CROISONS NOS VERS

S'il plait à Frollo que je fasse une incursion ici ...

S'il est un temps pour tout, oyez amis poètes
Vène-s'il plait à vous, jouter en ces hauts lieux
Prenez l'alexandrin, alternez IEUX et ÈTES
Le ton sera badin, je vous crois astucieux !

(Si possible rimes en césure, ce serait amusant)

Énoncer des règles en vers, Boileau heureux
Devant ton beau quatrain, devant lettres muettes
Mais porteuses de sens, devant les yeux vitreux
Des illettrés rira de ceux au talent piètre.

(désolé pour la rime en césure, ce sera pour une autre fois ahah)

De jouter dans ce lieu, me paraît bien glorieux
Difficile la cueillette de plusieurs rimes en « iet »
Mais ce jeu facétieux, il me semble gracieux
Et c’est pour la gloriette, mais un peu inquiète
Que je me prête au mieux, à ce jeu laborieux
Pour ne pas dire niet, ne pas faire la douillette.

Voilà qui me ravit, deux jouteurs en ces lieux
Qui courtois mon suivie, pour taper la causette
La rime à la césure est vraiment ambitieux
mais rajoute à l'allure un petit air de fête !

(rimes en cesure indépendantes des rimes finales ... )
et pensez aussi qu'en césure, un E n'est pas muet s'il n'est pas suivi d'une voyelle, celà donne donc 13 pieds et non 12 ....)

@ Claude

Merci, de me corriger - Un point que j'apprends.
Serait-ce mieux ainsi ?

De jouter dans ce lieu, me paraît bien glorieux
Ardue la cueillette de plusieurs rimes en « iet »
Mais ce jeu facétieux, il me semble gracieux
C’est pour la gloriette, mais un peu inquiète
Que je me prête au mieux, à ce jeu laborieux
Pour ne pas dire niet, ne pas faire la douillette.

Si tu le permets et le demande je vais donc essayer de te donner quelques indices


Ar/due /la/ cuei/llet/te/ de /plu/sieurs/ ri/mes/ en/ « iet »
Ce vers comprend au minimum 13 pieds si l'on ne tient pas compte des diérèse et synérèse

C’est/ pour/ la/ glo/riet/te/, mais/ un/ peu/ in/quiète
Là si on prend la même règle qu'au dessus (choix entre diérèse ou synérèse) il n'y en aurait que 11 ..

En fait pour être plus claire "gloriette" suivie de "mais", on compte le "te" comme un pied
si tu avais mis "gloriette un peu", la liaison entre le te de gloriette et le un, permet de faire sauter un pied
Par contre "rimes en" liaison avec le S, donc ri/me/s'en ça compte trois pieds ...

bizzzzzzzzzzz

@Claude,
Mais je vous en prie - Permettez-vous, c'est pour mon bien. Je prends, merci.

Frollo a écrit:

Énoncer des règles en vers, Boileau heureux
Devant ton beau quatrain, devant lettres muettes
Mais porteuses de sens, devant les yeux vitreux
Des illettrés rira de ceux au talent piètre.

(désolé pour la rime en césure, ce sera pour une autre fois ahah)

Il est écrit déjà, qu'il ne faut être vieux
pour que valeur soit loi. Tu es un bel athlète
au ton de bon aloi, qui fera moult envieux
au pays d'ici bas, où règnent les poètes.

C'est un peu compliqué ; l'aède généreux,
Without difficultés, quand les Muses lui prêtent
Leur inspiration, et cet homme qui guette,
Ensembles par passion parlent en vers heureux.

(Oui, j'ai mis un mot anglais pour gagner des syllabes, je suis un peu vicieux aujourd'hui !)

C'est pas facile facile de garder un quatrain cohérent en s'obligeant à la rime de l'hémistiche et finale ! Mais c'est un très bon exercice je trouve ! J'essayerais de réutiliser la rime à l'hémistiche pour quelques poèmes.

il n'est que la travail, à l'aède ambitieux
pour chercher le détail, des rimes qui s'apprêtent
il faut beaucoup de temps, faire un calcul sérieux
au chercheur méritant, le résultat est chouette !

mais que tu m'ennuies, poème précieux
jettant ma plume sur un coup d'esthète
je vois rouge en vers, arc en ciel hargneux
donnez moi du bleu pour la rime en fête

le jeu se termina , par manque de poète 
c'est dommage pour moi,car pour l'harmonieux
j'ai le refrain chantant qui trotte dans ma tête
j'aurais aimé pourtant mais ces jeux  sont trop vieux

Le jeu est amusant, c'est pourquoi je m'y prête
Les joutes du passé ont fait un envieux
Bien que passe le temps, jamais il ne s’arrête
Et le jouteur tombé reste victorieux

En Alexandrins Léonins (avec les mêmes rimes à l'hémistiche)

Dites par quelle fête un fieffé poète
A écrit en peureux l'alexandrin boiteux
Sachant que bienheureux l'endroit si judicieux
Serait l'interprète des rimes d'un ascète