Jeton de caddie
L’histoire avait commencé comme ça :
- Monsieur, s’il vous plaît...
Le monsieur, c’était moi, je sortais de ma voiture que je venais de garer sur le parking du super marché. Elles, c’était 2 femmes affairées au dépôt des caddies. Oui, c’était bien à moi que l’on s’adressait, je m’approchai prudent, mais les dames avaient un sourire engageant.
- il ne veut pas me rendre mon jeton. La mère, une blonde de 45 ans, me sollicitait avec toute l’aimable confiance qu’elle savait pouvoir accorder à l’espèce masculine. Sa fille, une brune de vingt ans, s’échinait en vain à débloquer le jeton coincé en tentant de forcer avec l’embout métallique.
-Attendez.
D’une simple tape de la main, je ramenai l’ensemble à la position fermée, et le système s’ouvrit docilement à l’introduction de l’embout, ce qui libéra le jeton de plastique.
Le jeton libéré tomba au sol, roula entre les pieds de la demoiselle. Je me baissai précipitamment mais elle aussi, et nous nous retrouvâmes, elle et moi, simultanément accroupis, nos têtes se cognant, nos genoux se heurtant et, dans la surprise qui s’ensuivit, chutâmes tous deux sur le derrière. Je lui tendis la main, l’aidai à se relever et nous partîmes tous trois d’un bel éclat de rire. Il était mal venu désormais de s’excuser.
- Mesdames, vous m’avez troublé leur dis-je.
- Toute la faute est sur nous répondit la mère. Qu’aurions nous fait sans un homme.
- Si vous avez besoin d’autre chose, n‘hésitez pas, répliquai-je en lui dédiant un sourire irrésistible. C’est la fille qui alors suggéra : « Oh, oui, maman, il pourrait peut-être...monsieur, il y a une cassette bloquée dans l’autoradio ». Ni une ni deux, je leur emboîtai le pas jusqu’à leur voiture. Je ne pus m’empêcher de goûter la vue de leur postérieur qu’elles balançaient fort agréablement en marchant, et de détailler avec gourmandise leur anatomie. La mère portait une robe de cotonnade légère qui mettait en valeur la finesse de ses mollets. La fille portait un jean et un haut à bretelles laissant ses épaules découvertes. Toutes deux très désirables. Mais voilà qu’on m’ouvrait la porte. Je m’installai derrière le volant pendant que la demoiselle prenait place côté passager. Elle se pencha très obligeamment et en même temps que moi sur le corpus delicti, m’offrant tout à la fois la caresse de ses cheveux parfumés, une vue imprenable sur son décolleté avantageux et le contact délicat de ses doigts venus prêter leur concours aux miens pour libérer la cassette récalcitrante.
- Il me faudrait quelque chose comme un tournevis.
-Bien sûr, là dans la boîte à gants me souffla la maman.
Elle se tenait côté chauffeur, la portière restée ouverte. Elle n’hésita pas une seconde et plongea de tout son buste à la recherche du tournevis, posant au passage son autre main sur ma cuisse histoire de ne pas s’écraser complètement sur moi.
- Excusez-moi.
- Oh, je vous en prie balbutiai-je, le nez dans ses seins que je ne résistai pas à accompagner de ma main droite, de peur qu’elle ne se les blesse sur le volant.
- Votre attitude tourne au vice me répondit-elle me tendant le dit outil tout en me décochant un clin d’œil lubrique.
Mais elle ne retirait pas sa main de ma cuisse, et d’ailleurs une deuxième main, celle de sa fille, investissait mon autre cuisse et partait à l’escalade de ma braguette.
- Arriverez-vous à la sortir ? C’était la mère qui parlait
- Humpf.
- Je parle de la cassette.
- Ah oui, bien s...
Je ne pus finir ma phrase, sa bouche venait à l’instant de s’écraser sur la mienne. Ma main droite s’activait fébrilement sur un mamelon déjà dégagé de la coque du soutien-gorge, et je ne sais plus très bien ce que faisait ma main gauche.
Boum.
Je venais de percuter un lampadaire. Boum, la tête la première et de bon cœur. A moitié assommé, mais cependant pas assez pour ne pas me rappeler l’objet de ma distraction : les deux femmes aux caddies.
Quel con de rêveur tu es !
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Au clin d'oeil je suis enclin
Le déclin, je décline