Clef de soi

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Clef de soi

Le Graal retournera dans la main de la Bête,
Où sur son dos la femme en rouge le brandit.
Creuset d’une émeraude à sa pointe inverti,
Comme le discours inversé d’un Faux Prophète !
Que levant un crucifié sans doute averti,
Au moment crucial d’une gentille fête,
Convivialement partagea, l’anachorète.

Joël Gissy

Je suis désolé, mais j'avoue ne rien comprendre. Pour moi, la poésie se doit d'être lisible par tous, imagée certes, mais compréhensible.

Ce n'est pas mon style, et je respecte le tien, mais je ne peux pas adhérer à un texte dont je ne saisis pas le sens même si cela ne vient que de ma propre lecture ce qui, par conséquent, ne remet pas en cause ton texte.

Poétiquement

Sans doute, il faut être un lecteur averti.
Je connais l'histoire du Graal,
L'anachorète est un ermite

L'ensemble semble assez ésotérique, c'est sans doute, pourquoi le sens nous échappe.

Jolies sonorités tout de même. du partage.

Merci pour vos lectures attentives. En fait, il s'agit d'une interprétation gnostique de la Sainte Cène.

pagnolesque a écrit:

Je suis désolé, mais j'avoue ne rien comprendre. Pour moi, la poésie se doit d'être lisible par tous, imagée certes, mais compréhensible.

Ce n'est pas mon style, et je respecte le tien, mais je ne peux pas adhérer à un texte dont je ne saisis pas le sens même si cela ne vient que de ma propre lecture ce qui, par conséquent, ne remet pas en cause ton texte.

Poétiquement

La devise des Parnassiens, mouvement poétique, c'était "L'art pour l'art". Grosso modo ils voulaient remettre les Muses sur le sommet du Mont Parnasse (Gradus ad Parnassum : L'escalier du Mont Parnasse, séjour des Muses) et en fait ils n'en avaient rien à foutre qu'un lecteur les comprennent ou pas ; ils ne s'abaissent pas à rendre la poésie vulgaire pour qu'elle soit compréhensible de tous, seule une élite lettrée et cultivée peut en saisir le sens.

Tu peux lire les sonnets des Trophées de José-Maria de Hérédia. J'en savoure les images, la grâce de certains vers, mais pour ce qui est de comprendre, c'est vraiment dur ! Même moi qui suis assez calé en mythologie j'ai du mal à tout comprendre ! Après pour certains sonnets faut savoir qu'il était un conquistador donc qu'ils se réfèrent aux croyances espagnoles ; ce sont les descendants d'Hercules et ils recherchent en Amérique latine non seulement de l'or, mais aussi les Amazones pour les dompter (et accessoirement les faire devenir leurs femmes).

J'ai pu apprécier tes vers Joël, je n'ai pas tout compris, la quête du Saint Graal n'étant pas ma spécialité bien que je m'y sois un peu intéressé dans ma jeunesse avec les chevaliers de la table ronde…

Quelques remarques niveau de la forme ; tu as des vers qui n'ont pas d'hémistiche (je parle d'une césure naturelle sans intervention de ponctuation). Je m'explique :
// = césure naturelle (ou avec ponctuation)
/ = là où il y aurait dû y avoir une césure

Citation :

Le Graal retournera // dans la main de la Bête,
Où sur son dos la fem//me en rouge le brandit. (là c'est bon car le "e" se lie avec la voyelle suivante)
Creuset d’une émerau//de à sa pointe inverti, (même remarque qu'en haut)
Comme le discours in/versé d’un Faux Prophète ! (absence d'hémistiche => "Comme cet inversé // discours d'un Faux Prophète" que je te propose)
Que levant un cruci/fié sans doute averti, (absence d'hémistiche => "Qu'un crucifié levant et sans doute averti" ?)
Au moment crucial // d’une gentille fête,
Convivialement par/tagea, l’anachorète. (absence d'hémistiche => "Con-vi-vi-a-le-ment donna l'anachorète." ?)

Voilà pour la forme de tes vers. Bien sûr, libre à toi de prendre en compte mes remarques sur tes vers.

Sinon j'ai apprécié te lire.

Félicitations !

Nous y voilà. Puisque tu abordes le sujet du rythme de l'alexandrin... Il s'agit pour moi, d'une part, de le perturber afin de créer d'autres impressions que la sérénité et l'harmonie, mais aussi de suggérer la sénéfiance, parfois le langage des oiseaux et en tout cas différents niveaux allégoriques et symboliques.

Silentium est aurum. Le sens ne s'explique pas, mais se découvre et se vit plutôt comme un cheminement. En pensant à Rabelais, je dirais: j'aime les lecteurs étudiants.

Nous nous sommes donc bien trouvés.

A très bientôt.

J'aime bien quand il y a une part de mystère et qu'on ne saisi pas tout… des fois c'est juste un sentiment qu'on n'arrive pas à saisir ou ressentir en soit, bien que nous ayons compris le poème, ou alors c'est une image, ou tout simplement le sens, et nous devons "plancher" sur le poème pour en découvrir le/les sens.

Très intéressants l'étude des poèmes.

Bonsoir Joël Gissy,

La subjectivité, oui, pourquoi pas, mais le cri des oiseaux dans un désert hurlant n'est pas évidant à entendre, moi j'y vois plutôt de la vaisselle cassée, et pourquoi pas d'ailleurs des agapes arrosées d'hydromel, un chien qui vole un bout de viande sur la table et une femme en tunique qui lui court après, juste avant de se prendre les pieds dans le crucifix laissé par mégarde dans le coin de la pièce, c'est la fête ! Et là tout le monde enfin les treize éclatent de rire avant de se rendre compte que la pauvre femme à la jambe cassée et qu'avec la tempête de sable l'ambulance va mettre plus de deux heures à venir, c'est à ce moment qu'entre les centurions et qu'ils crient tous ensemble en montrant Jésus c'est lui ! c'est lui qui l'a laissé trainer le bout de bois ! Alors ce dernier hurle son innocence et c'est en cet instant que l'on entend au loin un nouveau bruit.............. Voila donc pourquoi Jésus crie et la caravane passe.
Félicitations et merci pour ces mots merveilleusement chantant.

Cordialement vôtre,
Philippe Andrejean.

Il est puissant ton petit texte Philippe ! je n'aurais pas fait mieux en prose, vraiment :)

En effet. Merci pour ce morceau presque naasanéen !

c'est assez délicat et difficile de comprendre ton texte j'ai du mal avec ta poèsie mais j'apprend et je découvre en tout cas merci pour ce partage

A chacun ses accès aux symboles. C'est ce qui les rend si intéressants, non?

Merci Nouria.