Entre l'oubli de soi.

Entre l'oubli de soi.

Je grave sous la pluie des mots sur le trottoir
D'un geste délaissé comme une nuit se taire
Entre l'incognito et les maux de la terre
A l'endroit de la vie que chacun emprisonne
A n'être rien du tout, à ne savoir le nom
D'un probable exutoire et de son « oui » le « non »
Pareil à mon sanglot celui de votre histoire
Et les cris irradiés qu'ainsi même résonnent

A l’improbable lieu où gît un homme en peine
A l'improbable sang qu'on trouve en un chemin
Même la joie du jour que propose une main
Les cris irradi/és sous la lune des temps
Le regard aperçu que l'on évite encor
Lorsque l'homme est couché sous le carton des corps
Et que pleuré des pluies l'amour reste la haine
Entre l'oubli de soi pour le plus important !

Je grave sous la pluie l'immense négation
Sur les trottoirs griffés de vos désinvoltures
Lorsque vous n'entendez les Hommes qui se turent
A force de subir, à force de « peut-être 
Existe t il encore un songe à mon oubli,
Reste t il un soleil aux pourtours de la pluie,
Près de mes mains blessées de mes révolutions,
Moi qui n'ai plus de toit, de maison, de fenêtre ?

Je grave et puis je signe avant le dernier jour
Aux beautés de la vie dont la vie m’épela
L'ombre d'un vieux trottoir où le temps m'appela
Comme éveillée la mort dont je ne sais les liens
Comme sur l'horizon, l'horizon s'indispose...
Où quelqu'un souriait, je souris, je m'y pose
Et je sens la douceur de mon dernier amour
Mais je ne suis – ici – plus rien, plus rien, plus rien !

Alain Girard

Le 28 03 2015

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Dépôt SACEM au nom de : SARAH et LUCIE GIRARD

Merci de votre commentaire!
Votre ressenti semble bien plus clair que le mien!

live:

D'un sourire il nous vient toujours un peu d'espoir
On s'accroche, la nuit, aux rideaux d'un "peut-être!"
Et les matins venus s'entremêlent aux soirs
Comme l'on oublia le monde à sa fenêtre!

Alain Girard