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Si toi aussi, tu entends souvent ton cœur parler à ta plume, viens déposer tes escarpins dans l'empreinte de nos pas.
Tu pourras alors alimenter cette rivière afin qu'elle devienne un fleuve prolifique de douceurs où tous, nous venons à notre tour, pour y tremper notre plume féconde.
Et cet affluent de pensées innombrables finit sa course magnifique dans un océan de lumières.
J'aime cet idée de partage.
Elle devrait régir le monde sans aucune faille.
Pour que nous regardions tous dans la même direction.
C'est pour cette raison que nous aimons tant la poésie... Et les poètes !...
Gérard SANDIFORT alias Sandipoete
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 Le gouffre

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Phøsphor
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Phøsphor

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MessageSujet: Le gouffre   Le gouffre EmptyLun 25 Oct 2010 - 18:55

Le gouffre.

Parallélisme et autres dévergondes.





A l’angle du troisième boulevard là-bas sur les usines, le jour se lève incendié comme un homme creusé des poumons, sous la discorde des souffles. Août 1830, Singapour, comme un trop plein de visages étouffants sur la vitre d’un train. Dans les rues lorsque la ville s’éveille, on voit les femmes sortir sous de grandes robes de lambeaux figés de ce dernier printemps. On laisse venir le brouhaha des hommes sortant d’une rue sombre et qui d’un ton, s’arrache, comme une partie de moi. Sur la place du marché comme chaque matin, on y trouve des hommes aux noirs pieds nus d’argent, aux mains pâles et glacées, et tout comme eux, l’obscur et son étreinte m’ont tendu les bras. Alors, tapis sous mes yeux ternes, la lueur de l’aube comme minée de nuits s’est éteinte en morsures.
Demain j’irai comme trop d’hommes l’ont fait, pour ne trouver que moi. Et finalement, sans cesse j’ai dépeins ma tête sur je ne sais quelle terre, j’ai vu l’automne et ses lyriques valses mortes, j’ai couru bien des ports pour n’y voir que la mer, et touché trop de femmes d’une pâleur sans astre.
J’ai pris les trains comme un foulard au vent, sans abord à mon quai, sans raille à mon chemin mais…
Ce soir le ciel tombe d’un signal de fête. Et Qu’est-ce que le ciel s’il n’existe pour les fous ?
Je me souviens, de lumières sinistres mais nues au cœur de l’homme qui – quand bien même serait-elles impitoyables-, savaient gâter les pauvres. Et doucement je fredonnais : « C’est maintenant la paix, ici, lorsqu’elles excitent hargneusement… ». De toutes parts du globe vous autres -tout homme imitant tous ces sens et sentiments compliqués-, jetiez la délivrance dans votre solitude. Pourtant, d’un feu d’artifice souffrant, dans vos esprits brûlants de distinctions, la gloire d’être un fou –comme toute personne qui ne le crierait pas- se couchait étrangère sur trop d’horizons.
Alors dans les rues j’écoute le cauchemar des vieilles avenues d’une présence vacillante, le bruit des pas qui chaque soir déteignent la nuit par de chroniques malaises… et la lune. Après tout, à chacun sa chimère. À celui qui du champ fait un sac à son dos, à tous ceux qui, perdus, chaque instant questionnent les hommes sur leur propre chemin, à celle qui chaque jour et chaque seconde condamne sa physionomie, résignée face à ceux qui l’éloge à toute heure.
J’aimerais lancer aux robes du matin le sauvage des femmes si l’âge des vieux gens ne pense plus à plaire. À chacun sa chimère, la mienne n’est qu’elle tant qu’elle n’est qu’objection, tant qu’elle n’est qu’abstinence… aux rives du repos.
Août 1830, Paris, s’ils sèchent avant l’aube.
Sur la scène du monde un nouveau jour s’avance. Sur son grand linceul gris troué, le ciel s’étale sous une foule de gens sans profondeur. Le long d’une rue non loin de l’esplanade des invalides, se tiennent comme chaque jour les artistes d’êtres sans attention, excellant dans les rôles muets, et pourtant si excentriques lorsque de vert leurs vêtements s’arrachent pour habiller le vent.
Plus loin, au milieu de la place, un homme contemple le monde quand vient s’éteindre la nuit, crachant de ses cheveux emmêlés, ces semblants de hauteurs qui surplombent les ombres. Au milieu de ses mains, dans ses paumes, sous ses pieds, dansent des hommes et d’une simple fuite, il leur trace sa route, déchirée sauvagement d’une ligne d’horizon. Lorsque l’horloge du cloché de la gare sonne, il baisse lentement la tête vers le sol et soudainement tout de lui tourne, ses yeux, à s’inventer des jours, à décompter des nuits, pour vivre en son regard ces belles échappées, dérobées un instant entre sommeil et pluie. Alors il chante de sa gorge brûlée, par les tréfonds d’une bouteille, les airs d’une chanson d’un Ouest édulcoré, jusqu’à ce que sa tête tombe dans ses bras qui s’engouffrent, où ses yeux suivent encore le soleil enrobé d’un point de fuite, l’ivresse peignant le froid sur son torse dénudé.
Ont est tous un peu lui…

Pourtant,

Dans ce long couloir qu'est l’attente et l’estime de ma propre personne, il y a des gens qui passent, des gens du monde marchant telles d'intouchables figures, avec l’angoisse, l'angoisse d’une curiosité, d'appartenir à quelconque événement, marchant, parallèles aux murs. Certains reviennent, parfois, dans l’irrésistible attention de voir le spectacle de ma solitude. D’autres encore, se collent masquent d’ombres de peur d’êtres aperçus d’un regard trop soucieux, où pour semblerait-il, essayer de comprendre le vide qui érige mes murs, comprendre ce vide qui parfois s’adresse au silence pour ne pas sous-entendre, et le monde, plein d’événements étranges, de fêtes, de femmes et de frivolité, comme l’énigme d’un tableau.

Par moment j’avance quelques pas pour écouter naïvement les femmes échanger quelques rires, jusqu’à ce que ce gouffre avance emportant avec lui les joie de mon enfance, les sanglots d’un mythique septembre, les chaleurs d’un mystérieux feu d’hiver n’étant qu’une ridicule invention à laquelle je suis encore le seul à croire, et ma gorge… accrochée silencieuse.
C’est comme si nous avions tous vécus dans une galerie, ces gens dehors, ces personnes au-dedans qui, en l’espace d’un instant, se déformaient lorsque j’y pose un quelconque intérêt, se parant toutes les unes après les autres de grimaces étranges, aux croisements de mon étroite pièce.
C’est comme regarder dans une flaque et promettre à son propre reflet qu’il n’y aura plus rien sous crainte de se défausser à nouveau… et finalement se dire que les promesses n’engagent que les personnes qui le reçoivent.
Je pense - bien que penser n’est plus chose facile- que si l’obligation ou l’idée d’émettre un quelconque sens à décrire ma personne se présentait à moi, je me couperais en quatre :

- Celle qui pense au fond d’une pièce noire, sur la figure qu’il se donne tel un homme.

- L’autre un peu moins solide mais bien plus entourée, qui plaide son humanité.

- La troisième, chaotique réunion des deux parts précédentes qui ne sauraient se décider de peur de se montrer semblable au commun ;

- Et pour la finir, la bête, qui finalement se montrerait parfois bien plus habile et sensée en agissant par instinct, plutôt qu’être en soi-même qu’une question sans point.

Lorsque la nuit vient rejoindre l’inquiétude de ma pièce, j’entends des hommes –Ou du moins, ce qu’il en reste-, s’adorer, s’aimer, jusqu’à travestir leur ombre.
Cependant, je ne jugerais pas ces gens, puisqu’il m’arrive aussi d’afficher cette facette, à parler à l'absconse en disant presque vulgairement :

J’ai tatoué sur ton corps bien trop de tours que l’on conte, et mon cœur, je l’ai donné, je l’ai repris, il fût un temps là-bas mais… ce n’était pas grand-chose. Madame, ce soir l’espoir flambe comme un sombre village, c’est l’heure de l’amour aux ardentes névroses… Ô douce, laissez-moi me blottir en votre ventre, là-bas où bien trop d’amants se retournent mais ne crient. Ô ma tendre ce soir je serai soldat mais laissez moi périr comme meurent les fous, laissez-moi déposer sur vos seins, l’homme qui vie lorsque le jour s’y achève…

Et tout ceci pour finir visage sur main, en rabâchant à tue-tête :

La vie, c’est insensé, c’est comme prévoir les derniers jours d’hiver, et passer la frontière d’une tierce chanson, pour prendre part au vide qu’émet notre raison, et se voir fondre un peu.

15h00 ma ville, mon cube, et les gradins qui tombent. Des yeux des cris des mains ?
Une mère brandit son fils
Sanglots
Une larme de
Colère
Tombe
Pour creuser son
Berceau
Et faire renaitre l’innocence…

Des pas toujours des pas la vie une enclume qui ne retient plus l’homme
15h00 ma ville il y a des jeunes morts et grands brûlés les poumons rouges flambants de feuilles dans les yeux et les doigts qui se cendres c’est comme courir la rue en trônant sur la mort tout est poussière et tout recouvre l’inconscience c’est comme courir la rue sur un sol mouvant et ne voir en tout ce qui m’entoure qu’une vile image blanche traçante parsemée de points noirs et
Le doute





Il n’y a que moi qui compte.
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MessageSujet: Re: Le gouffre   Le gouffre EmptyJeu 28 Oct 2010 - 14:38

Je viens de lite ton écrit au complet.

Avant tout, je tiens à m'excuser du retard que j'ai pris pour te répondre, Des évènements que tu as du suivre peut-être en ont été la cause.

C'est une profonde réflexion ton écrit !

Que l'on soit à Singapour ou Paris toujours à la recherche où tu ne trouves que tes propres pensées. De tes voyages tu ne rencontres que ce que tu vois; les ports, la mer, les femmes sans découvrir ce que peuvent chercher les gens sur leur chemin.

Tu es comme un spectateur qui regarde la vie des autres sans savoir si eux mêmes ont un but dans leur propre vie. Ils marchent en parallèle au mur comme dans les longs couloirs des métros. Ils sont intouchables pour toi et ne sont que des formes qui de déforment dès que tu t'aperçois d'elles.

Ton écrit est une réflexion sur toi, tes angoisses, tes recherches pour essayer de comprendre ce que tu peux attendre de ta vie, qui se termine par le doute.

Voila ce que j'ai compris de ta" nouvelle" peut être que d'autres comprendront d'autres sentiments,. J'espère que tu auras plusieurs commentaires.

Mais ce n'est pas très facile de pouvoir essayer de te suivre et nous pensons sur tes mots avec notre propre façon de penser et loin d'être la tienne certainement. A part toi et même toi peux tu te comprendre ?
On ne peut se connaitre soi même ...alors !



Merci Lecture
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MessageSujet: Re: Le gouffre   Le gouffre EmptyJeu 28 Oct 2010 - 16:45

Bonjour Bl,

Merci beaucoup d'être passée par ici ! (Le retard, qu'importe :) )
Pour ce qui est du texte en lui-même, oui, c'est une remise en question, de moi, et de toutes choses, subjectives via une vue et une pensée plutôt troublée. Après, le but est que chacun en ressorte avec sa propre idée des choses, et de la vision du texte.

Comme qui dirait : Un texte, c'est simple à lire, mais en tirer une conclusion et en épurer chaque partie qui peut nous apporter un tant soit peu est toute autre.

Merci beaucoup :) Ton avis est très important.

Mes amitiés.
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MessageSujet: Re: Le gouffre   Le gouffre EmptySam 13 Nov 2010 - 13:48

Salut Phosphor

J'admire ton écriture vagabonde au gré d'un vent insoupçonné
de délire . Il arrive que la plume se libère des canons rigides et
installés une fois pour toutes . On assiste alors aux images d'un
trouble nouveaux au fil des marécages du non-dit .
Ecriture-bluff ou un signifié autre ?
C'est là toute la question .
A chque ligne , on reçoit une gifle de la part de ton lexique , de te syntaxe
et surtout de ta rhétorique qui foudroie les stéréotypes stylistiques
Un travail de fourmi sur les mots à fleurs du sens
En un mot un art d'écrire qui sort des chemins trop battus

Je n'écris pas comme toi mais j'aime ce que tu écris Damien Le gouffre 3289 Walid
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MessageSujet: Re: Le gouffre   Le gouffre EmptySam 13 Nov 2010 - 20:35

Ton commentaire me touche profondémment l'ami... je ne sais pas quoi te répondre si ce n'est, merci beaucoup.


Mes tendres amitiés,


Damien.
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MessageSujet: Re: Le gouffre   Le gouffre EmptyDim 14 Nov 2010 - 15:40

Une promenade sur des mots qui s'entrechoquent et qui m'ont laissé comme, affamé de la suite dont je délecterai goulûment...
Bravo

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MessageSujet: Re: Le gouffre   Le gouffre EmptyDim 14 Nov 2010 - 19:38

Tu as raison Gérard.
Damien est un génie de l'écriture . Je lui reconnais des
potentialités inouies
J'ai eu l'honneur de le connaitre personnellement : son
écriture fascine par son étrangeté en ce sens qu'il innove
et surprend .

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