Le gratte-ciel

Le géant ridicule se vêt de se son orgueil
Traite comme pustule la bassesse des terres
Il est diable des bleus perché comme un écueil
Souverain aux sujets, soumis et mortifères


L'ingrat est profiteur, veut côtoyer le ciel
Mais son souhait s'en va s'engluer dans la brume
Cédant aux bourrasques son corps artificiel
Ivre d'un nuage saoulé de son écume


Quand daignera le souffle, de la bête ascension
S'éteindre de faiblesse, brûler de réalisme ?
Confondu au néant, caché comme le phasme
Pour sombrer à jamais, belle consolation


Dans l’horizon blanchâtre teinté d'un reflet sale
Qui mouille son torchon sur la tour et son gris
La carcasse est vidée, sa fierté bringuebale
Spasme de solitude, du hâbleur amaigris