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Si toi aussi, tu entends souvent ton cœur parler à ta plume, viens déposer tes escarpins dans l'empreinte de nos pas.
Tu pourras alors alimenter cette rivière afin qu'elle devienne un fleuve prolifique de douceurs où tous, nous venons à notre tour, pour y tremper notre plume féconde.
Et cet affluent de pensées innombrables finit sa course magnifique dans un océan de lumières.
J'aime cet idée de partage.
Elle devrait régir le monde sans aucune faille.
Pour que nous regardions tous dans la même direction.
C'est pour cette raison que nous aimons tant la poésie... Et les poètes !...
Gérard SANDIFORT alias Sandipoete
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J'aime cet idée de partage.
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 CHAT LUNE (conte poétique)

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maufran
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maufran

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CHAT LUNE (conte poétique) Empty
MessageSujet: CHAT LUNE (conte poétique)   CHAT LUNE (conte poétique) EmptyMar 16 Déc 2008 - 17:12

CHAT LUNE

Homme, roi de la Terre, élève tes regards
Vers l’endroit d’où tu viens, vers cet ailleurs cosmique
Quand ton sort dépendait de la manne angélique
D’êtres qui préparaient avec menus égards
Ta descente ici-bas.
Ils traçaient dans ton ciel ce qu’on nomme zodiaque
Comme lien symbolique et pour guider tes pas,
Signes dont aujourd’hui tu ne fais aucun cas
Sauf pour t’en amuser ; mais ton ciel est opaque !

Ainsi, les Chérubins laissèrent leur empreinte
Dans les signes qu’on voit dans le ciel aujourd’hui.
Ces formes ont donné nos animaux amis.
Etrange, direz-vous ? La Terre était enceinte
D’un grand avènement :
Un « truc » bien insolite au sein des hiérarchies
Oui, Dieu lâchait la bride et, volontairement
Laissait un libre champ ouvert au firmament.
Quoi ! le maître du monde approuvait l’anarchie ?


Les animaux devaient préparer le chemin :
Le dernier arrivé deviendrait un symbole
Signe même de l’Homme, écho de la Parole.
Mais cette mise en place échue aux Chérubins
Leur posait un problème
Car il n’y avait pas dans leur cercle sacré (le zodiaque)
D’animal accompli qui puisse être l’emblème
De ce dessein de Dieu qui paraissait suprême.
N’en pouvait-il sortir qu’un modèle incréé ?


Les animaux étaient tous dans l’expectative :
Qui serait parmi eux celui qui aurait droit
A cet insigne honneur qui le sacrerait Roi
Et qui l’investirait de la prérogative
D’être treizième Eon.
Allons donc ! à quoi bon se creuser les méninges
La roi des animaux avait la prétention
D’être tout désigné : ce serait lui, le lion,
Mais le plus ressemblant, pourtant, c’était le singe…


L’Homme devait venir par la Lune. – « Attendez »
Dit le lion. « Nous allons découvrir l’effigie
Que la Lune présente en pleine syzygie ».*
L’astre rêve parut, et lors, tous médusés
Regardèrent l’épure
Qui se décalquait, noire, au cœur du disque blanc.
Ce n’est rien, rirent-ils, qu’une caricature !
Dieu en est-il réduit à une forfaiture
Est-il à court d’idées ou est-ce un faux semblant ?





·
syzygie désigne la pleine lune et la nouvelle lune, par opposition à quadratures qui
désigne les quartiers de lune


Le silence planait. « Quelle est donc cette ébauche »
Interjeta le lion. « Ce ne sont que des traits
Les oreilles, les yeux, et la bouche et le nez,
Une tête en triangle et un séant en cloche !
Qui donc a dessiné
Cet ersatz d’animal, cette bizarre engeance
Qui ne ressemble à rien que d’indéterminé !
On attendait plutôt un portrait peaufiné
Pour la Terre et celui qui en prend la régence ».

L’être ouvrit « ses deux traits », soulevant ses paupières.
Il s’éveillait au monde, et ses deux yeux ouverts
Emeraudes dardant du fond de l’univers
Firent tomber l’effroi, tels des yeux de sorcières
Flamboyants et pervers.
Il ouvrit d’autres traits en accent circonflexe
Et découvrit ses crocs sur l’antre de l’enfer
Spectacle terrifiant, suppôt de Lucifer.
Il baillait, simplement, mais tous restaient perplexes.

Puis il fit le gros dos, ourlant tous ses poils noirs
Jusqu’au bout de la queue, étira son échine
Toutes griffes dehors, pourlécha ses babines,
Enfin, roula sa queue avant de se rasseoir.
Il toisa l’assemblée.
Elle était suspendue à ses yeux, attendait
Que sorte de sa bouche un mot, une parole.
Mais ce qu’elle entendit était surprenant, drôle
Car cet être bizarre, impudent, ronronnait !

C’en était agaçant ! ne pouvait-on savoir
A l’instant, qui était et qu’allait donc bien dire
Cet envoyé du Ciel, ce héraut, bref, ce sbire
Censé servir de guide à l’Homme en son terroir.
Pourquoi tout ce mystère
Le lion prit le parti d’engager les débats
« Bonjour, je suis le lion, je porte la bannière
De tous les animaux, bienvenu sur la Terre.
Comment t’appelles-tu et qu’annoncent tes pas » ?


L’homme m’appelle « chat », est-ce ce qui importe ?
Voyez comme je suis, accessible à chacun,
Facile à dessiner, agressif ou câlin.
Vous voudriez savoir aussi ce que j’apporte,
Eh bien, regardez moi :
Vous êtes définis, votre route est tracée,
Ce qui doit advenir tient en un mot : le choix,
Ce que vous n’avez pas, vous êtes faits de lois,
Mais pour l’homme, la vie est indéterminée.


Moi, je suis là pour ça. Oui, je suis animal
Et, bien sûr, comme vous, mais c’est sans importance
Du fait de ma nature en ai les contingences,
Car ce qui compte ici s’appelle l’idéal.
C’est la flamme de l’homme
Et je dois l’attiser, c’est ma finalité.
Par toi, serpent pervers, il va mordre la pomme
Il sera entravé mais doit être autonome
Et pour lui l’idéal s’appelle « Liberté » !

Le mot était lâché. Mais ce que signifie
Cet idéal sublime est partout galvaudé,
Réclamé comme un dû dont on se sent frustré
Car ce que l’homme doit conquérir par sa vie
Le chat le porte en lui.
En doutez-vous encore ? Hormis son port d’attache
Savez-vous où il va s’aventurer la nuit,
Se sent-il prisonnier, ronronnant sur le lit,
Et peut-on le contraindre en tirant ses moustaches ?


Le chien est tout amour, le chat est liberté.
Et cette créature aux beaux yeux électriques
Reste, si l’on y songe, un être énigmatique.
N’était-il en Egypte, un animal sacré ?
Il gère l’atmosphère,
Il gère les courants maléfiques ou bons
C’est notre « chat feng-shui, en manchon, solitaire
Dont l’échine dérive une onde délétère
Et qui nous rend service en faisant ses ronrons.

On peut, bien sûr écrire un couplet domestique
Sur le bon gros minet qui se chauffe aux tisons
Boit son lait, fait toilette et puis se couche en fond
Ou qui laisse des poils dont on est allergique.
Ce n’est que l’animal
Avec son corps de chair, créature éphémère
Comme nous sommes homme orgueilleux et vénal
Passager de ce monde incongru et banal.
Ne pouvons-nous chercher un sens à ce mystère ?


Moi, le chat me fascine. Il porte l’affectif,
C’est un être social qui sait rester lui même
Comme simple animal, pourtant, c’est un emblème.
Il se montre présent, secret ou fugitif.
Surtout, le chat est libre.
Il n’est pire hiatus que un chat attaché !
Car il est vive flamme, attention, équilibre
Entre statut de chat et vil instinct de tigre,
Se laisse câliner ou joue à chat perché.
Qu’avons-nous à apprendre en le regardant vivre ?
Pouvons-nous, comme lui, dans le rêve ou l’action
Diriger avec sens nos actes, nos pulsions,
Entrer en empathie en sachant rester libre ?
Quelle est donc sa mission ?
On ne peut l’expliquer. Et ce chat que l’on aime
Ou qui nous horripile offre une direction
Par notre sentiment, pour remettre en question
Notre vue étriquée et se trouver soi-même.


Car en fait, savons-nous ce qu’est la liberté ?
Pas plus que l’on ne peut définir la lumière
Autrement que de voir en ouvrant les paupières,
Autrement qu’en parlant flux ou célérité.
Nos yeux sont la lumière !
Tous deux faits de soleil et lui correspondant
En matière, en reflets. De la même manière
La liberté fait corps à l’âme toute entière
Et nous la trouverons en nous en la sondant.


Tournons notre regard vers le chat et la lune
Car tous deux sont liés et ce n’est pas pour rien
Que cette image vit dans notre quotidien
Quand notre destinée ouvre en nous ses lacunes
Ses non-sens, ses écueils
Cette image est un flash, évoquant le symbole
D’un guide facétieux ou d’un gardien du seuil
D’une superstition de sorcière ou de deuil,
Vierge, lune à ses pieds, soleil en auréole.

Peut-on l’imaginer ? Plantons là le décor :
Pour l’imagination, quelle forme a notre âme ?
L’idée la plus commune est celle d’une flamme,
Une aura rayonnante entourant notre corps
Et si la lune ronde
Portait dans son halo cet être en devenir,
Forme à peine ébauchée, enfant à mettre au monde
Le rêve, le pierrot, le chat, la lune blonde,
Comme il serait alors si simple d’alunir


On pourra dire enfin tout ce que l’on voudra
Si l’on se réfère à la chatte de Colette
Chat qui sait inspirer le peintre et le poète
L’homme est bien la plus belle conquête du chat.
En guise d’épilogue
Chat copain, chat destin, on croit, on n’y croit pas
Rien ne sert de pousser plus loin le dialogue
Qu’on le voit en esthète ou bien en zoologue
Le chat est devant nous ! alors, suivons ses pas.

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