La dernière quête

La dernière quête

Sous la couverture tirée se morfond le héros en peine de faits d’armes dont les temps ne veulent plus.
Ou est-tu compagnon de mes victoires, ami de mes défaites ?
Fierté sublime qui de ma jeunesse a fait gloire…
Je traîne mes guêtres de guerrier malade, caché sous l’habit du pèlerin solitaire.
Croix blanche sur cape blanche, mon pas est celui du maudit qui fustige en silence le destin qui le prive et le soumet à l’abandon…
Banni de gré, mes armes rouillent déjà au fond de ce fleuve traversé, il y a…hier !
Un chêne solitaire, m’invite au repos. Son feuillage se courbe et m’enveloppe de son linceul rougi par l’automne.
L’herbe, sous les feuilles mortes, est encore douce et fraîche.
Ce sera ma dernière couche, je n’irai pas plus loin !
Mon armure déposée, nu comme au premier jour, je m’étend, cherchant le rêve pour mieux fuir la vie…
La vie…ou l’enfer. Je ne sais plus, et m’en moque !
Un sentiment de paix m’envahi doucement.
Ne plus penser
Ne plus haïr
Ne plus aimer
Ne plus…juste partir
Et ce rocher qui me domine, chuchotant à mes oreilles désabusées, qu’éprouver c’est mourir à chaque fois, que son choix fut un jour l’immobilité, le non-être, le rejet de sa conscience, de ses remords, de ses souffrances comme de ses bonheurs…
Juste le pardon, pour lui-même, et par là même, pour tous les autres, tailleurs de pierre, maçons, artistes et artisans de tout bord, ceux là même qui l’ayant dépouillé, se targuaient d’avoir un jour vu Dieu au travers de leur création !
Vanités devenues poussière, que les millénaires verront renaître en rochers, à leur tour érodés sans pitié…
Que le vent emporte en ses tourbillons mon âme torturée ami rocher !
Alors mon corps, enfin libéré de ces spirituels tourments, se mêlera à ton cœur indifférent, pour connaître enfin la paix de l’heureuse ignorance !
Ni mal, ni bien…
Juste rien !

Tof

les fêtes approchant, mes enfants sont arrivés... je commenterai donc demain.

pagnolesque a écrit:

les fêtes approchant, mes enfants sont arrivés... je commenterai donc demain.

Passe de très bonnes fêtes alors si on ne se relit pas d'ici là

Amitiés
Tof

a la fin de notre jeunesse on se rend souvent compte quon setait accroche a des choses ephemeres et pourtant si important a lepoque.et avec le temps et surtout avec la solitude plus rien nous touche et il arrive que ni la vie ni lenfer ne nous importe .cest une senseation terrible .notre ame se rappelle et souffre mais notre corps se libere .merci

latchifall a écrit:

a la fin de notre jeunesse on se rend souvent compte quon setait accroche a des choses ephemeres et pourtant si important a lepoque.et avec le temps et surtout avec la solitude plus rien nous touche et il arrive que ni la vie ni lenfer ne nous importe .cest une senseation terrible .notre ame se rappelle et souffre mais notre corps se libere .merci

Point de vérité à tirer de ce texte, juste l’illustration de ma réflexion sur l’appréhension ou non du désir, des sentiments, face au monde qui nous entoure.

Merci de ta lecture

Tof

Coucou Tof,
Quand je lis ton texte, je pense à une certaine sérénité... une paix intérieure... une envie aussi de se laisser bercer par la vie... c'est difficile d'exprimer tout ce que j'y vois car les images se bousculent dans ma tête, elles défilent les unes après les autres comme une bobine qu'on remonterait et qui, dans le même espace temps, inexorablement avancerait...avant de se projecter sous sa forme d'origine, en toute simplicité, sans fard, sans fausse pudeur non plus...
Merci pour ce très profond partage.
Bien amicalement,

merci pour ce texte et cette lucidité omniprésente une reflexion profonde et bien menée merci du partage

Ithaque a écrit:

Coucou Tof,
Quand je lis ton texte, je pense à une certaine sérénité... une paix intérieure... une envie aussi de se laisser bercer par la vie... c'est difficile d'exprimer tout ce que j'y vois car les images se bousculent dans ma tête, elles défilent les unes après les autres comme une bobine qu'on remonterait et qui, dans le même espace temps, inexorablement avancerait...avant de se projecter sous sa forme d'origine, en toute simplicité, sans fard, sans fausse pudeur non plus...
Merci pour ce très profond partage.
Bien amicalement,

Tu as très bien résumé...une profonde réflexion et un texte qui en est sorti tout simplement!
Heureux que tu te sois perdu dans les méandres de mon esprit pas toujours...très facile à suivre...lol
Merci beaucoup de t'être arrêter sur ce texte et de l'avoir commenter avec ton coeur!

Passe d'excellentes fêtes de fin d'année
Pour moi, je vais débrayer un peu du forum le temps des fêtes, Noël tout seul dans les Landes(Bouhhhh!) et le nouvel an à Lyon tout contre ma dulcinée avec plein de choses à préparer au milieu( Je suis vite débordé moi!!!lol)

Le meilleur pour toi et ta famille

Amitiés
Tof

Xander The Dream Maker a écrit:

merci pour ce texte et cette lucidité omniprésente une reflexion profonde et bien menée merci du partage

Merci à toi Xander de m'avoir lu
Lucidité ? elle s'exprime d'une manière inconsciente alors! mdr!

Heureuses fêtes de fin d'année à toi et à ta famille

Tof

merci à toi l'ami bonen fêtes et meilleurs voeux

J'ai bien aimé ta dernière quête. Chercher un peu de repos dans ce monde de fous, un peu de calme sur cette terre sur laquelle soufflent tant de tempêtes et la sérénité dans cette vie.
Comme l'ont fait remarquer les amis, un texte profond et plaisant à lire.
Bonnes fêtes à toi si on ne se recroise pas ici.
Merci aussi pour le partage de tous tes textes qui sont les uns comme les autres tous aussi plaisants à lire.
Amicalement

J'entends, ici, comme un souffle de sagesse qui apaise les âmes mûres.

Joyeuses fêtes.

Merle Bleu