un automne au bled

L automne Depuis quelques jours, menace puis décline
Et cerne en malin cette jolie vallée et collines
Qui s épaulent en vain contre son vent qui Déracine
Agite en Danse iliaque, halliers et chaînes
Sème des peines et des airs givrés et malsains.
Fauche méchant en chemin fleurs et églantines
Aux Bourgeons bien dorés sous un été hardi
Et aux couleurs et graines issues d un paradis.

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En Armada de senteurs aux aromes pétris
D abattis de scions et fanes flétries
Et rognes en tremolo de ce vent en furie
Cette vallée pillée souffre l ignominie.
Ce vent voyant aux souffles brigands,
La dénude vaincue, à l imprévu et dépourvu
De ces quelques coriaces feuilles et chignons
Seule chance et luxe d un non total nue



Des ponceaux, par froid, simple pudeur
Ou persistant espoir de mourir en splendeur
Essayent encore de rougir malgré déjà pâleur
Des dames fières en affront de l horreur!!
Aussi, des Roseaux aux racines trempées
Avec froue et Sans soucie aux grêles
Se refont beauté à chaque courbe forcée
Sur ce cours d eau jadis claire qui gèle



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Le ciel s ému, Gronde son émoi,
Sa belle terre quitte drille et joie
L automne du haut regarde avec froideur
Cette beauté qui se déchire des profondeurs


Et ces vallées jadis apôtres et aux jours idolâtres
Se forgera sur ses cimes, une blanche neige
Ou glissera des vies et s amuseront des anges
Jaunis aussi seront ses joues, arides seraient ses arbres
Et par Simple survie ou manque de foi
Maintes de ses voix, roucoulantes autres fois
Des plumes et même Des stars plient bagages
Fuient et migrent ou semble bel vie et surnage.
D autres sous terre somnolent leur famine
Rêvent de prairies ou gaver envie et bedaine .


Mais moi fidèle, comme à cet automne
J ouvrirais mon cœur à ses souffles sévères
Qu ils éparpillent mes chagrins Tel ces fanes
Vacillant aux airs et, mourrant loin des mères
Je pleurerais en larmes et rimes
Ses chagrins et ses peines comme ce ciel
Et malgré aujourd'hui laideur et gel
De toute ma vie, ma terre, je l aime .