armando39 Grimoirien
Poète accompli
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| Sujet: La vie est trop courte, ça presse, ça presse... Sam 21 Mai 2011 - 15:57 | |
| ……et l’espoir renaît
Éperdue course, folle démence Rythme effréné, inconscience, Recherche de mirages de richesse, La vie est trop courte, ça presse, ça presse! Il faut que j’y aille, on m’attend, on m’attend, Je ne sais pas trop qui, ni où, ni comment, Par quelle route, sentier, boulevard, quel chemin? Si j’arrête je tue mes lendemains matin. La vie est trop courte, ça presse, ça presse! Je n’ai que faire de l’amour, raison ou sagesse, Le sens de la Vie? Trop profond! Exigeant! Sortez de mon chemin, que je passe devant, Ne m’interpellez pas, c’est de l’inconvenance! Regardez bien ces foules, elles ont pris de l’avance! Vous osez m’arrêter? Et me faire le sermon? Me faire croire qu’il est faux, ce marathon? Qu’il me faut une pause de sérénité, De recul, réflexion, spiritualité? Apprendre le nom des fleurs, des insectes ailés, Des constellations, des montagnes, des fleuves étoilés? Prendre le temps de penser, d’aimer et d’être aimé, Lire Platon, Cervantès ou les vers de Mallarmé? Mais vous voyez bien que vos propos sont vains, Que j’ai d’autres idées, motifs, desseins! Je vous l’ai déjà dit quelques vers ci-avant, Il faut que je me presse, que je passe devant, Il me faut du tangible, tout ce qui est réel, Pour moi l’important c’est le matériel. Sans cela, pauvre fou, que faisons-nous ici? Le temps c’est l’argent, et l’argent m’enrichi. Ne m’arrêtez donc pas, soyez mon ami, Tournez-moi le dos et je serai parti Laissez-moi donc aller là, où l’on m’attend, Où j’aurai le dessus, où je serai puissant, Où on me regardera avec respect, frayeur, Et où je régnerai comme un très grand seigneur. La vie est trop courte, ça presse, ça presse! Ces retards sont autant de pertes de vitesse. Ma course effrénée me rend haletant? Tout mon être a du mal? Je suis pantelant? Qu’importe? Je cherche la gloire, je sens sa pulsion, Vers elle seule je cours. Le reste… est illusion! Et si, sur mon chemin, quelques dos je piétine, C’est que d’autres ont bien voulu plier leur échine. Et on ne pourra point m’en tenir de rigueur, Ou m’accuser de ne pas avoir un bon cœur. Je ne veux que passer, et chercher mon chemin, Désespérément arriver à la salle du festin, Où, enfin, de richesses entouré, fier et puissant, Je vous toiserai tous du haut de mon dédain. Et alors, vous verrez que, seul, j’avais raison, Et vous envierez mon opulente maison. Que dites-vous encore? Ralentir ma passion? Faire preuve de bonté? d’humilité? de compassion? Donner la main aux autres? partager leurs pensées? Leurs plaies corporelles panser? de leurs fragilités Prendre soin, et dans le creux de mes mains, Les aider à s’élever aux radieux lendemains? Libérer dedans mon cœur, les suaves épanchements, Qui font communier l’humain avec l’humain? Mais je vous ai déjà dit, et encore je le répète, Que je n’ai pas le temps! Trêve de sornettes! Je m’en vais, adieu! Ma course arrive au bout, Je l’aperçois, je le vois, mon terminus, mon Tout! J’y suis bien arrivé, je le sens forcément, Mais…où sont-ils donc? Malheur…il n’y a rien? Ni richesses, ni gloire, ni vassaux, ni palais? Pour cela j’ai perdu ma vie, à jamais? Pour cela ai-je donc tellement d’années souffert, Pour me retrouver « seul » dans un désert? J’ai perdu tant de choses et je me suis perdu! Pleurs amers, non pas de ne pas être un élu, Mais bien de l’aveuglément qui a fait écouler, Si vainement ma vie, au gré du sablier. Cela provoque en moi cette peur, l’agonie, De n’être qu’un pantin au terme de la vie, De ne plus faire partie que d’un isolement, Ayant tout sacrifié aux plaisirs, gloire, argent. Et que j’ai honte, maintenant, de regarder en arrière, Mon parcours parsemé d’erreurs et de misère. Mais ….quel est ce bruit qui me vient aux oreilles, Comme des pas feutrés sur un tapis de feuilles? Qui est là, qui vient? Qui me surveille, m’épie? Est-ce déjà la mort de cette pauvre vie? Je vois, à contre-jour, une ombre qui s’avance, Et tout à coup mon cœur, si fatigué, s’élance, Et bat un peu plus vite. Je ne suis plus tout seul! Cette solitude froide comme un froid linceul, Que tantôt me hantait se dissipe, s’en va. Je me redresse, avance, je veux voir qui est là. Mais je vous reconnais, mais oui, vous êtes celui, Qui m’avez croisé quelques fois, dans ma vie. Que venez-vous donc faire, en cette occasion, Me faire sentir que c’est vous qui aviez raison? M’accabler de vos mots remplis de sarcasme? Vous complaire à regarder mon si triste marasme? Allez-y! Après tout, je ne vous ai pas écouté, Je suis dans le tort et c’est vous qui avez gagné. Que faites-vous? Vous souriez, et me tendez la main? Vos yeux sont brillants et vous n’êtes pas hautain? Vous venez me secourir en cette heure de faiblesse, Et ne vous moquez point de mon mal, de ma détresse? Vous m’enveloppez d’une chaleur bienveillante, Et me parlez en une voix si douce, confiante? Vous ravivez en moi l’espérance et ma flamme, Vous consolez mon cœur et apaisez mon âme? Vous voulez bien m’écouter, en ami qui sait sourire? Alors, je vous accompagne……. …….j’ai tellement de choses à vous dire…..
in "Au fil du temps" Textes protégés par © Copyright N° 79Z516A Il y a plus de mystère dans un grain de sable que dans tout le savoir humain
Il y a deux choses infinies: l'Univers et la Bêtise Humaine...mais pour l'Univers, je n'en suis pas emcore certain. (Albert Einstein)
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