacun un quatrain puis un tercet, ou le premier deux quatrains et l'autre deux tercets ?

Il n'y a plus que deux petites imperfections...
1ère imperfection :
La ponctuation est de trop.
Il vaut mieux laisser "le souffle du texte" au lecteur et retirer toutes les virgules.
Par contre, laisse les points.

2ème imperfection :
Dans la paix glaciale, livreuse de mystères, = 14 pieds (il en faut 12)
Dans l'ordre glacial chargé de mystères (gla-ci-al) = 12 pieds

Comme quoi il faut toujours revenir sur ses textes.

Par contre, si on veut être puriste et approcher la perfection :

Les deux schémas réputés corrects sont les suivants:
a b b a / a b b a // c c d / e e d
a b b a / a b b a // c c d / e d e

Le sonnet débute indifféremment par une rime masculine ou féminine,
l’alternance des rimes devant naturellement être observée.

À l’intérieur du vers, tous les E non élidés sont prononcés
À la fin du vers, les E ou ES ne sont pas prononcés et ne comptent pas pour un pied
À la césure (dans un alexandrin ou dans un décasyllabe), un E non élidé n’est jamais autorisé

EXEMPLE :
Quatrains et tercets (du XIV ème au XIX ème siècle)
Rimes à la française
ABBA ABBA CCD EDE

Frollo : Alors en fait on a fait un tour chacun, un vers pour moi un vers pour elle et ainsi de suite...

Sandipoète : Merci pour les conseils et les précisions :)

2ème imperfection :
Dans la paix glaciale, livreuse de mystères, = 14 pieds (il en faut 12)
Dans l'ordre glacial chargé de mystères (gla-ci-al) = 12 pieds

Pour ma part, dans la première version du vers j'ai compté 13 en disant gla-ci-a-le, j'ai compté 12 en disant gla-cia-le
Pour ton vers Sandi, j'ai compté 11 "Dans l'ordre glacial" => 6 / "chargé de mystères" => 5

Pour compléter Sandi :

Les deux schémas réputés corrects sont les suivants:
a b b a / a b b a // c c d / e e d => sonnet italien
a b b a / a b b a // c c d / e d e

Le sonnet débute indifféremment par une rime masculine ou féminine.
=> si on veut respecter les règles à fond, il faut respecter le genre et le nombre des mots qui font la rime. je m'explique, un nom féminin devra rimer avec un autre nom féminin, si ce nom est au pluriel, le second devra l'être aussi !

exemple : Italie / plie ; main / romain ; portiques / dalmatiques ; antiques / adriatiques.

Sinon je crois qu'on a tout dis. Mais bon, respecter toute ces règles, ça n'apporte pas grand'chose (peut-être le plaisir personnel et une technique assidue enfin maîtrisée). Si vous voulez chercher des sonnets réguliers, plongez-vous dans les poëtes du XVIè siècle, découverte du sonnet par nos grands poëtes de la Pléiade (Ronsard, du Bellay…). Sinon chez les Parnassiens, XIXè siècle, vous avez José-Maria de Hérédia. Il condense dans ses sonnets (Les Trophées) toute la mythologie antique. Pour ma part j'ai cet ouvrage, mais… je ne l'ai pas lu (je bloque dessus, allez savoir pourquoi !). Par contre un sonnet incontournable : "Les conquérants".

Voilà :)

2ème imperfection :
Dans la paix glaciale, livreuse de mystères, = 14 pieds (il en faut 12)
Dans l'ordre glacial chargé de mystères (gla-ci-al) = 12 pieds

Pour ma part, dans la première version du vers j'ai compté 13 en disant gla-ci-a-le, j'ai compté 12 en disant gla-cia-le
Pour ton vers Sandi, j'ai compté 11 "Dans l'ordre glacial" => 6 / "chargé de mystères" => 5

"Dans l'or-dre gla-ci-al" => 6 (correct)
"char-gé de mys-tères" => 5 (tu as raison) donc
"char-gé de beaux mys-tères" => 6 (correct)

Citation :

Mais bon, respecter toute ces règles, ça n'apporte pas grand'chose

Essaie de concourir avec un sonnet boiteux !...

Un Sonnet doit ressembler à une comédie bien faite, en ceci que chaque mot des quatrains doit faire deviner - dans une certaine mesure - le trait final, et que cependant ce trait final doit surprendre le lecteur - non par la pensée qu'il exprime et que le lecteur a devinée -, mais par la beauté, la hardiesse et le bonheur de l'expression. C'est ainsi qu'au théâtre un beau dénouement emporte le succès, non parce que le spectateur ne l'a pas prévu - il faut qu'il l'ait prévu -, mais parce que le poète a revêtu ce dénouement d'une forme plus étrange et plus saisissante que ce qu'on pouvait imaginer d'avance.

Boileau nous apprend, en effet, que le dieu des vers,

Voulant pousser à bout tous les rimeurs françois
Inventa du sonnet les rigoureuses lois.
Partout de ce poème il bannit la licence;
Lui-même en mesura le nombre et la cadence,
Défendit qu'un vers faible y pût jamais entrer,
Ni qu'un mot déjà mis osât s'y remontrer.

Ainsi, tout doit être exact, poli, châtié dans ce petit poème. On n'y souffre ni le moindre écart du sujet, ni un vers faible ou négligé, ni une expression impropre ou superflue, ni la répétition du même mot. La précision et la justesse des pensées, l'élégance des expressions, l'harmonie des vers, la richesse des rimes n'y doivent rien laisser à désirer. En un mot, tout doit y être d'une beauté achevée.