C'est à mon grand regret que je n'ai pas eu l'opportunité d'arpenter ce forum, depuis trop longtemps.
Mais c'est avec plaisir que je lis à nouveau certaines plumes fécondes et passionnées.
C'est en revanche avec énormément de tristesse que j'en lis d'autres infiniment moins inspirées.
Avant de poursuivre, j'aimerais attirer l'attention des modérateurs de ce forum sur le post ci-dessus, qui est non seulement en désaccord avec la charte d'utilisation du forum, mais est en outre parfaitement illégal dans le droit français. Si les propriétaires du forum ne suppriment pas ce message, ils se rendent par voie de conséquence complices dans cette illégalité si le forum est hébergé en France.
D'autre part, laisser affichés ce genre de messages donne raison à leurs auteurs en ce que cela permet exactement ce qu'ils cherchent : véhiculer des idéologies parfaitement nauséabondes.
Ceci ayant été posé, il serait extrêmement malhonnête de ma part de me contenter de brandir le carton rouge de la justice sans essayer de la justifier. La justice aveugle est aussi stupide que la haine gratuite.
En ces temps économiques difficiles et face à la fragilité de l'éducation moderne, il n'est pas étonnant de voir resurgir d'immondes réactions. L'Histoire nous rappelle que c'est un phénomène assez courant, et qui se finit rarement bien.
Voici donc une réponse à ce post abject, d'autant que j'ai la chance d'avoir une formation scientifique de base, autant en profiter.
Pour reprendre dans l'ordre des stupidités vomies par l'auteur du texte démarrant le topic :
- n'importe quel dictionnaire confirmera l'énormité aberrante concernant l'étymologie du mot "métissage". Contrairement à ce qu'affirme l'auteur, qui a l'air autant renseigné sur le sujet qu'un pingouin sur la façon de résoudre un rubik's cube, le mot "métis" est une déformation du mot latin "mixtus", qui signifie "mélange", "mêlé". Aucun rapport donc avec "mé-" & "tissage". Le terme n'a donc aucun impact dépréciateur, et a une connotation parfaitement neutre.
- je pense que l'auteur appréciera, puisqu'il parle de génétique, de se renseigner sur le fonctionnement de l'évolution du génome dans le temps. En particulier, et c'est ce que nous enseigne la théorie de l'évolution à laquelle l'auteur fait maintes fois allusion, le génome évolue dans le temps par des mutations aléatoires, dues au hasard ainsi qu'à l'environnement des individus, voire à leur alimentation. Ces mutations sont de plusieurs ordres. Pour faire simple et concis (l'explication scientifique complète serait ici trop longue et absurde à développer), ces mutations peuvent, ou peuvent ne pas, répondre à au moins un de ces critères : augmentation des capacités de survie & augmentation des capacités de reproduction. Si la mutation est favorable à au moins un de ces critères, elle sera naturellement transmise aux générations suivantes, puisque l'individu, par sa meilleure survie et/ou sa meilleure capacité de reproduction, aura une progéniture plus résistante/abondante.
DONC, non, à aucun moment, le métissage, le brassage génétique qui en résulte, ne rapproche l'homme des ancêtres communs aux deux parents. Puisque le génome a énormément évolué au fil du temps, et il n'est en rien comparable à ce qu'il a pu être. Certaines caractéristiques génétiques ont simplement disparu (il suffit, pour s'en convaincre, de comparer l'aspect physique des nos ancêtres pré-historiques avec nous-mêmes, et pour les plus courageux, de comparer notre aspect avec nos ancêtres les plus lointains : les êtres unicellulaires), d'autres au contraire ont été créées. Il est donc à la fois aberrant, stupide et totalement erroné de prétendre que le métissage, de près ou de loin, peut nous rapprocher de nos ancêtres communs.
- Utiliser les travaux de Lothrop Stoddard pour étayer un argument scientifique est ici fallacieux : cet homme n'a JAMAIS, je dis bien "JAMAIS", reçu une quelconque formation scientifique. C'est un historien. Il est en outre effectivement reconnu pour ses thèses eugénistes et raciales, rejetées en masse par les scientifiques de son époque, voire par ses collègues qui partageaient les mêmes idéaux, puisque son ignorance des tenants scientifiques rendait son discours absurde et risible. De plus, la thèse du monohématisme racial a depuis très longtemps été rejetée par la communauté scientifique. Pourquoi ? Car elle ne repose sur absolument rien, et toutes les études et recherches menées sur le sujet ont permis de conclure que ce principe résultait uniquement d'une perversion de l'esprit de ceux qui le défendaient, faute d'avoir un quelconque fondement scientifique.
Par ce seul argument, je rejette donc, et balaie d'un simple geste de la main, toute l'ignominie des arguments tournant autour de la théorie du "sang pur" et tout ce qui en découle dans l’infamant message qui démarre ce sujet.
- Concernant l'immigration "imposée" aux seules "races blanches" : ouvrons nos livres d'Histoire. Lors de la colonisation, ne sont-ce pas les hommes européens qui ont massivement immigré dans les pays d'Afrique (entre autres) ? Si cette immigration est aujourd'hui majoritairement dans le sens inverse, c'est bien parce que nos ressources naturelles nous ont permis un développement infiniment plus rapide que pour d'autres pays où la Nature s'est trouvée moins généreuse. Par voie de conséquence, tout ce qui en découle pousse les gens à émigrer vers des terres plus accueillantes, que sont les nôtres. J'imagine que c'est un principe que ceux qui "se sont donnés la peine de naître" ne peuvent bien comprendre.
- La conclusion de l'auteur "le métissage médiocrise" est donc automatiquement invalidée par les arguments que j'ai déjà énoncés.
- Concernant la définition de "race", afin de mettre tout le monde d'accord, j'utilise celle donnée par le Larousse : "Population animale résultant, par sélection, de la subdivision d'une même espèce et possédant un certain nombre de caractères communs transmissibles d'une génération à la suivante.". En d'autres termes, ce qui définit une race est avant tout la capacité des individus de la race à pouvoir se reproduire ensemble. Aussi longtemps que deux individus peuvent se reproduire et avoir une progéniture féconde, ils font partie de la même race. C'est la définition autant littérale que scientifique. Je renvoie à n'importe quel biologiste pour en savoir plus. Evidemment, si on regarde la vraie définition du mot, cela invalide de très nombreux arguments utilisés frauduleusement par l'auteur du premier post de ce topic.
- Utilisant la théorie de l'évolution et ses axiomes, l'auteur appréciera de constater que la survie n'est pas seul facteur influençant sur l'hérédité des caractères génétiques. L'autre facteur principal est tout ce qui touche la capacité de reproduction. A nouveau, cela rend insuffisant de nombreux arguments de l'auteur (qui, au demeurant, ne prouvent rien concernant les conclusions relatives à l'argument "survie" : ce sont des sophismes purs que l'auteur utilise, il n'y a là aucune valeur argumentative).
- Histoire d'achever prestement la fange absurde du texte de l'auteur précédent, j'aimerais contrer la deuxième partie de son argumentaire maladroit et malodorant en rétablissant la vérité scientifique :
La consanguinité, si elle est conspuée autant socialement que scientifiquement, c'est parce qu'un nombre extrêmement important de nos allèles peut mener à l'expression de maladies génétiques aussi diverses que graves. Heureusement pour nous, elles sont pour la plupart récessives et ne s'expriment donc pas (trop). Pourtant, déjà, nous pouvons constater que la majorité d'entre nous possède des "tares génétiques". La maladie génétique la plus répandue à ce jour reste la drépanocytose, mais il y en a tellement d'autres... Si on considère une seule maladie génétique, portée par uniquement 1% de la population et dont l'expression mène à 10% de "perte d'hérédité" (comprendre : si les individus voient cette maladie s'exprimer, ils auront en moyenne 10% de moins de progéniture), un calcul rapide nous permet de conclure que, compte tenu du taux de fécondité actuel, en trois générations de consanguinité, la population d'un pays diminuerait de presque 30%. Pourquoi ? Parce que la consanguinité favorise l'expression de ces maladies (si un individu est porteur, se reproduit avec un individu non porteur, la moitié de la progéniture sera porteur, et un quart des petits-enfants verra la maladie s'exprimer si les enfants se sont reproduits entre eux ; ce taux augmente à chaque génération pendant les 5 premières générations).
Autrement dit, compte tenu du nombre réel des maladies génétiques, de leur occurrence et des conséquences de leur expression, il faudrait environ 300 à 400 ans de consanguinité à l'humanité pour être balayée de la surface de la planète. La consanguinité est aujourd'hui reconnue par tous les scientifiques comme le moyen "naturel" le plus sûr d'éradiquer l'humanité à moyen terme. Pour illustration, je renvoie le lecteur aux exemples de l'Histoire d'une consanguinité avérée : les pharaons égyptiens, certaines dynasties romaines, etc. Les résultats au bout de quelques générations étaient déjà particulièrement désastreux.
D'un autre côté, et puisque, comme je l'ai exprimé au début de ma réponse, l'évolution modifie notre patrimoine génétique avec le temps, les individus dont les ancêtres communs se situent à de très, très nombreuses générations d'éloignement, possèdent un nombre commun de maladies génétiques récessives extrêmement inférieur. Par voie de conséquence, le métissage diminue de façon impressionnante et fascinante la probabilité pour que les individus résultant de cette union expriment une anomalie génétique quelconque.
Il y a de très nombreux autres arguments à caractère scientifique que je pourrai avancer pour démontrer assez facilement les bienfaits du métissage, mais je préfère ici me contenter de répondre au vomi de l'auteur de ce topic.
En d'autres termes et pour conclure : le métissage est, d'un point de vue génétique, ce qui peut arriver de mieux à l'humanité. La consanguinité, en revanche, est un chemin terrible vers notre propre destruction.
Désolé, honni auteur du topic, mais tu ne trouveras ici aucun moyen de justifier tes aventures avec tes frères et soeurs.
A bon entendeur, et en espérant sincèrement que si ce topic n'est pas supprimé du forum, ma réponse permettra au moins aux lecteurs de ne pas se laisser abuser par les thèses grotesques de l'auteur du sujet,
Durmir.