Burqa

Mets les voiles va faire un tour,
Sur les vagues de l’aventure
Parée de tes plus beaux atours
Mais pas ce voile de torture.

Que sait-il de l’amour celui qui t’emprisonne
Il a l’âme d’un violeur à peine contenu
Vous êtes toutes putes, fantasme bien connu
Sauf toi qui te résignes et deviens la matrone.

Mets les voiles va faire un tour, …

Majouba, Fatima, Zohra, Khira, Myriam
Chantent à mon oreille mieux que des Bernadette,
J’aime ces grands yeux noirs qui te mangent la tête
Cette ligne de khôl qui m’ensorcèle l’âme.

Mets les voiles va faire un tour, …

S’il est une toison entre toutes sacrée
C’est pas celle qui gazonne au menton des barbus
Ne sois pas la brebis tondue par ces imbus
Ton sexe magnifie Allah qui t’a créée.

Mets les voiles va faire un tour, …

Si tu veux bien chanter, et que ta voix déchire
En moi homme le voile de la médiocrité
Tu peux me dépouiller jusqu’à la nudité
Et que ce jour là soit mon an 1 de l’hégire.


Mets les voiles va faire un tour, …

Comme ça... Non !...



Mais comme ça ! Oui ?

Merci Gérard de remonter mon texte, qui pour l'instant n'a fait réagir personne. Je pensais pourtant trouver des femmes sensibles à ce sujet, mais non, le débat sur le voile n'a pas encore fait des émules sur ton forum
que penses-tu de cette photo là?

Une manière de lui permettre de se laver de tout ?
C'est étrange que l'humanité laisse une poignée de femmes par soucis d'interprétation des prescriptions coraniques souffrir à ce point là.
La burqa représente une atteinte aux libertés individuelles, à la féminité, il s’agit d’une prison ambulante.
Dans notre république laïque, on ne doit pas mélanger l’espace public et la religion.

Tu as parfaitement raison. Mais il est parfois un voile plus subtil que celui de coton, c'est celui qu'imposent certains à la femme. J'ai été mariée à un Indien. J'avais cette chance d'être européenne, dans mon pays, et de pratiquer l'anglais pour communiquer avec les compatriotes de mon mari (ce qu'il n'appréciait que médiocrement, bien qu'il soit sikh et non pas musulman). Mais pour parler avec les épouses de ces messieurs, j'ai appris le pendjabi. Parce que celles-ci ne parlaient que leur langue. Et que leurs prudents époux n'avaient garde de leur apprendre la langue du pays. C'est aussi une forme de burqa, bien plus subtile mais aussi rude, qui retranche ces femmes de la société et les fait totalement dépendantes de leurs seigneurs et maîtres.

J'ai beaucoup aimé ton poème.