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| La langue de statue | |
| | Auteur | Message |
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passmots Nouvelle plume
Poète accompli
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Nombre de messages : 12 Age : 69 Date d'inscription : 17/08/2008
| Sujet: La langue de statue Mer 22 Oct 2008 - 23:04 | |
| La langue de statue
Le poésie, ou l’art couillon à formuler du désespoir... Un énoncé du pire… Le théorème d’une langue, non officielle, dressé comme un listing du malheur et de la rime… Et qui se prévaudrait académique !
Du verbe... Rien que du verbe, à mesurer du triste… L’ampleur de faux dégâts, enrobés d’écriture, une belle enveloppe… Et ce n’est pas peu dire ! Avec la joie de recevoir et ton plaisir d’offrir… Ce cri que t’exagères, élaborant la larme … Cette manufacture du mal Cette jurisprudence à la criticature* Ces manquements de tout, doué de suffisance, cette maladie louche… Cette plaie sans blessure, qui sans cesse s’allonge et qui jamais ne s'ouvre.
La charité du mal, au brillant dans la tête, qui donne bonne mine, jusqu’au bout d’un crayon… La phrase entre les dents, comme un oiseau blessé, qui ferait les yeux doux Ce chien d’un chien d’aveugle Cette aube d’infini, cette essentielle brume, cet hiver qui meugle Ces souvenirs poisseux d’une bouche encombrée, de formules d’aimer
Cette étoile qui dure, au craquant sous ton pas, brillante nuit et jour Un soleil pour témoin qui bave des serrures, aux larmes d’outre-nuit. Les yeux mouillés de cendre, aux yeux fermés de l’autre. Les mains comme un refuge, jusqu’au bout de l’ennui
Ces mains, plus loin que toi, à bout d’une rencontre Aux parfums que l’on porte où l’odeur s’emmêle, comme une fleur traînée... Le cœur comme une borne, faite d'os et de chairs... Et d’airain... Et de temps … Les mots lavés de rien, d'exsudant de tendresse où suintent des regrets.
Une langue muette… Enfin ! Un soupçon de ta lèvre, bavarde dans la tête
Un chant de contorsion, qui donne sa parole au mur que l’on dresse. Aux envolées fictives... Au blues en équilibre. Des passages d’oiseau Son air d’altitude à la mine d'azur L'orgasme ventriloque où des gorges figurent Du gris à pleines dents comme du pain béni !
Cette ombre qui fut "Je", au sombre qui fut" Moi" ! Hué des litanies aux sueurs des anges Des haleines du cœur
Aux bouches crucifiées à l’endroit qui me crie Un soleil verrouillé au tiroir de mes yeux Des traversées de ciel, d'impossibles chemins La phrase dérisoire
De tant de temps passé, qui sait déjà le temps que durera l’aurore ? De tant de mal écrit, qu’au mal se maquille… Qui sait déjà demain ? De ce temps-là, et qui attend, dans l’ère des comètes Qui sait déjà la nuit halée pour un sommeil ? « Qui se sait d’une étoile ? »
Qui d’autres, à tous ces cris, reviendront pour te voir Qui leur dira que tout était écrit et que je t'aimais bien Quand tout sera fini Qui saura que de l'Être Il n’en restera rien ? ...
Rien qu’une langue de statue !
* criticature : mot inventé par Léo Ferré : "des tonnes de crachats sur la criticature".... | |
| | | Méphisto Plume de Saphir
Poète accompli
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Nombre de messages : 200 Age : 72 Localisation : Egypte et France Date d'inscription : 25/04/2009
| Sujet: Re: La langue de statue Dim 10 Mai 2009 - 7:44 | |
| - passmots a écrit:
- La langue de statue
Le poésie, ou l’art couillon à formuler du désespoir... Un énoncé du pire… Le théorème d’une langue, non officielle, dressé comme un listing du malheur et de la rime… Et qui se prévaudrait académique !
Du verbe... Rien que du verbe, à mesurer du triste… L’ampleur de faux dégâts, enrobés d’écriture, une belle enveloppe… Et ce n’est pas peu dire ! Avec la joie de recevoir et ton plaisir d’offrir… Ce cri que t’exagères, élaborant la larme … Cette manufacture du mal Cette jurisprudence à la criticature* Ces manquements de tout, doué de suffisance, cette maladie louche… Cette plaie sans blessure, qui sans cesse s’allonge et qui jamais ne s'ouvre.
La charité du mal, au brillant dans la tête, qui donne bonne mine, jusqu’au bout d’un crayon… La phrase entre les dents, comme un oiseau blessé, qui ferait les yeux doux Ce chien d’un chien d’aveugle Cette aube d’infini, cette essentielle brume, cet hiver qui meugle Ces souvenirs poisseux d’une bouche encombrée, de formules d’aimer
Cette étoile qui dure, au craquant sous ton pas, brillante nuit et jour Un soleil pour témoin qui bave des serrures, aux larmes d’outre-nuit. Les yeux mouillés de cendre, aux yeux fermés de l’autre. Les mains comme un refuge, jusqu’au bout de l’ennui
Ces mains, plus loin que toi, à bout d’une rencontre Aux parfums que l’on porte où l’odeur s’emmêle, comme une fleur traînée... Le cœur comme une borne, faite d'os et de chairs... Et d’airain... Et de temps … Les mots lavés de rien, d'exsudant de tendresse où suintent des regrets.
Une langue muette… Enfin ! Un soupçon de ta lèvre, bavarde dans la tête
Un chant de contorsion, qui donne sa parole au mur que l’on dresse. Aux envolées fictives... Au blues en équilibre. Des passages d’oiseau Son air d’altitude à la mine d'azur L'orgasme ventriloque où des gorges figurent Du gris à pleines dents comme du pain béni !
Cette ombre qui fut "Je", au sombre qui fut" Moi" ! Hué des litanies aux sueurs des anges Des haleines du cœur
Aux bouches crucifiées à l’endroit qui me crie Un soleil verrouillé au tiroir de mes yeux Des traversées de ciel, d'impossibles chemins La phrase dérisoire
De tant de temps passé, qui sait déjà le temps que durera l’aurore ? De tant de mal écrit, qu’au mal se maquille… Qui sait déjà demain ? De ce temps-là, et qui attend, dans l’ère des comètes Qui sait déjà la nuit halée pour un sommeil ? « Qui se sait d’une étoile ? »
Qui d’autres, à tous ces cris, reviendront pour te voir Qui leur dira que tout était écrit et que je t'aimais bien Quand tout sera fini Qui saura que de l'Être Il n’en restera rien ? ...
Rien qu’une langue de statue !
* criticature : mot inventé par Léo Ferré : "des tonnes de crachats sur la criticature".... Etonné que ce tecte n'est pas suscité de commentaires, il m'est apparu que sa profondeur en méritait. Mais celà n'engage que moi... L'écrit est un suicide quotidien raté.... Bien à Vous Passmots Bien à vous Passmots | |
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