C'était un ouvrier

Invité

C'était un ouvrier

Je me souviens d’un homme
Qui rentrait de l’usine,
Une bête de somme
Les bleus gras des machines …

Il épongeait son mal
Au vin du regrettable,
On le fit animal
Lui – son vin sur sa table –

Il taisait sa souffrance,
Sa révolte, sa honte …
Le beau pays de France
Ne lui rendit de compte

Là, lorsqu’il s’endormit
Après avoir offert,
Pour sauver sa patrie,
Son corps d’homme à la guerre ;

Il ne voulut prier
Dans sa vie toute entière …
C’était un ouvrier,
Cet homme… était mon Père.

Alain Girard
Copyright.Tous Droits Réservés

Bonjour Alain,

Tu nous offres un poème bien émouvant d'une époque qui a vu tant de misères et tant de souffrances.
Et bravo pour les rimes !

Amicales bises
Jeannie.

Invité

Merci Jeannie de ta réponse!
Ce texte est extrait d'un recueil intitulé:
J'écris Tes Cris
En le feuilletant, cela vient de me donner une idée:
Pourquoi ne pas publier plusieurs poèmes dans
un même post ainsi (c'est mon souci) on n'envahit
pas le forum!

voici un texte sur le même sujet, comme tu le verras à cette
époque je n'hésitais pas à mettre des apostrophes pour avoir
mes douze pieds... Cela dit, ce texte fut publié sur un site et sa revue:
Cent Poètes contre la guerre....

Mon Grand-père

Mon grand-père cet homme que je n’ai connu
A dû être gazé en des lieux méconnus,
Mon père un homme rude aux douleurs préfacées
Porta les armes, là, où vous l’aviez poussé ;

Toutes générations confondues dans l’histoire
Ont subi les délais des pouvoirs infectés
Et les plaies des raisons savent qu’il est trop tard
Pour remettre à l’endroit ce monde meurtrier.

A quel autre combat mènerez-vous les hommes,
Qu’elle est cette bouch’rie d’où ne revient personne
Et pour quelle victoir’ détruirez-vous les vôtres,
Quel est donc ce drapeau que vous voulez fair’ nôtre ?

Vos armes sont toujours plus précises, plus justes
Mais vos cœurs indomptés ne savent pas la paix,
Ils énoncent partout, tout ce qui est injuste
Et n’en savent tirer que violence et regrets.

La mort guide vos pas sur des routes sans gloire,
Vous gouvernez des peuples et des insoumis,
Le mélange à présent se fait enfin valoir,
L’équilibre ne tient qu’à deux ball’s et demie.

Ne vous y trompez pas les hommes des pénombres
Ont des pères couchés sous vos propres décombres,
Ils n’oublieront jamais la couleur des linceuls
Avant d’aller, pour vous, se fair’ casser la gueule.

Alain Girard
Année inconnue
Copyright. Tous Droits Réservés

Bonsoir Alain,

Sans les avoir jamais connus, nous avons presque tous le souvenir d'ancêtres morts pour défendre nos couleurs.
"Vos armes sont toujours plus précises, plus justes..." et j'ajouterai plus lâches, avant pn pouvait au moins faire face à son adversaire.

Amicales bises
Jeannie.

Invité

Bonsoir Alain,

Pourquoi tant de cruauté, d'injustices, de guerres, pour une couleur de peau, de religion , un morceau de terre...
Que de massacres, de souffrances, et cela continue...Cela serait si beau de vivre dans la paix !
Dans tes mots, l'émotion est à son comble..

colombe

Invité

Merci Jeannie,

Merci Chantal,

d'être passées par ces deux textes.
Oui, chacun de nous a Un Être, quelque part,
que les tueries "décidées" par les Hommes
n'ôteront jamais de nos mémoires!

Chantal,

dans mes recherches sur le déroulement des
choses odieuses commises par les Hommes
de tout Pays, je sais pourquoi cela n'a pas de fin,
jusqu'à ce jour...

Amitiés

Alain

Des mots forts. Le vécu se ressent énormément. Il n'y a aps vraiment de mots qui me viennent pour exprimer mon ressenti.
J'ai juste une pensée et du respect pour ces hommes et femmes qui ont travaillé dur toute leur vie.
Sincèrement,
Lauriane

Invité

Merci Laurianne de ta sensibilité et de ton ressenti
quant à ces deux textes déjà bien anciens...

pour autant j'ajouterai celui-ci, en hommage à Mon Père

À Mon Père

extrait de: J'écris Tes Cris

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]

C'est là où tu mourus qu'on me donna la vie
Là où j'ouvris les yeux que tu fermas les tiens ;
Est-il en quelque endroit une pareille envie
De respect pour un lieu que celle qui me tient ?

Est-il d'autres séjours dans l'espace et le temps
Où l'homme s'en alla au silence des rêves
Là même où commencèrent ceux de son enfant,
Est-il un lieu, un lien, une pareille sève ?

Je ne sais si jamais je reverrai l'abri
Où l'odeur de la mort et l'aube de la vie
Se mêlèrent trompeuses, sans aucun détour,
Se mêlèrent les cris de douleurs et d'amour ?

Peut-être qu'incertain, maladroit, équivoque ,
J'irai traîner mes pas aux échos de la terre
Qui t'a enseveli, là-bas, où tout évoque
A mon cœur, aujourd'hui, ce que c'est qu'être Père !

ps: je suis né dans la maison où décéda mon Papa...

Alain Girard

Année inconnue

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Bonsoir Alain,

Je suis sûre que si ton père te voit, il te protège doublement et combien il doit être fier de toi et de l'hommage que tu lui rends.

Amicales bises
Jeannie.

Invité

Bonsoir Alain,

C'est un magnifique hommage, que tu rends à ton papa, tout en émotion... Il doit être fier de son fils. De là-haut, il t'aime et te protège...
Merci pour ce beau partage.

Douce soirée
Chantal

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