Tout pour sa Gueule

Riche lieu où l'or gît et la nausée abonde


Sous les balcons
Le bal des cons
La consommation à fond
La sommation des cons


On achète du kwashiorkor
Pour vendre de la phtisie
Les labos créent leurs maladies
Comme les antivirus leur plein essor


On voit pourrir par milliers
Des cadavres qui sont décharnés
Et au nom de quel dieu
Prêchera-t-on le mieux ?


Leur dieu est argent et puissance
Et leurs sophismes sont quintessence
Il suffit de monter l'essence
Pour que le monde croule sous son fric

Mais que font alors tous ces flics ?
Ils en profitent un maximum
Pour se prouver qu'ils sont des hommes
Mais dans leur fébrile errance
Ils en perdent les sens

Leur p'tit alcool est leur serum
Si ce n'est de vérité
Au moins s'abreuvent-ils à Léthé


On se met tous un bandeau sous les yeux
De peur de n'être démasqué

Paranoïa exagérée
Les larmes de Dieu coulent de nos yeux


Tous les râtés, tous les paumés
Qui crêvent tous les jours dans la rue
Auront bientôt leur heure de gloire
En étant filmé par Magloire

On mettra un jingle top-tip
Puis on s'moquera des pauvres types
Que la vie a cassé en deux
Par manque d'une proche humanité


Nous nous roulons dans le luxe
Et crions au loup pour des tanneurs
Toutes ces belles conneries
Me donnent envie d'être Guy Lux


Chacun vit dans son petit coin
Pour prendre son petit bol d'air
Puis repu de ce saint soin
Reviens chemin prendre ses airs
Pour faire le guignol dans la rue
Alors qu'y'en a qui vivent nus


Rallions nous, ô frères de sang
Déversons à flot notre rage
Pour la transformer en ce courage
D'aider les dingues et les paumés


Nous ne demandons pas grand chose
Si ce n'est une poignée de main
Au lieu d'coups d'pied comme des chiens
Offrez leur un bouquet de rose

Dans les orangeraies
Je gouterai vos fruits
Qu'ont tant bien su cacher
Les portes de l'infini

Charnellement vôtre
Les yeux des douze apôtres
Transpercant le néant
Me semblent concupiscent

Je me noie dans la joie
De vous savoir experte
Dans l'art d'être à la fois
Volcanique et inerte

Vous inspirez ma foi
Dans un espoir de jade
Où rien dans vos émois
Ne paraît être fade

Autrement vôtre
Vous brûlez à feu blanc
Votre coeur enivrant
En lequel je me vautre

Je vous aime simplement
Dans ces instant présents
Et vous respecte pour
Vos intentions velours

Je vous adore pourtant
Même si ne le devrais-je
Comme d'un clown un enfant
Tombe dans les moindres pièges.[/size]