Auprès d'Inondation

Auprès d’Inondation
(Tableau de Franck Genneteau)

J’ai vu le rouge sang, un peu mercurochrome
Deux reflets différents et aussi les deux hommes
Ils sont presque cosaques ? avec leur haut chapeau
Sur leur pauvre caraque, ou joueurs de polo ?

Le rouge a t’il perdu ? car c’est celui qui rame
Le jaune est-il vaincu ? C’est peut-être une femme
Qui devrait tant soumise à ce débordement
Ruine cul et chemise auprès son vieil amant ?

Sur le serpent d’acier, reflet horizontal
Bleu, gris, vert liés, se mêle minéral
Un visage du monde à l’envers rendu flou
Par la vague de l’onde ou bien ce qui s’y joue ?

Sur la droite et en haut, entre les montants rouges
Posé un peu dans l’eau, il semble que ça bouge
C’est comme un grand miroir, plus haut que le poteau
Déjà une autre histoire...et en bleu...un panneau ?

voici un petit texte en raisonnance, histoire vécue il y a 14 ans !!! dans mon ancien lieu de vie...





tout là-haut !!!!





Je suis au dessus des flots



là sur l’immense pont



qui enjambe le cours d’eau



cette plate-forme pesante



appelée pénétrante



par les hommes dans haut,



défigure le lieu où s’acharne les Dieux



qui font grossir le fleuve



et vrombire le torrent.



Mais ainsi haut juchée



je peux mieux admirée



la force de la nature



que les hommes ont cadrée



mais jamais n’ont dompté



le cours d'eau dévié



pour notre grand moulin



aux quatre roues usées,



pour éviter les bois ou bien le petit train



ou je ne sais encore



quelle lubie des anciens.



La rivière cherche son guet



son vieux cours du passé





le retrouve en gaîté



et fait un pied de nez



à tous les riverains



qui n’en sont étonnés.







Ils le connaissent bien



ce Clain vif et béant,



le maître de la vallée



ainsi couverte d’eau



charriant tout sur son dos



et nous fait des fagots



de paille et de bois mort



roulant jusqu’à l’aurore.





Le soleil vient à point



pour signer le tableau



peint à coups de rabot



par la force des flots



dans mon petit jardin



noyé bien comme il faut.



Au printemps qui viendra



les arbres et les fleurs



seront fiers de cette eau



qui les nourrit déjà



gorgeant la terre lourde



de nos jardins rieurs.





Ainsi Dame Nature



a fait un beau boulot



que les hommes ne comprennent



que lorsque viennent les flots



pour rappeler que l’homme



n’est qu’un petit oiseau



sur la branche flottante



sur notre beau cours d’eau.

David a été le seul à penser à nous donner "sur le vif" en regardant le tableau
ses émotions tout en poésie. J'adore cet exercice périlleux, surtout que tu t'en sors très allègrement.
Du beau travail cher David qui mérite une salve d'applaudissements.