SUR LE RACISME

On ne peut le nier
Nous avons tous en nous une fibre raciste
Et jeter au panier
Ainsi qu’un exorciste
Les yeux de ce démon entrouverts sous les branches
Peut fausser le regard de notre introspection
Car nous devons lever, pour notre contrition
Ce voile qui fait ombre à nos âmes si blanches.

Oui, nous le savons bien :
C’est dans l’égalité que tous les hommes naissent.
Mais dans le quotidien
Et tels qu’ils nous paraissent
Chaque homme est malhabile à gérer ce principe,
Spontanément, face aux visages étrangers,
Et ce serait tenir des propos mensongers
Que de prétendre le contraire, en hypocrite.

D’où vient ce sentiment ?
Car c’est un sentiment avant d’être une idée.
Il naît inconsciemment.
Une onde incontrôlée
Se mêle à nos humeurs du fond de nos viscères.
La vue ou le contact, la simple évocation
D’une ethnie étrangère, en première impression
Provoque des reculs, des peurs involontaires.

Cela saute à l’esprit :
L’aversion spontanée ou bien le coup de foudre
Sont du même acabit
(Mon propos sent la poudre)
Nous sommes ainsi faits, de chair en proie aux fluides,
Nous collons à ce monde au gré des sensations,
Nous vibrons, avançons grâce à nos émotions ;
Elles peuvent nous perdre ou nous servir de guide.

Puis nous montons d’un cran :
Origine et fierté, l’histoire est dans nos gènes.
Parlons pour l’Occident :
Des races indigènes
Celtes, Germains, Normands, toutes races migrantes
Ont peuplé notre sol, modelé ce destin
Par lequel nous venons, tous, d’un même pétrin,
Et nous nous référons aux racines parentes.

Alors, nous essayons,
Bon gré, mal gré, de gérer notre défiance,
D’éviter un affront,
De prendre conscience
Qu’il faut voir sous ces traits un être à part entière.
Mais ne reste-t-il pas au creux de l’estomac
Ou derrière la gorge une veille de chat
Qui ne dort que d’un œil, prêt à partir en guerre ?

Nécessaire est la loi
Qui met des garde-fous pour que ne se produise
Sans comment ni pourquoi
Le choix qui priorise
La préférence ethnique ou le nationalisme,
Pour étouffer ce germe à l’état potentiel
Qui se nourrit d’orgueil, d’égoïsme et de fiel
Et dont le fruit toxique a donné le fascisme.

Ne nous étonnons pas
Qu’une telle pensée ait pu monter en graines
Car elle prend le pas
Sur les logiques saines
Qui tendent vers l’amour et servent la morale,
Où l’égoïsme humain, force de perdition
Serait utilisé, de par son inversion
A construire une éthique humaine et sociétale.

Cette force d’appel
Dévolue à l’ego s’incruste dans la race
Comme âme de cheptel.
L’individu s’efface,
Cède la place aux frasques idéologiques.
Le faste du passé renaît des profondeurs,
Fait paraître au grand jour l’engeance des « seigneurs »
Et permet l’éruption des fièvres nostalgiques.

Quelle est la solution ?
Le danger rôde autour comme un ciel de tempête,
Sourd comme une éruption,
Ce, tant que notre tête
Reste soumise aux lois du sang et des haleines,
Laisse monter au cœur ce relent de fierté,
Ne brûle pas du feu de notre volonté
Ces germes pernicieux qui infestent nos veines.

Accepter ce propos
Et savoir percevoir en soi cette nature
Permet d’être dispos,
D’être en bonne posture
Pour se remettre en cause en gardant le front digne,
D’avoir un ressenti qui nous guide autrement
Dans l’approche et l’abord d’un être différent
D’avoir réponse à ceux que ce geste égratigne.

Ces grandes mutations
Doivent interpeller. L’environnement change,
Froisse nos convictions
Et cela nous dérange.
Notre vie est liée au devenir du monde.
Le choix fait en conscience ou sensibilité
Conduira vers le jour ou vers l’obscurité
Quelle décision prendre ? au mieux, la plus féconde.

La sentons nous tenir
Cette loi qui nous tire en avant et nous chante :
Marchons vers l’avenir.
Cette loi transcendante
Qui couvre un certain ciel de mauvaises nouvelles,
Qu’une saine pensée appelle loi du cœur,
Car elle vit en eux aussi, pour leur malheur :
Il paraît que les filles des hommes sont belles ?…

Le sujet est très délicat et tu t'en es tiré à merveille.
On sent l'expérience de l'écrit.... Autant que du vécu !
Personnellement, j'use d'une grande vigilance afin de rester ouvert à toutes les ethnies. Il existe des différences partout, et il faut apprendre à vivre avec ces différences dans notre monde qui devient de plus en plus cosmopolite.

Que sait-on du racisme ???

Est-ce un simple rejet des autres coloris,
Ou une peur viscérale qu'on ne sait maîtriser ?
Un dégoût stomacal aux acides remontées ,
Ou un dogme stupide voué aux gémonie ?

Mangé à toutes sauces le terme est galvaudé,
Le fait de ne priser telle ou telle compagnie
Serait selon les dires le fruit de l'idiotie
Comme si l'on se devait à l'unique pensée...

Il n'y a qu'une espèce concernant l'être humain
Mais elle est déclinée en diffrentes races
Lesquelles selon les lieux cultivent leur jardin
Prêchant au pied du mur qui enceint leur paroisse.

Hors si respect se doit sans autres obligations
Se montrer accueillant et pourquoi pas courtois
Dès lors ou l'importun ne fut pas agréé
Est à la discrétion de chaque concerné...

Tout ce monde si beau qui marche à la laisse,
Qui tente d'occulter que nous sommes animal,
Mon cul c'est du poulet, qui veut le sot-l'y-laisse,
Sachant que met de choix est près de mon rectal.

Quant à ceux qui professent leur supériorité
Qui de la religion, qui d'un passé glorieux
D'une couleur de peau ou divine volonté
Le racisme est chez eux une tare de vaniteux.

Le fait que je dise que je fais partie de la race humaine peut être interprété comme du racisme. Après tout, les autres êtres vivants (insectes, animaux, etc.) valent autant que nous... Serait-ce les savants qui inventèrent le racisme ?...

sandipoete a écrit:

Le fait que je dise que je fais partie de la race humaine peut être interprété comme du racisme. Après tout, les autres êtres vivants (insectes, animaux, etc.) valent autant que nous... Serait-ce les savants qui inventèrent le racisme ?...

Le seul fait de le dire n'est pas du racisme, ce qui l'est en revanche, c'est de justifier une quelconque supériorité du seul fait de sa spécificité. D'ailleurs, sématiquement parlant, les estres vivants sont classés en espèces et non en races. Les espèces se classifient ensuite en races selon les déclinaisons de l'espèce. Je suis donc de l'espèce humaine, déclinée de race blanche dites caucasienne, vivant parmi et à côté d'autres espèces qui sur le font et la forme sont mes égales puisque le nature l'a voulu ainsi. Maintenant ne pas aimer les chats, les serpents ou les cons, n'est pas du racisme, mais une réaction personnelle non justifiable scientifiquement ou naturellement. Je me réserve donc le droit de ne pas aimer celui ou celui là sans lui faire un procès d'intention pour autant. Je l'évite tout simplement, et lorsque je ne peux l'éviter, mon respect reste le minimum que je dois et rien d'autre.

Salut Gérard.

Il fallait que la précision soit apportée !

Citation :

Je suis donc de l'espèce humaine, déclinée de race blanche

Donc l'être humain est fait de plusieurs races...
Et c'est ainsi que le racisme est né en devenant une idéologie établie sur la croyance qu'il existe une hiérarchie entre les groupes d'humains.
C'est cette précision là qui me semble intéressante.
Mais le terme racisme désigne surtout un comportement inspiré de cette idéologie ou une attitude d'hostilité systématique à l'égard d'une catégorie déterminée de personnes.

sandipoete"]Il fallait que la précision soit apportée !

Non, l'espèce c'est déclinée sous diverses races compte tenu de l'environnement climatique et donc géographique dans lequel elle a évolué.
Je suis donc de l'espèce humaine, déclinée de race blanche.

Oui.
Donc l'être humain est fait de plusieurs races...

On dire peut cela sans que cela hiérarchise la valeur de l'espèce que ne se décline pas en sous espèce mais en race. Le chien est de l'espèce canine comme le loup sans pour autant que le chien soit une dégénérescence de l'espèce. Il en est une des déclinaisons.

Et c'est ainsi que le racisme est né en devenant une idéologie établie sur la croyance qu'il existe une hiérarchie entre les groupes d'humains.

Cela est une autre histoire. Que des petits malins hiérarchisent les races en occultant l'espèce à leur seul profit est une chose, que cela soit un fait scientifiquement établi en est une autre.
L'évolution des races est conditionnée à l'environnement et non au patrimoine génétique global. Le potentiel intellectuel est naturellement commun à tous sans distinction de race.
C'est cette précision là qui me semble intéressante.

Mais le terme racisme désigne surtout un comportement inspiré de cette idéologie.

Oui pour ce cas, pas nécessairement pour l'autre.

ou une attitude d'hostilité systématique à l'égard d'une catégorie déterminée de personnes

L'hostilité envers une catégorie de personne peut estre effectivement liée à une question de couleur de peau, de culture ou de religion sans pour autant estre qualifiée de racisme. Dire: je n'aime pas les "noirs", les "jaunes", les "blancs", les "musulmans", les "chrétiens", les "juifs" peut ne pas estre une démarche raciste pour n'estre qu'une démarche xénophobes qui ne reflète pas une hiérachisation de l'humain mais un sentiment personnel. Donc mettre dans un sac fourre-tout du racisme les différents sentiments de rejet de l'autre est idiot. Par contre, inciter à la haine raciale, religieuse ou autres, justifié une quelconque suprématie génétique d'une race sur une autre est une démarche raciste tout aussi stupide mais en plus, criminelle.

Tu me dépeints les règles qui régissent le racisme alors que je te montre pourquoi les individus font l'amalgame entre des êtres soi-disant différents.
Pour moi, nous avons tous été façonné à partir du même moule.
C'est après que nous avons appris à nous différencier, et c'est malheureusement de là qu'est né le racisme. Quand on est conscient de ça, comme moi, on est fermé à toute forme de racisme.

Le racisme est une idéologie qui affirme la supériorité d'un groupe racial sur les autres, en préconisant leur séparation à l'intérieur d'un pays et un système discriminatoire.
Les discriminations raciales sont le résultat de cette idéologie.
Elles sont entendues dans un sens large : il y a discrimination raciale lorsqu'une personne est traitée différamment en raison de son appartenance ou de sa non appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion.

le débat est clos il pourrait y avoir une dérive...
une phrase pour terminer TOLERANCE s'accepter avec nos différences,

[quote="sandipoete"]Tu me dépeints les règles qui régissent le racisme alors que je te montre pourquoi les individus font l'amalgame entre des êtres soi-disant différents.
Pour moi, nous avons tous été façonné à partir du même moule.

Certes, mais sans avoir conscience de l'autre pendant des milliers d'années. Ma mère par exemple, savait qu'il existait des homme noirs mais n'en à vu qu'en 1944 à la libération de Paris.
Donc le racisme ne fut pas appris mais ressenti de par les intrusions inhérentes aux invasions,explorations, tentatives d'évangélisation,coraniques ou autres, appropriations des terres ou richesses. Il ne faut pas confondre les racisme avec le sentiment d'intrusion que peut ressentir un peuple ou une culture lorsqu'on lui impose sans son consentement une présence étrangère (du mot étrange) qu'il ne souhaite pas. Le moule est le même je n'en disconvient pas, les mentalités ne sont pas inhérente au moule mais à l'évolution qui s'ensuit compte tenu de l'environnement. Vous analysez de manière réfléchi alors que d'autres le font de manière viscérale.

C'est après que nous avons appris à nous différencier, et c'est malheureusement de là qu'est né le racisme. Quand on est conscient de ça, comme moi, on est fermé à toute forme de racisme.

La différenciation est un fait physiologique et non apprise. On constate une différence, on ne l'apprend pas. Mais ensuite, après l'avoir constaté, on réagit soit comme vous le faites, soit par le rejet. Les choses ne sont ni blanches ni noires, elles sont grises déclinées par toutes les nuances. Cela me rappelle un ex collègue de travail qui n'aimait pas les noirs et le faisait savoir. J'avais un autre collègue d'origine africaine. Un adorable garçon qui pour le coup, valait plus que tous les hommes du monde. Le premier, conscient de la gentille de second, lui a dit en substance ceci : Batilly, tu es tellement gentil que tu mériterais d'estre blanc ! Je vous laisse apprécier ce qu'il voulait un compliment mais qui n'était qu'une ignominie sans nom.

une phrase pour terminer TOLERANCE s'accepter avec nos différences,

Il y avait des maisons pour cela mais une certaine Marthe Richard les a fait fermer...