Epreuves

Spoiler:

Un poème si dur et si triste mais si vrai en forme de sapin de Noèl, quel humour noir... mais bienvenu !
J'adore !
Bravo encore.
Alain.

J'ai toujours du mal à commenter ce genre de poème, trop noir, parfois on ne sait que dire, mais j'ai lu, la construction est originale et en opposition au texte.

bien oeuvré

L'épreuve du courage n'est pas de mourir, mais de vivre.

C'est marrant, parce qu'en fable c'est très clair, mais en poésie beaucoup moins... Evidemment, ce n'est pas tant le poème que le poète qui est à remettre en cause dans ce genre de cas...

En fait, la fable décrivait quelqu'un qui traversait une série d' "épreuves" au sens "éprouvantes", terribles et malsaines. Mais au fond de sa grotte obscure il voyait une lueur et malgré toutes les embuches atteignait cette lumière à la fin, et toutes ses épreuves prenaient finalement sens. Les blessures resteraient, mais le bonheur de la lueur également. Finalement, c'est un message d'espoir, pour une personne traversant ce qu'il y a de pire, et qui finit par en découvrir ce qu'il y a de meilleur.
Pour la petite histoire, cette fable était à l'origine inspirée d'une personne que j'ai rencontrée et qui a su, après de terribles épreuves qui l'ont poussé à tenter d'abandonner, rebondir et trouver un immense bonheur dans sa vie.

La grande majorité du poème est ainsi axée autour de ces épreuves, de plus en plus insoutenables, jusqu'à la pensée de l'abandon. Et les deux dernières strophes, abruptes, et qui font redescendre d'un coup toute la pression, sont celles du "héros" qui entre dans la lueur, la "brillance". Les verdures finales font évidemment référence à l'espoir immuable et à la renaissance.

J'espère que cette précision permettra de mieux comprendre ce poème qui, j'en conclus, est raté, une fois de plus :Oups:

Raté, non, je ne trouve pas, pour ma part.
Sans doute n'es-tu pas allé tout à fait où tu le souhaitais, mais, ça, c'est normal.
En prose, tu fais de tes mots ce que tu veux, tu es aux commandes d'un véhicule tout terrain qui t'obéit, pour autant que tu saches écrire, bien sûr.
En vers (et contre nous) c'est tout à fait différent : le mot, sa musique, sa texture nous commande, et lorsque il s'est choisi et placé là où tu trouves qu'il est le mieux, c'est le suivant qui s'impose à toi parce que ça ne peut être que celui-ci qui convienne.
Tu te trouves face à deux buts (en y ajoutant que ce là doit être le mieux possible, mais c'est commun aux deux arts)
a) raconter une histoire ou une idée, ou une opinion (comme en prose)
b) écrire un poème, ce qui est comme écrire un morceau de musique en même temps que le texte (et non pas plaquer l'un sur l'autre comme pour une chanson, là, c'est le texte lui-même qui s'accompagne) et le faire avec un outil aussi difficile à maitriser que si tu voulais graver sur une planche de bois, un tableau de 1m sur 1m avec un simple couteau de poche, lequel t'obligerait à suivre, malgré toi, le sens des fibres.
Donc, toujours, (enfin, c'est ce qui m'arrive à moi) tu arrives à peu près où tu le désirais, mais jamais complètement.
Et parfois tu as la surprise d'une oeuvre qui n'est pas exactement celle que tu voulais et qui parfois est plus belle.
Donc, ton poème raté ?
définitivement NON !

Merci alpero pour ces bons mots !
Sincèrement, c'est tout à fait l'impression que j'ai depuis que je me suis mis à la poésie. Ca fait bizarre, d'ailleurs, de ne plus sentir qu'on contrôle tout. Du coup, par défaut, j'essaye généralement d'accompagner ce que je veux dire dans la construction, la forme, et la symbolique du poème. C'est encore tout ce qui me reste que je contrôle (presque) réellement, et qui peut servir le fond. Mais cela laisse le champ libre à des interprétations différentes.

Mais j'aime beaucoup cette approche. C'est plus de travail, certes, pour un résultat qui n'est pas toujours celui escompté, mais quel qu'il soit, le chemin à parcourir dans la poésie pour y arriver est toujours passionnant. La forge est plus grande que l'épée qui en sort.

J'aime ce poème, le personnage traverse des épreuves difficiles mais
finalement à la fin il arrive enfin à entrer dans la "lueur", ça donne
beaucoup d'espoir ça ;). Comme quoi il ne faut jamais désespérer et
continuer à se battre! :D
Tu sais en nous donnant ce sentiment je ne pense pas que l'on peut dire
que ton poème est raté ;). Et si c'est le cas je veux bien en lire plus
souvent, de tes poèmes ratés! ^^

Décalage effectivement jouissif entre le tableau ténébreux que tu nous dépeins en fond de sapin de Noël , vraiment énorme J'ai bien apprécié certaines images telles que "Dans mes poumons arides. Douleur sonne le cor." ou "la lumière d'ambre".
pour ce beau partage

Merci pour vos appréciations ;)

RAté non, c'est le propre de ce que l'on écrit, l'idée est nôtre on la suit, ensuite le lecteur lui, éprouve ou n'éprouve pas le même sentiment ... c'est ainsi. Je me souviens des grandes discussions en cours de littérature, et l'éternelle question "qu'a voulu dire l'auteur ..." chacun y allait de sa compréhension du texte, et jamais personne n'était d'accord ... alors tu vois tu n'es pas au bout de tes peines et nous non plus !

je ne peux admettre qu'un homme braque une arme sur un autre homme...

Alejandro