Slam A Landrecies

SLAM A LANDRECIES

Lorsque j'entends monter dans le matin brumeux sur ma ville qui s'éveille,
Le bruit des dents d'acier des camions poussiéreux qui vident nos poubelles,
Il me prend à songer que ce chant versatile compagnon du matin,
Viendra à me manquer quand mes bras inutiles n'en auront plus besoin.

Le vacarme incessant des machines polluées de nos manufactures,
Est un hymne mourant qui n'est plus associé aux bruits de nos voitures.
L'écoute matinale, le chant de LANDRECIES qui dans mon cœur résonne,
Cantique triomphal, je l'ouïrai jusqu'au jour ou ma retraite sonne.

Tous ces bruits habituels de pots d'échappements aux notes fracassantes,
Font partie du rituel de l'accompagnement des matinées bruyantes,
Du travailleur docile partant tôt le matin pour gagner son salaire,
Je rend grâce à ma ville qui m'offre ce refrain en musique salutaire.

Quand enfin retiré dans un coin de verdure goûtant au doux repos,
Je viendrai regretter tes matins d'ouverture en musique de chaos,
J'écouterai ton chant au plus profond de moi en fermant les paupières
Et le temps d'un présent, je regretterai parfois de n'être plus hier.

A vous les bâtisseurs de notre nouveau monde.
Comme nos pères aussi il faut vous atteler,
Et œuvrer le présent pour que tourne la ronde,
il vous faut travailler.

Recherchez les sillons qu'on a tracés pour vous.
Même s'ils ne sont pas droits ils existent pourtant.
Ils se sont façonnés grâce aux veines des fous,
Qui croyaient à leur temps.

Votre avenir est beau au sein de ce royaume.
Sachez le regarder autrement qu'on l'a vu.
Écoutez votre cœur qui bat pour que les hommes,
Ne se trompent enfin plus.