INFINI

J'adore cette façon d'écrire de la poésie.
Le sonnet existe depuis si longtemps.
Mais sa complexité ne fait pas peur à une belle plume poétique.

Bravo apogon.
J'ai apprécié ma lecture

:Aimer: :Aimer:

Bravo Apogon,
Ce poème est superbe.

Tristan.

apogon a écrit:

I N F I N I


Variations prophétiques aux runes éclatantes
Eclairent l’ écran plat de mon ordinateur
D’ une lumière crue aux reflets prometteurs
Quand vibre le cristal de l’ horloge battante


Au cœur du processeur une pulsion latente
Raisonne dans le quartz et l’onde élémentaire
Résonne des souffrances de l’élément Terre
Dont la complexité est encore bien vivante


Au fond de la matrice encore en gestation
Se prépare le fruit du grand renversement
Dans le miroir obscur de l’imagination


Alors enfin que du désenchevêtrement
Des ondelettes de la communication
Jaillisse du trou noir un grand rayonnement

Superbe ton poème : des jeux de mots comme ceux-là... j'adore ; ils auraient plus au regretté Raymond Devos...

Amicalement,

Antigone

Merci pour le compliment, parfois je raisonne comme un tambour, et réfléchis... comme un miroir.
Mais ce trou noir... c'est troublant ...
J'adore Devos... et Pierre Dac aussi ...

Je suis admiratif. Ce sonnet a une signification presque prophétique, tellement c'est bien vu.
Bravo ! ^^

Waow... Des mots intenses, fluides, cherchés ; des rimes belles et riches ; une structure impeccable : une maîtrise de la langue épatante!

J'ai lu que tu étais enseignant.. de français, j'imagine? Si c'est le cas, attention! nous verrons bientôt sortir une génération de talentueux poètes des classes apogoniennes! lol!

Sincèrement, toute mon admiration pour ta plume. =)

Je ne pense pas mériter tant de compliments, mais ça fait toujours plaisir d'en recevoir... Je ne sais pas ce qui sortira de mes classes à long terme, j'ai des objectifs très modestes à court ou moyen terme quand je demande par exemple de changer tous les verbes d'un texte, qui consistent simplement à reconnaître les verbes et à faire une petite recherche en vocabulaire. J'aime utiliser aussi des petites astuces puisées dans l'OULIPO. Ceci dit, j'en profite aussi pour semer des petites graines de fantaisie et tant mieux si ça germe, et tant pis si ce n'est pas moi qui les récolterai.

Tant que j'y suis, à propos du sonnet ci-dessus, je réponds à Orestre que la prophétie est en train de s'accomplir, et je suis persuadé (et je ne suis pas le seul) que nous vivons une révolution culturelle comparable à la découverte de l'imprimerie, en plus rapide.
Nous avons juste ce problème d'inflation de l'écrit qui provoque corollairement sa dévaluation. Alors ça fait du bien de s'arrêter sur chaque mot ou chaque ligne d'un texte écrit pour le plaisir sans but utilitaire ou mercantile. C'est toute la raison d'être de ce forum, plaisir de lire, plaisir d'écrire.

Moi je crois que c'est mérité.. Et puis je ne suis pas avare de compliments, alors quand quelque chose me plait, je le dis!

En tous cas, pour l'aspect "prophétique" de la chose, je crois que tu as bien raison.

Bisous

Bon ben, je vois que je ne suis pas la seule à avoir succombée à cette lecture.
Pour cela, je remets le poème. Car il faut remonter jusqu'en haut, pour le lire sinon

apogon a écrit:

I N F I N I


Variations prophétiques aux runes éclatantes
Eclairent l’ écran plat de mon ordinateur
D’ une lumière crue aux reflets prometteurs
Quand vibre le cristal de l’ horloge battante

Au cœur du processeur une pulsion latente
Raisonne dans le quartz et l’onde élémentaire
Résonne des souffrances de l’élément Terre
Dont la complexité est encore bien vivante

Au fond de la matrice encore en gestation
Se prépare le fruit du grand renversement
Dans le miroir obscur de l’imagination

Alors enfin que du désenchevêtrement
Des ondelettes de la communication
Jaillisse du trou noir un grand rayonnement

Très beau sonnet qui traduit parfaitement bien la perplexité face au génie de l'informatique, de l'internet et de tout ce qui nous relie l'infini mystère des étoiles finalement...de la matière visible jusqu'au simple electron, ou autre corps invisibles qui nous pousse à l'émerveillement ; comme tu le relates si bien, dans le dernier tercet.

Serait-ce la conception classique "SONNET" qui aurait aidé apogon à nous offrir un poème classique tout en modernité dans l'expression de sa métaphore ?
Quel artiste !...