Aristocrate

Je ne renierais pas mon nom, mes origines
Si vous n’aviez conçu, en votre sein un fou
Ai-je été un enfant, un gamin prêt à tout ?
Ai-je couru les bois, compté les étamines ?

J’ai passé tant d’années à gérer vos usines
A compter, recompter des gains sous après sous
A rouler tous le jour. Combien de tours de roue
Ai-je laissés au temps. Ô noblesse assassine.

J’en veux à tous les miens de m’avoir dérobé
L’insouciance, l’amour, de la vie la beauté
Je suis né prisonnier d’une haute mission.

Ma mère, votre nom, ne fût jamais tendresse
Je ne me souviens pas de vos douces caresses
Laissez-moi aujourd’hui, connaître la passion.

Hou là, quelle triste vie que celle de ce pauvre riche homme !
Quelle désespérance dans sa confession !
Beau texte Claude, j'aime.
Amitiés, Alain.

Un thème original et très bien exploité (de plus, les sonnets restent pour moi un mystère, je suis d'autant plus admiratif).
Etre soi-même malgré ses origines, "facile" diront certains, "..." répondront ceux dont les origines sont *censées* être plus favorables. Cercle vertueux ou vicieux ?
Merci pour ce partage :)

Merci à vous d'avoir écouté un instant la complainte d'un homme à qui on a volé la jeunesse et la vie

Oui cher Claude, je ne pense pas qu'on choisisse où l'on doit naître et que sera notre vie. J'ai de même mis un poème sur mon enfance, qui veut bien avouer que j'ai du subir des moments pas faciles.
La poésie nous aide à ressortir notre passé qui nous suit toute notre vie, C'est le moment de le mettre de côté et de penser par soi.

Bonsoir BL

Merci pour ce commentaire, je voudrais juste rajouter qu'il ne s'agit pas du tout de mon enfance, je suis Claude au féminin comme je l'ai expliqué dans ma présentation


- ce texte n'est que pure fiction comme beaucoup de ce que j'écris les idées glanées sur un instant, une image, quelqu'un que je croise, observation de la vie en quelque sorte.

merci tout de même

Tant mieux pour toi, si tu as du bonheur, je m'en réjouis; le bonheur apporte de la joie dans mon cœur. A bientôt pour te lire.

Chère BL je ne parlais pas de bonheur, je parlais juste de l'écrit et de la vie d'aristo :) ou de ce qui pousse à écrire. La vie est faite de bons et de mauvais jours, à nous de garder précieusement le bon pour essayer d'oublier le mauvais ... où tout au moins d'y penser moins, l'écriture et la lecture sont faites pour ça aussi.

Tu vois je suis incapable d'écrire sur ce qui me fait mal, au contraire, c'est là que je vais écrire une bêtise ou un pantalonade ... chacun est ce qu'il est

Bisous

Fort belle forme poétique car c´est fluide et tres richement recherché.
Pour ce qui est du fond, j´ai cru comprendre qu´il s´agissait d´un homme de l´aristocratie révélant le fait que nom et fortume matérielle n´offre pas toujours le fait de connaître la passion.
Tres intéressant en tout cas car ca transmet quelque chose de profond.

Merci Sagittaire c'est toujours un plaisir d'être lu et commentée, je me suis faite rare ces jours-ci et je vais de ce pas en faire autant, c'est à dire te lire et lire nos amis auteurs