Madame Blues

Elle vit peut être, comme Pam, "rue de l'amour"
Elle sort tous les soir et ne vois pas souvent le jour.
Elle revends des bijoux qu'elle fabrique au Maroc,
Où elle a marché 4 jours pour un festival de Rock.
Elle se soucie peu ou plus de l'avis de ses parents,
De sa vie parfois, à ne pas la vivre à ses dépends.
Elle a des plans dans chaque villes
Chaque chanteur de blues parle une fois de cette fille.
Pas s'y fier, prend un verre, un sourire, s'en va, et
Fait souffrir avant qu'elle souffre, c'est toi qui la suivra, mais
Le jumeau de son ombre est rouge...
Tu donneras ton âme, comme des milliers où quelle bouge.

Elle a construit les marches du paradis.
Trois accords de son cœur te changeront pour la vie.
Et elle rit, des larmes tant et tant
Qu'elle a noyé les crocos de la Nouvelle Orléans;
Un élan, et elle te jette un sort
Tu dors plus, t'es à elle, et ce jusqu'à ta mort
Tu lui dis que tu rentres l'aimer
Et te retrouves nez à nez face au miroir, maudit portrait.
Pars comme les autres la retrouver. Mais
Si tu cours seul et perdu dans la nuit,
Ne te retourne jamais car un ultime répit te suis.
Les légendes sur son corps qui étouffe tant de corps
Tu les comprendras au moment de ta mort

Rester ou partir la vie est faite de choix
Comme choisir c'est laisser, tu sais ce que t'es toi.
Il parait qu'on l'a vu dans le bar d'une avenue,
Au comptoir comme un phare illuminant les hommes perdus.
Aperçu aussi, ça remonte mais c'est sensé,
Dans une boite miteuse aguichant les âmes blessés.
Leurs donnant de l'amour juste le temps d'un morceau.
Disparait lorsque la foule ne jettera plus de bravos.
Elle n'a plus de visage, de nom, d'identité
Il y a longtemps sur la route les a troqué
Contre une vie de liberté, sans avenir, mais sans passé,
Sans rien pour la retenir, sans argent pour la guider.
Mais ce sont ses yeux qui animent mon attention
Pour l'avoir vu une fois, au fin fond d'une vision
La flamme dans son regard n'était pas celle d'une femme
C'était celle d'un ange qui a épousé le diable

Z.J