Amour du passé

Amour du passé

Je sais que vous savez, mais les coutumes se perdent.
J'avais un costume doré, les dorures déteignent.
En fait je l'ai troqué, j'ai changé mon enseigne.
Si mon corps est le cahier, mon encre fait qu'il saigne.

Et c'est passé et c'est pas si simple.
Si seulement j'avais été peut-être un peu humble.
Essayez de vous rappeler, les rimes de ma main
Sur la votre, moi je me souviens de cet incroyable parfum.

Et j'ai aimé, et j'ai oublié votre amour.
Le temps guérit de tout, à vrai dire il joue des tours.
Il lance des sorts et donne du tord toujours et encore.
A mort l'or des silences quand ceux-ci sont les plus forts.

Aucun trésor, si ce n'est peut-être vous ma chère.
Je le défends, pour les remords c'est tous les jours ma guerre.
Enragé contre moi même, engagé contre un système
Où l'amour meurt et renaît, et où la peur peut tuer.

Oui madame c'est bien la crainte qui m'a fait fuir.
Ignorant du vrai, vers le faux j'ai voulu vivre.
Pour un diamant toqué, pour un joyau ne sachant luire.
J'aurais été prêt à tuer, pour vous je pourrais mourir.

Et je suis mort, cent fois, mille, peut-être plus.
De ces matins sournois, répétant ce processus.
M'arrachant de mon rêve, ne vous trouvant d'un baiser.
Enterrant la trêve de notre amour du passé.