Calligraphie Amoureuse

Faire l’amour, c’est le plus beau des langages.
Cette expression est connue de tout âge.
Il a son alphabet qui n’appartient à aucun Pays.
La Tour de Babel a seule réussi !
Chaque couple a sa phraséologie,
De son dialecte, il fait l’apologie.
La calligraphie de chacune des lettres,
Peut faire arriver au ciel tous les êtres.

Ce dialecte a sa singularité,
Dont le dictionnaire n’est jamais figé.
Cherche souvent de nouveaux synonymes
A inscrire sans être pusillanimes.
Sur l’intimité de celui qu’on aime,
Renouveler le tracé pour le même thème.
Pour cela, nous avons toutes les armes
En aide, nos cinq sens se mettent en alarme !

Faire l’amour, c’est comme écrire un poème.
Les préalables, C’est aller en bohème.
Ils sont nécessaires, c’est la première strophe !
Habilement écrite, c’est elle qui étoffe ;
Le désir charnel, joint l’émotionnel,
Et selon la plume, crie au sensoriel !
Avec un baiser, c’est dire sa tendresse,
La fusion qui suit, c’est comme une diablesse.

Les couplets qui viennent connaissent les dessins,
Qu’il est excitant de brouiller d’un rien.
Poser là, un plein, ailleurs, un tréma -
Anime l’extase de tout son éclat.
Chaque caresse est un mot qui s’inscrit.
L’ivresse bavarde, aime les mots inédits.
Mots après mots, la phrase en apogée,
Fait gémir frémissants et submergés.

Mais une seule phrase n’est pas suffisante,
Tous nos sens en éveil, expérimentent
De nouveaux sonnets, et de nouvelles rimes.
Les perceptions se doivent d’être sublimes.
La composition doit être admirable,
Une grammaire tout à fait impeccable.
Et les arabesques de notre alphabet
Aiguillonnent nos corps désinhibés.