Coupelle

De course malhabile et peur résiduelle
Dans cette citadelle où tant de lits s’empilent,
Même un landau futile attend sa ponctuelle
Âme à son étincelle, à son temps puéril.

Mais pour l’heure inutile il est éventuel
Couffin d’une coupelle, à moitié l’ustensile
Gît brisé et l’argile aurait d’être truelle
Qu’une demie rondelle, une autre vie moins vile.

Elle n’a rien de gracile à naître virtuelle,
Un symbole éternel, un passe, un droit d’asile
Une porte d’avril mais joint consensuelle
Ces vents pour hirondelle auront fui dans l’exil.

Une main se faufile et de ses doigts nus hèle
Vainement son appel a dit : « N’aurais-tu s’il
Te plaît à tomber pile une autre, cruelle,
Je n’ai pas de coupelle, une autre crue du Nil. »

j'avoue , je me soumets,
je n'ai compris le sens et j'admeds
une coupelle usuelle ce n'est habituel
truelle du label tu n'est soupelle
ou alors peut être la rime
voulut-elle faire laforme
ou la forme faire la rime
je connaissais le lit du nil
mais le nil du lit
n'il y avait t'il
Y a t-il une ile pour que je reve d'il
existentielle vie belle d'un actuel sempiternel résiduel

amitiés poétiques

féra

Pour comprendre la premier quatrain :

Citation :

De course malhabile et peur résiduelle
Dans cette citadelle où tant de lits s’empilent,
Même un landau futile attend sa ponctuelle
Âme à son étincelle, à son temps puéril

.

Je remplacerais :
le et du premier vers par en

Mais j'aime le travail fait aux hémistiches entre les rimes en il et en elle
J'imagine que c'est un poème mettant en scène le masculin et le féminin.

Merci d'être passé Sandipoete et féra,

Le fond c'est le récit d'un rêve, en partie seulement dans ce poême, il met en scène des gens qui se promènent gentiment, paisiblement...avec une coupelle à la main. Puis sans transition tous se retrouvent dans un étrange dortoir, sauf certain qui par une lucarne demandent désespérement une coupelle, et moi qui me rend compte que la mienne est cassée...dans un landau.

Ce rêve a plus de quinze ans, et je n'en gardais que ce mot: "coupelle" qui revenait plusieurs fois au coin d'un carnet où je m'en faisais le récit. J'ai finis par le lire "coupe elle" et j'ai pensé à en faire un poême despotique (y'a pas d'autres mots !) avec des rimes en il, elle et u-elle.

Le et/en du premier vers m'ont un peu questionné dans leur substitution, le en coule de source c'est vrai, je crois que j'ai voulu insisté sur un état d'esprit moins violent que la panique et où la maladresse est le premier symptôme de l'angoisse, le rêve n'était pas un cauchemar mais une tension diffuse s'installait, donc la "course malhabile" ne précédait pas la "peur résiduelle", elles étaient simultanées.

Le poême rend juste compte d'une expérience, enfin une ébauche d'interpretation sur une autre façon de lire, ça vaut en poesie pour ces mots qui reviennent de poême en poême, qui charme pour leur son, je connais un poête "Mica" et de nombreux poêtes "éphémère", ceux qui écrivent un peu essaient même parfois de conjurer leur envoutement à ces mots symbôles...

ça m'interroge encore en poesie, je vous remercie beaucoup de m'avoir donner la réplique, c'est toujours moins obscure quand c'est écrit (enfin, toute chose égale par ailleurs, c'est loin d'être claire comme de l'eau de roche)

La discussion a permis de mettre un éclaircissement sur ton ressenti.
Je comprends maintenant le pourquoi de l'écrit.
J'aimerais avoir le don du peintre afin de pouvoir rendre en un tableau
ce que ton écrit me montre.
J'aime beaucoup les chemins détournés que prend ta plume.

merci David de nous avoir exoliqué le sens de ton écrit, et voilà que je me remets à rêver, mais ne t'inquiète pas je prendrai un autre chemin et bien d'autres objrets.je vais dans le sens de sandi pour le premier quatrain et ce pour une meilleure compréhension.On écrit pour son plaisir c'est sûr, mais on écrit surtout pour que l'autre capte notre message , un sentimental et perceptible message qui conte notre monde(le notre, celui de notre moi)
encore merci pour tes explications.

amitiés poéruques

féra