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Si toi aussi, tu entends souvent ton cœur parler à ta plume, viens déposer tes escarpins dans l'empreinte de nos pas.
Tu pourras alors alimenter cette rivière afin qu'elle devienne un fleuve prolifique de douceurs où tous, nous venons à notre tour, pour y tremper notre plume féconde.
Et cet affluent de pensées innombrables finit sa course magnifique dans un océan de lumières.
J'aime cet idée de partage.
Elle devrait régir le monde sans aucune faille.
Pour que nous regardions tous dans la même direction.
C'est pour cette raison que nous aimons tant la poésie... Et les poètes !...
Gérard SANDIFORT alias Sandipoete
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Si toi aussi, tu entends souvent ton cœur parler à ta plume, viens déposer tes escarpins dans l'empreinte de nos pas.
Tu pourras alors alimenter cette rivière afin qu'elle devienne un fleuve prolifique de douceurs où tous, nous venons à notre tour, pour y tremper notre plume féconde.
Et cet affluent de pensées innombrables finit sa course magnifique dans un océan de lumières.
J'aime cet idée de partage.
Elle devrait régir le monde sans aucune faille.
Pour que nous regardions tous dans la même direction.
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 Juste le Misère

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Paul
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Paul

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Juste le Misère Empty
MessageSujet: Juste le Misère   Juste le Misère EmptyMer 14 Mar 2007 - 14:13

Juste le misère



Scène1 :
Frank :

Vous parlez de torpeur ? Il est tombé d’un coup

Neil :

De pouce ? Ou bien de vent ? Il est encor’ debout !

Frank :

Je te dis qu’il est mort, même s’il est encor…

Neil :

Tu as dis qu’il était rongé par trop d’efforts,
Et qu’il n’était plus là, renversé tout du moins.

Frank :

J’ai dis de lui c’est vrai qu’il est tombé pour rien
Bien bas dans mon estime si tu me laissais

Neil :

Le temps de tout décrire tu nous oublierais.

Frank

Terminer une phrase…

Neil :

Quand peut ont dire enfin qu’une phrase est finie ?
Dès que le locuteur en éprouve l’ennui
Ou quand l’interpellé en a compris le sens ?

Frank :

Tu te moques si bien… redevenons immenses.
Je disais très sérieux qu’il a démérité.

Neil :

Je le crois à grand-peine, il était si sensé…

Frank :

Tu en fais un peu trop, ce n’est qu’un vieux chêne
Qui vit en mon jardin et s’élève sans gêne
Au dessus de nos têtes trop souvent trop basses.

Neil :

Un arbre vaut un homme, au moins ! Sinon des masses !

Frank :

Je fais déjà un plat qu’il m’ait cogné la tête

Neil :

Et s’il était humain ? Serait-il moins en fait ?
Car il te frapperait dans le respect des lois.

Frank :

La justice m’ennuie, dans le respect de soi ?

Neil :

L’un et l’autre à la fois, vivre humain c’est ainsi…

Frank :

Mon arbre a du talent.

Neil :

Des qualités aussi.
Je vois Georges qui vient. Il en pensera mieux.

Frank :

Ne lui dis rien plutôt, je passe pour envieux,
Ce serait trop aimable de devenir moins,
Je déteste cet arbre d’un amour humain


Scène2 :
Georges :

Lut, comment ça va bien ? Vous pétez tous la forme ?

Frank :

Ce n’est pas ça qui pue. Et toi rien ne t’assomme ?

Neil :

Sa tête déformée, n’a pas si belle excuse.

Georges :

Retenez moins vos mots, ceux sont eux que j’accuse.
Dites-vous pour de bon que nos idées fonctionnent
A l’insu de nos mains, impuissantes mais connes,
Qu’en pensant à trahir vous trahissez bien plus
Qu’en trahissant en Face ou en montagne Russe.
Croyons un peu moins fort en la force de l’homme
Et nous vivrons plus sûr, sachons ce que nous sommes,
Et nous ne vivrons plus. En rêve le dimanche.


Neil :

Nous parlons pour aucun, qui pourrait nous entendre ?
Dans la futilité qu’ont les gens au cœur tendre.

Georges :

L’avoir tendre n’est pas une vraie qualité,
La fermeté du mien n’a rien à vous envier


Frank :

Tu nous parles en bourreau, si tu aimes mourir
A chaque battement et n’en jamais finir
Continue-le sans moi. Vivre à fond notre instant
Ouvrir ton corps fragile à tout souffle tremblant
Et reconnaître enfin que nous ne sommes rien
Pour devenir peut être un plus gentil vaurien.
Je te fesserais bien si tu n’étais pas toi !

Georges :

Mais notre vie d’honneur ? Nos manières de rois ?
Vivre bien jusqu’au bout pour être juste honnête,
Respecter des principes ce n’est pas plus bête
Mais je comprends ce rêve qui m’endort le soir.
Putin ! Debout Frank, Neil ! Vos cas sont sans espoir…
Vivre tout c’est vivre mieux que le monde entier ?
Vivez peu, Vous vivrez ! Au moins ! J’y ai pensé…

Neil :

Ton discours effilé n’a pas le bras si long
Qu’il m’atteigne vraiment, je sais que j’ai raison.

Georges :

Nous n’avons pas besoin que nos désirs explosent
La haine nous viendrait, ce sentiment s’impose
Nos désirs nous figurent un état malheureux.
Quand ils aboutiraient nous n’irions pas mieux.
Nous en aurions d’autre conformes à notre état.
M’entendez-vous enfin ? Un espoir qui s’en va !


Neil :

Un de plus un de moins ? Qui ne va pas crever ?
Vivons au moins content d’avoir vécu entier !
Sans trop se soucier de vivre son époque,
Vivons plutôt la notre à fond en tant que loques !
J’ouvre vos yeux gluants avec une poignée !
Contentons nous de nous et de notre amitié.

Frank :

Pourtant n’a-t-on pas tous la conscience tragique
D’avoir jamais été un peu moins que comique ?
D’avoir vécu un jour sans la terre sous nous,
Dans l’espace parfait qui satisfait les fous.
Je suis la force astrale la moins mal lunée
Neil, un mot, redescend, la terre déterrée
Nous ouvre chaque jour un peu plus son manteau
Je vois déjà la nuit le ténébreux fourreau
D’où sortira la lame qui rendra enfin
A notre monde faux, un faux monde d’humain.
Volé depuis longtemps par les plus souriants,
Les joyeux, les érudits ! Les cons, pas les méchants.

Georges :

Voila de bien grands mots, j’en juge la valeur
Autant par ta parole autant que par la leur.
Ils me parlent si fort.

Neil :

Frank ma donné raison
C’est bien assez pour moi.

Frank :

De te donner raison ?
J’ai juste nuancé, taisez vous en ami,
J’entends par là à deux et non pas à demi.
Notre frustration a servi nos démons.
Nous réalisons tard ce que dit la chanson.
Nous, les hommes sans vie. Les « j’ai connu quelqu’un »
Font rire les espions au son de leurs « putins ! »
La vie tissée des gens étonne d’envergure !
Tout un chacun disant : « la mienne est la plus pure… »
Voila je pleure. Vous. Bordel ! Que ça fait drôle
De se comprendre enfin ! Je suis à mon école
Un minablique heureux, au passé détritique.
Comment vous dire en face et en toute logique
Que je ne connais rien, sans vouloir rien connaître
Je suis un bout de vie, pas le regret de naître !
N’être entouré de tout que pour en souffrir mieux…
C’est vivre l’inconnu sans jamais vivre à deux.
La rue offre son bruit ! Secret Jupitérien !
A mesure qu’avance à grands pas incertains
La découverte enfin du fond de votre cœur,
Dans un brouillard cendré j’en découvre l’horreur.
Une vie arrivée ! Quatre fois célébrée !
La montagne sans froid, la dune pour l’été,
Le sentiment stupide et quatre fois trahi
D’avoir pu deviner qui était cette fille ?
Des soirées débordantes de bons souvenirs
N’ont ni ton nom idiot qu’on ne sait retenir
Ni ton pâle visage au reflet contenu
Sur un écran. Qui sait ? Il t’aura au moins vu.
Tu t’es borné à voir le seul monde d’ici
Là ou les gens sensés ont mené double vie
Tu te retrouves seul, mais ils vivent, seul fou,
Et ta vie de merde te saisi par le cou !
Ta vision dépassée dépasse l’horizon
De par la démesure de l’imprécision
Que jette sur nos têtes un vieux dans les nuages.
Tu plantes tes harpons dans la pluie de passage
Sans jamais la rater ni jamais l’arrêter,
La vie étend sur nous même morosité.
Vous rigolez pour moi, je hais les gens qui s’aiment.
Vous ne m’écoutez pas mais j’ai un vrai problème !
Allons nous suicider.

Georges :

L’amour n’explique rien.
C’est triste d’y penser

Neil :

Suicidons nous demain ?

Frank :

Parlez à tous les autres de cette expérience
Demain je le promets, j’aurais bonne conscience.


Scène3 :

Samuel :

La folie par le vent ? A-t-elle donc atteint
Frank pour qu’il parle ainsi ? C’était quelqu’un de bien.
Peut être cependant que Georges aime mentir ?
Je prie que oui sinon c’est moi qui veux mourir.

Georges :

Je profite du jour pour vivre en votre nom,
La vérité des uns peut être la raison
De la folie des autres et celle de certains,
L’est. Crois moi sur parole Frank essaie demain.

Samuel :

Très bien, hier c’est sûr, j’aurais été des vôtres.
Mais Linoa me tient. Vos craintes sont les nôtres.
Mon cœur saigne souvent…

Georges :

Assez, je te comprends.
Tu as toutes raison, je te parie pourtant
Qu’au jour dit à l’heure dite tu seras là.

Samuel :

Ne connaissant ni l’un ni l’autre, tu verras …

Georges :

Je ne te retiens plus, l’amour est dans l’instant,
Demain tu t’en foutrais, mais Linoa t’attend.

Samuel :

J’admirerais toujours ta volonté stoïque.

Georges :

Je n’y peux rien en fait, c’est être minablique…

Samuel :

Tu pourrais vivre mieux, tu sais ? Oubli un peu…

Georges :

Ta vie de con heureux ? Merci j’ai trouvé mieux.
S’interroger sur tout, jamais un pas raté !
Je prends la vie de haut ! Pas de facilité.

Samuel :

Ne parle pas si faux… Tu penses réfléchir ?
Comment veux-tu juger la crainte de mourir
Ou de perdre la vie, sans vivre que des vers ?
Mais je réfléchis, moi, ne vis pas pour rien faire.
Je vis en avançant, tomber n’est pas gênant.
Tu crois que tu comprends ? Mais c’est que tu te mens,
Tu es si peu pour nous car tu n’as pas grandi…
Pour le dire facile : Tu n’as pas de vie.

Georges :

Demain je serais grand, au dessus de tout homme.

Samuel :

Au dessus du soleil ? Si c’est ce que nous sommes…

Georges :

Tu n’as jamais su voir, le vrai sans la beauté
Et la beauté sans vérité, je te pardonne, aimé.
Jeremy ! Que fais-tu ? Au lieu de ma mission ?

Jeremy :

C’est fou car je croyais, rah ! Je suis si con …
Que je devais aller chez Georges le chercher.
Je l’aurais confondu avec un des tarés
Que nous réunissons. Ce n’est pas un problème.

Georges :

Idiot prédestiné, ce doit être qu’il t’aime
Pour t’avoir envoyé, il est vraiment étrange…

Samuel :

Si vous voulez sortir ? Je crois que je dérange !
(Les pousse et leur claque la porte au nez )

Scène4 :


Océane :

Mais l’aimes-tu vraiment ? Ne te laisse pas faire.

Linoa :

Je te dis que je l’aime… Tu compliques l’affaire.

Océane :

Vous vous parlez si peu…


Linoa :

Que l’on se connaît bien.

Océane :

Tu es sûre de toi, je m’inquiète pour rien ?
Cependant tu sais bien que Samuel t’adore
Même s’il n’en dit rien, que son amour est fort.
Plutôt un exotisme que le conformisme ?
Je parle pour ton bien sans aucun pessimisme
Mais dis toi forcément que peut être il profite
Sans avoir à parler, ta bouche qui l’invite
N’attends pas autre chose ? L’amour c’est la passion,
Certes, mais c’est flagrant, tu ne dis jamais non …

Linoa :

Et moi je te fais chier ? Range ta jalousie...
Si Salvini te plait, va le voir et dit lui
Qu’il te réponde enfin, en italien, qu’il m’aime.

Océane :

Va, tu ne comprends rien, aussi pas de dispute,
Une différence : Ce n’est pas moi la pute !

Linoa :

Sûrement une pute et toi une coincé !

Océane :

Les gens respectueux sont toujours méprisés !
On les dédaigne avant de leur faire subir
L’humiliation, la peur, la peur de l’avenir !

Linoa :

Pas d’avenir pour toi. Ô esprit étriqué.

Océane :

Adieu donc, Linoa, amie envenimée.


Scène5 :
(Frank seul sur la place, en attendant les autres.)

Frank :

La folie de nos mœurs, celle de notre peur
Tient ce qu’elle a d’immense de notre pudeur…
Je suis un peu cruel d’emmener dans mon jeu
De fidèles amis, vous êtes tous des mieux.
Jeremy, ira loin. Georges comprendra tout
Neil me l’expliquera, le monde sera fou
De se voir transpercer par la lucidité
De Samuel, aimant, qui n’a rien oublié.
C’est plus par amitié que pour un idéal
Que je nous réunis, il n’y a pas de mal.
S’ils ne sont pas encor’ dégoûté de la vie
Je leur épargnerais car ils auraient fini
Par l’être autant que moi, on ne peut pas souhaiter
A des gens ordinaires de toujours s’aimer.
J’ai ce putain de nœud qui m’aspire le cœur
A chaque heure du jour, je n’ai même plus peur.
J’écris mal c’est certain mais j’ai beaucoup d’excuses…
Si vous voulez du beau, lisez ceux que j’accuse.
J’en ai une image qui m’a tordu les doigts
Maintenant, seul, assis, je répète pour moi
« Janvier portais ma chance sans que je le sache,
En un mois je le sais, les sentiments s’arrachent.
Les oiseaux sont passés au dessus des problèmes
Ils m’en ont rapporté quelques phrases que j’aime
Mais comme je suis lâche je reste caché
Et me cache encor’ mieux quand je suis observé
Aucun ne me connaît, maintenant je m’en plains
Mais sans m’être battu pour devenir quelqu’un…
A chaque fois je tombe et c’est mille malheurs,
Quand je rate une porte je rate sa sœur
C’est simple de comprendre que je vis dehors
Je l’aime tellement, en vain, que j’en suis mort.

Scène6 :

Lucas :

Nous y voila enfin.

Georges :

C’est triste d’être là.

Neil :

On y est arrivé !

Frank :

J’attends que nul trépas
Ne puisse un jour de fête avoir tiré son sort
De la beauté d’un geste plus que d’un effort.
Nous sommes ici neuf pour pure densité
Qui chercheront encor’ dans cent cinquante années
Jusqu’où nous étions vrais, où commençaient les autres,
La mort du vieux jésus et de tous ses apôtres…
Tu trembles trop Lucas ! Je sens contre ma tempe
La force qui t’anime et t’évite la crampe.
Tiens bourreau, droite enfin, ta hache dans tes mains,
Ma tête libérée ne t’en dira plus rien.

Lucas : (Jetant son arme au sol et s’éloignant du cercle)

Je n’en peux plus, c’est fou quel besoin, pureté ?
De vivre peu ou rien ? Faux monde de tarés,
Raisonnables et vieux vous serez des héros,
En en parlant plus tard on dira « c’était beau ».
J’aurais le souvenir tranchant de Frank et Neil
Au fond de ma poitrine devenue débile,
Regrettant chaque jour de vivre à votre place
Les délices de l’homme.

Georges :
(L’assommant avec son arme)

Trop de regret m’agace.
Frank avance d’un pas, le cercle est inégal.

Frank :

S’il n’est pas circulaire alors il est banal…

Neil :

Vous étiez avec moi, l’idée ne s’oublie pas !
Soyons forts aujourd’hui, rien ne nous manquera.

Ensemble :

Fort ! Fort ! Fort ! Et humains sans abus

Frank :

Je vous retrouve enfin.

Lucas :

Nous aurais-tu perdus ?

Frank :

Je perds toute raison, tout horizon se perd
Vous savez qui entendre et je vous dis quoi faire.

Jérémy : (Une main sur la tempe)

Pourtant je n’entends rien en bouffon que je suis,
Soit tu parles trop bas, soit je n’ai rien compris…
(S’accroupi)
Frank :

Jérémy ! Tu nous vaux, lève toi et invente.
Parle-moi de ta vie, de ta vie décevante,
Invente-moi l’amour, dis en ce que tu peux,
Même si tu le sens, remplis en moi les yeux.


Jérémy : (commence a marmonner en se levant lentement)

Avenir de cristal, adorons cette étoile
Dont le dessin s’abîme sur toutes les toiles,
Dont le nom se répète aux rythmes inconstants
Des battements unis, à la fois dérangeants
De nos cœurs inégaux, égale solitude.
Au visage rêvé, mon inexactitude
(Plus fort)
Me plonge dans ces yeux à chaque instant du jour
Et m’en fait voir la nuit les sublimes contours.
L’étoile bat mon cœur, mes poumons idéaux
Profitent de l’instant pour se gonfler plus haut.
Je vole sous la terre en décevant poète…
Passé le temps du temps, passent les jours de fêtes.
Je perds tous mes amis pour un amour unique,
Secret, quatre fois vain, et jamais idyllique.
Un astre scintillant n’illuminant que moi
Englobe de ténèbres un monde sain de choix.
Aveugle dans le vrai, naïvement saisi
Par les fausses images peintes sur la vie
De nos présents voisins, amis de nos soupçons.
Dîtes en des horreurs, mais Georges avait raison.
Chacun le sait pour lui ! Car nos raisons divergent
Au lieu de nos espoirs : Les grands éclats convergent !
Je meurs un peu pour moi et par facilité
Georges pour une idée et par félicité.
Samuel amoureux, de vivre ou d’une étoile
N’aura pas oublié comment tombent les voiles
D’un navire trop fier, pétées comme un ballon.
Ni comment il est né dans notre monde con.
Notre monde ! D’acier. Tracé de milles courbes
Aux angles les moins droits, aux lignes les plus fourbes.
Magnifique figure le monde notre monde !
Dévoilé de la main de quelque peintre immonde
(Hurle presque)
Nous aurons beau l’écrire et puis l’écrire encore,
L’illuminer de grâce ou l’offrir sans effort,
Y travailler des ans sous toutes les coutures,
Il changerait encor’ sans que l’on en soit sûr.
Notre fatalité n’est pas de nous mentir
Mais d’en être capable et ne pas en souffrir.
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Paul
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MessageSujet: Re: Juste le Misère   Juste le Misère EmptyMer 14 Mar 2007 - 14:15

Scène7 :
Samuel :

Depuis combien de temps les gens sensés ici
Sur de graves sujets écoutent Jérémy ?
Demain je vis tous jours.

Lucas :

Ou tu passes la main.

Neil :

Dans un monde inconstant, on rêverait de moins.

Frank :

Le nôtre a ces défauts,

Samuel :

Dont certains s’accommodent.

Georges :

Le cou importe moins que la dernière corde.

Neil :

Toutes ces fausses notes ont du naître chez nous
Dans un moment rompu où nous étions moins fous

Samuel :

Puisqu’on se dit pardon ? Vous vivrez plus heureux,
Peu m’importe comment mais je veux vivre vieux.
Je viens vous raisonner plutôt que de survivre
Sans ne jamais savoir si ce jour j’étais ivre
Au point d’assassiner d’aussi nombreux amis
Vous m’avez par le temps, je crèverais aussi…
Mais j’aime Linoa !

Frank :

En plus Linoa t’aime !

Neil :

Linoa rien du tout, pourquoi ce faux problème ?
Tu le sais pourtant bien, Linoa rien du tout !

Samuel :

Cessons le ridicule, aux sols tous ces joujoux
Vous aimerez aussi, sans que ce soit plus beau.
Il n’y a rien de grand à tout prendre de haut.
Baisez les pieds de l’homme au lieu de ses sommets
Rien n’est plus vrai pour nous que les vastes forêts
De complications de nœuds indéfrisables,
D’innocents prétentieux et d’indolents coupables.
Vous croyez souffrir bien et que je suis heureux,
Mais à force d’aimer je m’userais les yeux,
Pour vous c’était si simple : moi et Linoa.
Mais pourquoi croyez-vous ? Bon sang ! Que je suis là…
Ah ! Georges avait raison où je la lui donnais.
Hier c’est un ami, Linoa rigolait…
Et ne me revient pas ni la tête d’idiot
Ni ma si chère étoile… Mais vivre c’est beau !
Si ! Si ! Je le promets…

Frank :

J’aime le mot « promesse »

Samuel :

Frank ne commence pas, alors que tout me laisse
Je suis prêt de t’aimer…
Frank :

Mais vivre c’est si beau !

Samuel :

Alors mourrons ensemble…

Georges :

Le terme est le morceau
Le plus appétissant. Mettons-y tout le temps
Que nous ne vivrons pas, sinon quand notre sang
Aura trois fois tourné dans nos veines infâmes
Comme une mayonnaise au visage de femme.

Samuel :

Sur la route d’Ostia mes cauchemars s’engraissent.
L’inconnu en un jour fais mieux je le confesse
Que moi en deux saisons pour plaire à Linoa.
Je le revois toujours la prendre par la taille
Et je me vois comme un con avec tout le bétail…
Trembler en m’approchant puis ne pas m’approcher,
L’éviter du regard et puis la dévorer.
René également lui fait trop bien vomir
Ces sourires tranchants… Je gâte le plaisir…
« Laissez-moi l’embrassez ou crevez moi les yeux ! »
Criais-je alors tout bas… Le vent dans ses cheveux…
Mon cœur saigne à grande eau ! Tout le monde sauf moi
Se gave de l’éclat de ses yeux sans joie.
On me la vole ! Dis-je ! Sans l’avoir aimée
Du même amour que vous : c’est vite comparé…
Je ne le montre pas mais je suis émotif !
Voyez qu’en racontant cette histoire je triche,
Comme je me grandi, mais mon malheur n’est pas.
Je suis juste un boulet qui aime Linoa.
Ces gens sont différents j’en déduis qu’ils sont mieux,
Ils valent toujours plus, je les compte par deux.
On sait parler aux gens, moi j’ignore ces ruses.
Non Georges, ne fait pas d’aussi longues excuses,
Tu ne le savais pas. Frank ! Non ! Je pleure mais…

Frank :

Viens pauvre Samuel, et je te soupçonnais
De vivre dans ce monde…

Samuel

C’est un peu beau quand même ?

Lucas :
Oui, oui c’est vraiment beau, tous avec vos problèmes
Respirez bien ici la densité de l’homme,
Du pain, du vin, du cœur c’est tout ce que nous sommes !

Jeremy : (Baissant son arme)

Mais où va-t-on alors ?

Neil :

Fêter cela voyons !

Frank :

Calme mes amis, calme nous risquerions
De nous trouvez trop loin de nos principes quand
Nous les exalterions comme les tous plus grands.

Samuel :

Nous dînons tous ensemble et je me crois sauvé :
On nous met à coté, je n’ose pas bouger.
Nous parlons par moment, c’est tellement trop peu,
Stupides vérités, des mots qui sonnent creux.
Quand je mets à côté les trésors que mon cœur
Prend peine à contenir, je riote d’horreur.
Je n’embrasse que ses yeux depuis les miens,
Je force mes sourires et me nourris des siens.

Frank :

Assez ! Tu te plains trop pour te plaindre vraiment,
Ce que je vois enfin, c’est l’amour du moment :
Malgré tant de raisons, continue de porter
Les pas de Samuel au-delà des jetées.

Samuel :

Loin d’elle je me dis qu’il y en aura plein
Mais voila, c’est fatal ! Je la vois c’est la fin.

Georges :

Un homme de conseil…

Lucas :

Pourrait nous conseiller ?

Neil :

Il nous manque quelqu’un !

Frank :

Qui n’était pas convié ?

Georges :

Il y a bien quelqu’un… Il n’aurait pas tenu
A être parmi nous, il va de rues en rues…
On ne sait trop pourquoi, mais tout le monde sait
Ce que fait ce garçon, pour qui, et qui il est.

Jeremy :

Notre Charles est ainsi !

Samuel :

Pourquoi tout mélanger ?
C’est juste un pauvre fou qui ne sait où aller…

Frank :

Et toi ? Va, je t’en prie ! Toutes les portes s’ouvrent !
Eh oui ! On est bloqué, aucune voix ne couvre
Autant que l’on voudrait les cris de notre cœur.

Georges :

Et Juliette surgit dans l’esprit de l’auteur !

Neil :

Roméo quel espoir ! On s’écarte pourtant,
Sans que j’en pense rien, de nos pensées d’avant.

Lucas :

C’est drôlement bien dit, si nous allions dormir ?

Georges :

Dormir c’est vivre un peu. Allons-y donc finir
Nos vagues réflexions, un miroir le fait mieux.



Scène8 :
Frank :

C’est finir en beauté que sur ces adieux.
A demain

Lucas :

A demain

Neil :

A demain

Charles :

A demain.

Lucas :

Qui parmi notre plainte ?

Charles :

Un fou qui n’aime rien
Et ne sait ou aller, mais tout le monde sait
Qui je suis, ne suis pas, d’où je pars, ou je vais.
Mon déjeuner aussi vous le devineriez ?
Mais n’êtes pas capable de vous inquiéter
D’être devenu dix quand vous arrivez neufs…

Frank :

Certes, comment sus-tu ?

Charles :

Que vous étiez neufs ?

Georges :

Ne le prends pas ainsi, tu n’es pas invité.

Charles :

Je devine les choses et dans mes rues variés
On trouve trop souvent des bribes de paroles
Qui semblent anodines quand elles sont folles
Mais je me dois d’avouer que votre idée de mort
Me plaisait un peu mieux que ces pédants efforts.

Samuel :

Eh ! C’est tant mieux, voila, je te donne mon arme
Fais toi un sort ici, mais sans verser de larme !

Charles :

J’ignore qui tu es, tu ne me connais pas
Mais m’a pourtant déjà jugé plus cent fois.

Samuel :

Peut-être voudrais tu que j’attende muet
L’autorisation de fermer ton clapet ?

Lucas :

Stop ! Ne commencez pas.

Neil :

On allait se coucher.

Frank :

Quatre heures que minuit fit son bruit au clocher.

Georges :

Il est tard.

Neil :

C’est trop vrai

Frank :

J’en suis sûr.

Charles :

Il est tôt !

Lucas :

Qui dormira verra, et dormira bientôt.
(Partent tous d’un coté, Charles de l’autre, sauf Frank et Samuel qui restent discrètement)


Scène9 :

Samuel :

Samedi nous sortons mais ne m’en parlez pas.
Je suis trop décidé, je marche dans ses pas
Elle sourit parfois, je la gêne souvent
Loin d’Adam et René, la confiance me prend !
J’appris qu’une soirée n’a pas de dimension.
Je cours d’un bout à l’autre, évite les pressions
Des amoureux du corps, je jette mon argent,
Quelle importance enfin ? Et c’est alors qu’ayant
Ruinés tout mes principes je suis spectateur
D’embrassades juteuses qui viennent du cœur
Des baisers de Linoa pour son stupide Adam
De la fourberie de René, cet insolent.
C’est facile pour moi d’écrire la douleur
Et je l’ai toujours fait mais aujourd’hui j’ai peur
D’être détruit de trop pour ajouter un mot !
Au moment de partir, il était déjà tôt,
J’insiste tout de même et je lui fais la bise
Avant qu’elle n’envoie au front de ma bêtise
Du bout de ses beaux doigts quinze baisers brûlants
A son drôle d’Adam avec des yeux si grands,
Eloquents, passionnés ! Et à son gros René…
Je ramasse d’un coup mes dernières idées,
Furieux contre moi-même et le monde entier.
Je rentre front baissé, me traîne par les rues
Cherchant a oublier les démons que j’ai vu
Et me rend compte alors que je l’aime encor’ mieux,
Redresse un peu la main pour m’essuyer les yeux.
Je suis chez moi enfin et rampe jusqu’au lit
Le mot « jamais » me colle au dos, alors j’écris.
La nuit je fais ce rêve ou je suis admiré
Et où nous nous aimons, grande banalité…
Tantôt fou de rage tantôt fou simplement,
J’avoue que je ne fais rien qui ne soit vraiment
Une preuve d’amour et que de par ce fait
Je suis le seul coupable et j’en ai plein la tête !
Dis moi que tu veux ! Du calme ou de la vie ?
De l’or ou du pain noir ? Pour toi je suis funky !

Frank :

Les autres sont plus sages ils dorment sans rêver
Qu’as-tu pensé de Charles ? Il fut quelqu’un d’aimé
Par des gens si nombreux qu’il se sentit trop seul
Du jour au lendemain, se vêtit de linceuls.
Dehors de son tombeau il a les yeux plus clos
Qu’un nouveau né dormant au fond de son berceau.

Samuel :

Il s’aveugle si bien ? Ou s’est voilé la face ?

Frank :

Par punition il suit les routes qu’on lui trace :
Dans nos esprits tordus, ou le long de la Seine
Il se perd chaque jour où ces chemins le mènent.
Demain nous nous verrons sûrement chez Lucas
Du moins j’y vais dîner, au pire invite toi.

Samuel :

D’accord j’irais, adieu. Bonne nuit au moins…

Frank :

De même toi de même, pauvre bougre, dors bien.


Scène10 :

Georges, Jérémy (Sur le chemin du retour de la place du Panthéon)

Jérémy :

Tu viendras demain soir ? Car moi j’hésite un peu…

Georges :

Ouioui, toi aussi viens, tu me verrais honteux
Si le grand Jérémy qui nous a tous dressé
En quelques simples mots, refusait d’assister
Avec son ami Georges à un joyeux repas.

Jérémy :

Mais l’on sera nombreux et on s’engueulera…
Même il y aura Charles, Samuel malheureux,
Lucas impertinent et Frank le miséreux.

Georges :

Frank ? C’est un empereur : Un ange s’est perdu
Nous avons connu Frank et Frank nous a connu.

Jérémy : (riotant)

J’aime comment tu parles, tout à l’air si gentil.

Georges :

Mais Jérémy, tout l’est tant qu’il n’est pas fini.

Jérémy :

Parfois je te l’avoue je ne comprends pas tout…

Georges :

Cette fois c’est tant mieux, ce n’est pas toi le fou.
J’y suis, donc à demain, je peux compter sur toi ?

Jérémy :

J’ai dis oui, j’y serais, (Pour lui-même) et c’est tant pis pour moi…
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Paul
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MessageSujet: Re: Juste le Misère   Juste le Misère EmptyMer 14 Mar 2007 - 14:15

Scène11 :


Lucas :

Frank enfin ! Te voici ! Nous allions t’attendre.

Frank :

Sans que j’en tire joie, tu sais comment le prendre.

Charles :

Heureux de te revoir

Frank :

Moi je dirais surpris.

Charles :

Samuel est sympa, c’est lui qui ce midi
M’informa pour ce soir, et même m’invita.

Frank :

Très bien, très bien. On mange ?

Lucas :

Je n’attendais que ça !

Neil :

Eh bien à table alors, mangeons sans retenue.

Océane :

Où avec si l’on veut ; alors Charles, ces rues ?

Charles :

Se portent vraiment bien, du moins on le croirait
En me voyant. J’espère… Au moins le mal est fait.

Linoa :

J’ai entendu qu’hier…

Charles :

J’y étais moi aussi ?

Samuel :

En un sens oui, mais non, juste il a réussi
A raisonner les gens là où ils m’emmenaient.


Charles :

C’est trop de compliment pour le peu que j’ai fait.

Océane :

C’est déjà bien assez de sauvez des ingrats.

Lucas :

C’est bon, passons à table.

Linoa :

Au fait mon cher Lucas,
Quel honneur ce dîner ?

Lucas :

Peut être l’amitié ?

Samuel :

Quelle amitié enfin ? Je n’en connais que peu
C’est de même pour toi et c’est tant mieux !
Charles je n’ai pour toi aucune sympathie.

Charles :

Oui c’est assez dommage et je l’avais compris…
Explique-moi au moins pourquoi cette inconstance ?
Dis-moi pourquoi l’envie, pourquoi l’indifférence ?

Samuel :

On aime mieux baiser la bouche que les yeux
Pardon je suis le seul à parler comme un vieux,
A m’étouffer d’envie sans même être jaloux
A marcher sur mes rêves sans en voir le bout.
L’amour ne survit pas à quelques profiteurs,
Je sais nous en aurons les cris et la douleur
Mais tu vivras encore et moi je serais mort.
Les longues promenades achèvent ma passion.
Je ferme les yeux sur vos exclamations.
Cela te suffit il ?

Georges :

Pas de ça s’il vous plait !

Lucas :

Pourtant le fruit pourri ! Il faut crever l’abcès !

Océane (A Lucas) :

Toi le monstre tais toi, tu devrais avoir honte !


Lucas : (A Océane)

Morue infâme ici ? Chez moi c’est moi qui compte !

Charles :

Calmez-vous, calmez-vous
(A Frank)
Pardon ! J’ai abusé.

Frank (Pour lui)

Tu es est juste trop fort.
(A Charles)
Non, ça va s’arranger.

Samuel :

J’aurais alors écrit les bords noirs de la Seine
Emporté par nos voix au loin de notre peine,
Les ondes lunatiques sans lune à mirer.
Les histoires d’amours naissent dans les baisers.
J’aurais dis fièrement que j’écrivais pour moi
Aurais vécu la pluie qui tombe sous les toits.
Mais les jours sont vilains, les saisons sont changeantes.
On entend moins le bruit que le fou qui l’enchante.
Chaque jour je répète « Que la foudre tombe ! »
Et si je survivais, je veux qu’elle retombe.
Le Panthéon m’appelle au moins plus fort que vous,
(Le silence se fait)
Pour n’être pas distant je le suis plus que tout.
Allez je vous oublie, vous m’êtes trop semblables.
Les murs de bétons gris me sont bien plus aimables.
Et chaque mur me dit qu’il est un mur ou rien.
Alors que nous, vieux fous, voudrions être au moins
Milles objets de foi, d’amour, de grandeur d’âme.
Non, pas de vrais amants mais des joujoux infâmes.

Lucas :

Du beau n’importe quoi ! Charles t’y répondra.

Frank :

Assez Lucas ! Assez, ne l’y invite pas.

Charles :

Je vis les gens ! Ne pas marcher, c’est l’énergie !
Je vis longtemps, je vis forcé ! Et c’est tant pis
Bordel soyez moins vifs à user vos talents
Même vos jugements découlent bien du vent !
Vous les croyez coriaces ou même lumineux,
Ce sont vos vrais enfants car tout aussi merdeux !
L’homme en marchant tranquille sur les océans
S’enlisa dans le gouffre du raisonnement.
Et je déteste ça ! Dégoûtés de vos sens
Vous devenez des je, arrosez-moi d’essence !
N’enflammez de vos yeux ni mon corps suppliant
Ni les feuilles tremblantes où coule tout mon sang,
On dit de moi à tors : « C’est un drôle de fou »
Je le concède car je pense comme vous.
Je suis fou et c’est drôle je le suis sans l’être

Océane (A Linoa) :

Le temps passe l’épreuve et nous passons l’éponge
Sur toutes ses erreurs, sur les fronts qui nous plongent
Au fond de vos regards et loin de votre cœur.
Tu l’auras oublié tantôt en plein bonheur
Tu te diras en y pensant que notre monde est bien
Comme il est, incertain, et que rien ne vaut rien.

Linoa :

Rien vaut forcément rien, c’est un prix élevé
Voyant combien nous coûte de nous en aller,
N’avoir jamais vécu vaudrais tout l’or du monde
Est-ce plus cher que rien ? La vie la plus féconde
Nous tirera des larmes et celle d’abruti
Quand nous rendrons les armes nous dira merci…
Je ne réussis pas à lire dans tes mots
Si tu es tolérante ou si tu confonds trop
Ta rage et ton dépit, les autres et tes amis ?

Océane :

Ne me parle pas d’eux. Ils sont bien trop gentils,
Véritables amis ils le seraient bien moins,
Leur vraie méchanceté ne me dérange pas.
On est né ce qu’on est, c’est triste mais voila
J’ai connu pire, enfant mort né, né bon a rien.
Charles seul survivant, cet amour est le tiens !

Linoa :

Nous parlions d’autre chose et tu dis des horreurs,
Charles n’est rien pour moi

Océane :

Rien fait battre ton cœur ?

Linoa :

Comment sais-tu qu’il bat ? Il bat comme nous même
Tout ce qui nous est faible et nous cause problème.

Océane :

Plus minablique on meurt… Ce Jérémy vous tue.

Linoa :

Je ne le connais pas, je ne l’ai jamais vu !

Océane :

Sa pensée se répand et c’est par d’autres gens
Qu’il t’a contaminé, mais il est encor’ temps !


Charles : (A tout entendu, comme presque tout le monde)

Je vous rends par dépit d’innombrables services
Qui sont autant d’espoirs que vous montrez de vices.
Vous ne m’en dîtes rien, par pitié, connerie
Mais je devine bien ce qui sur moi se dit.
Personnage discret, improvisé méchant…
Quand je joue au gentil je suis vite pigeon
Et d’autres noms encor’, à chaque fois plus cons.
Alors que je me tais, voila que l’on me juge
Une légende meurt, personne ne s’insurge,
« Charles était comme nous », je ne peux plus vous voir
Sans vous imaginer : aucune échappatoire.
Vous voulez trop souvent par manque d’aventures
Interpréter nos gestes comme nos bavures ?
Mais dites vous putin que je m’en fou de tout,
Suis désintéressé, que je m’en fou de vous,
Que la pluie me plait bien, que si mes dents se serrent
C’est moins depuis mon cœur que sous le froid d’hiver.

Océane :

Assez de passions, ton cœur de pierre fond.
Enfin le bon parti, c’est vrai nous sommes con
Mais surtout désolé d’ignorer nos défauts.
Là où tu les montrais nous disions « que c’est beau ! «
Pourtant regarde moi, seize ans et quinze rides
Aux noms les plus variés : têtue, traînée, stupide !
Peut être sommes nous heureux mais tu es grand
(Plus bas à Linoa)
Le pauvre est si naïf… au moins il meurt vivant
Pourvu qu’il soit berné par un de mes bobards.

Charles :

On à faim sans arrêts alors on se retrouve
Autour de grands repas que la morale approuve !
Et l’on s’empiffre alors autant avec la bouffe
Qu’avec les yeux des autres que l’alcool étouffe !
Oui, comme vous je bois, comme vous je m’empiffre
Comme vous j’ai les crocs, pourtant c’est vous les fifres !
Moi je suis volontaire et vous êtes mignons…
Juste mignons en fait… Voila les champignons !
Pourquoi la retenue ? (En attrapant la main de Neil et portant sa fourchette à sa bouche.).
Tu aimes ça hein ?
Minablique ? On s’en fou, je veux de l’optimisme !
Les gens s’entendent mal, la faute au minablisme ?
Entendons les nous-mêmes si ils s’y refusent.
Forçons la convergence et forçons leurs excuses…
Soyez de vrais enfants, soyez la réaction
Un peu dessus, souvent dessous les conventions…

Frank :

Et nous aurons des gens le mépris le plus froid,
Plein de haine sublime et de mots à la noix !
C’est ce que vous voulez ? C’est ce que vous voulez ?

Samuel :

D’où sort ce « on » odieux, vouloir rien c’est assez.

Linoa :

Alors tais-toi bon sang… Laisse Charles parler.

Lucas :

Pourquoi tant de serpents si bien éparpillés ?
C’est pute ou langue de… Moi ça me soule.

Océane :

Autant qu’un verre vide ?

Lucas :

Soit j’y vais soit je coule.
(Se lève maladroitement et va se coucher sur le sofa)

Charles :

Calme toi Océane… On est chez lui quand même…

Océane :

Plus longtemps pour moi, ça règle le problème.
(Se lève et part sans dire au revoir à personne d’autre que Linoa)


Scène12 :
Georges :

Mouais, ça valait le coup ? Venir ici pour s’engueuler…

Charles :

C’est la seule façon qu’on a pour bien parler,
Ne soyez pas trop juste ni ne soyez sérieux
C’est de la dialectique et je ne vois pas mieux.

Frank :

Et moi je dis, c’est fou que je vous aime autant
Mais c’est sûr je vous aime et presque tous autant.
Charles t’es juste bon, c’est tout ce qu’on peut être.
Et t’iras loin c’est sûr, vous tous aussi c’est sûr.
C’est sûr vous irez loin, mais il faudra conclure…
C’est sûr vous vivrez bien, mais je ne sais pas où.
On se perdra de vue et ça ça me rend fou.

Georges :

Nous on t’aime aussi Frank… Parles pas de malheur.

Charles :

Malheurs, réalité…

Neil :

Ou simplement la peur.

Linoa :

On parle peu d’amour, c’est une conclusion.

Charles :

Car on y pense assez pour s’en passer le son.

Frank :

Ou on y pense trop pour y penser vraiment ?

Georges :

Moi je n’y comprends rien.

Frank :

Juste rien ? C’est géant.

Charles :

L’amour est super gros, le misère est plus grand.

Frank :

Le misère c’est quoi ? Une drôle d’affaire ?

Charles :

Un misère c’est rien, c’est Juste le misère.
(Se lève soudain furieux et sors)

Neil :

Voila que tu l’énerves, un drôle de garçon…

Frank :

Totalement logique ou Juste sans raison,
Les choses sont liées…

Georges :

Aux joubarbes vivaces ?
Qui décorent les toits des gens que l’on agace ?
Avec nos idéaux stupide en étendard,
Nos vaines tentatives et même nos regards…
L’angoisse permanente étouffera toujours
La plainte aplanétique des objets trop lourds…

Lucas :

Courrons aux fosses alors ? Et nous donnons la mort ?
Charles part vous ne comprenez pas… et encor…
Mais vous rabaissez l’homme et Charles en a horreur,
Au moins autant que moi, allez dehors, le monde.
Dehors ! (Gesticule encor’ a demi ivre)
Dehors ! Dehors ! Sortez bande d’immondes !


Frank : (A Georges et Neil)

Sortons pitié, sortons. On a encor’ merdé…
C’est même à croire que j’aime tout dépasser.

Scène13 :
Charles :

Jérémy, ouvre-moi !

Jérémy :

A cette heure pourquoi ?

Charles :

Leur dîner à la con…

Jérémy :

Je n’y étais pas, moi.

Charles :

Ca ce résume vite, on se met tous en rond
On pourri l’homme en masse, on fête le plus con
Et puis on se souri, bien sûr, on se souri…
Moi ils me font gerber, alors je viens ici.

Jérémy :

En effet je te plains, mais ne t’en fou tu pas ?

Charles :

Oh ! Moi si, mais pas toi ? Hein ? Tu penses à Linoa ?

Jérémy :

C’est un peu compliqué car on est différent.

Charles :

C’est même une traînée, qui ne dit jamais « nan !»
Vraiment ne l’aimes pas, tu y perdrais ton « moi ».

Jérémy :
Pire, elle en aime un… Je crois bien que c’est toi.

Charles :

En effet c’est possible… pauvre Samuel,
Pauvre de toi aussi. N’aimez pas la plus belle !

Jérémy :

Tu vaux de l’or tu sais ? Dis-moi, tu le sais hein ?
Mais moi je suis distant, vos vies de parisiens
Ne me concerne que géographiquement

Charles :

Tant mieux pour ta mémoire…

Jérémy :

Mais entre donc bon sang !

Charles :

Non, non merci beaucoup je venais pour te dire
Que ces jours sont mauvais pour nous et l’avenir
Alors n’entend pas trop ce qui pourra s’entendre.
Bonne nuit Jérémy.

Jérémy :

Dors bien, je sais comprendre.
(Charles sort, peu après une lettre est glissée sous la porte
Jérémy la lit silencieusement)
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MessageSujet: Re: Juste le Misère   Juste le Misère EmptyMer 14 Mar 2007 - 14:16

Scène14 :

Jeremy :

Être cool, oui c’est bien, l’être moins c’est bâtard.
Mais en vous regardant en fait je me suis dit
Que vivre méprisant peut être cool aussi,
Vous êtes vraiment con pour adhérer si bien
A des idées vendues aux hommes par leurs chiens.
Non je ne suis pas cool et vous défend de l’être :
A force d’être ainsi on finit en « oui maître ».
Faire un pas en arrière sans sourire niais
Collé au coin des lèvres aurait un tel effet
Que A deviendrait Z et A resterait A…
Fin’ bref, en fin de compte, on tombe, ensemble ou pas.
Cette lettre pourquoi ? Je ne nuis à personne…
Je nuis tellement peu qu’une assassine conne
Se permette d’écrire un peu tous mes défauts…
C’est vrai la liste est longue ! Et si j’étais trop gros ?
Et il y en a tant ! Sont-ce les miens vraiment ?
Linoa l’a écrit, c’est le plus important …
Cette lettre sans nom qui ne vise que moi
Pourquoi pas un poignard dans mon dos de gaulois !
Ra ! C’est assez pour moi, quinze ans que je survis
Sans deviner pourquoi je me maintiens en vie.
Et j’ai besoin de beaucoup plus qu’un pansement
Car vos désirs ont pris mon océan,
Que je n’ai plus que moi et que c’est bien trop peu
Que l’on commence à voir qui compte jusqu’à deux…
Puisque vous m’écrivez, sachez aussi m’entendre
Et que l’on voit ou non ce qui est bon à prendre
Dans mon dernier élan, j’aurais au moins agi.
Adieu, enfin sincère, adieu mes faux amis
Adieu vos escapades, adieu mes jérémiades !
J’en garderai l’oubli par respect pour les morts.
Adieu monde extérieur et puis adieu encore !



Scène15 :
(Sur le chemin du retour Samuel et Océane ont décidé de s’arrêter dans un café)


Samuel :

Je vais mourir un jour, mais je m’en fou un peu
On perd dans une vie autant de temps qu’on veut
A n’oublier jamais d’assassiner le temps.

Océane :

Un peu c’est pas du tout, ta peur d’être vivant
N’étouffe qu’à moitié l’envie de subsister
Que ce soit dans le bien, le mal, l’adversité
Il te faut comme à tous atteindre le fini,
Ne pas mourir avant d’avoir fini ta vie.

Samuel :

Mon jeu prend fin ici, j’ai presque tout mangé,
J’ai mangé l’homme et j’ai mangé la vérité,
La femme le soleil, les pierres et l’enfant
La veuve et l’orphelin, l’ange et le plus méchant,
Le démon dans ma gorge agite ses bras noirs.
Un jour j’étais clément, j’avais mangé l’espoir…
Un jour je fus plongé dans une nuit d’étoiles,
L’océan des villages avait gonflé ses voiles
Et je ne voyais plus que la campagne morte
J’avais mangé le jour tout comme une carotte !

Océane :

Fumer nuit gravement à la santé mentale…

Samuel :

Dit-elle clope au bec ? Je suis le plus normal…

Océane :

Du moins dans ton discours…

Samuel :

Au moins dans la vraie vie !

Océane :

« La vraie vie c’est War trois », Je la connais aussi.

Samuel :

La vraie vie ?

Océane :

La réplique

Samuel :

Qui le sait ?

Océane :

On s’en fou ?

Samuel :

Qui s’en fou est un fou, si l’on pense on est fou
Un homme en devient deux s’il pense comme nous !
C’est simple en quelques mots de prouver ce qu’on est.
L’image pour autant n’annule pas les faits.
Car c’est presque impossible que les jugements
Que l’on s’est fait de nous changent en un instant
Dans l’été hasardeux qui nous prend par le cœur
J’ai découvert un peu de mon unique peur.
Là où l’hiver avait fondu mon cœur de pierre
Juin annonce tout ! Pour vous et moi : Des pierres !
Car Je suis amoureux et que vous êtes moi !
Car j’en enfin deux cœurs qui ne me guide pas.
J’ai tout pour être odieux, au moins j’ai ma faiblesse !
Vous êtes fort, et beau ! Mais faible de justesse !
Allez on oubliera… Et j’en suis bien conscient
Mais j’aimerais pourtant que l’homme soit si grand
Qu’on prétendu ses vies écrites par les vôtres.
Laissez moi juste un rêve contres tous les nôtres !
Un jour nous serons grands. Franc, sans absurdité
Je crois ce jour si fort qu’il naît d’éternité !
Couché contre le flanc des montagnes sublimes
Ou s’élevant encor’ par les marches infimes,
Un putin de regard : dès longtemps à genoux
Je coule enfin le long des collines sans joues !
On en rira bientôt, j’ai perdu mes brouillons
Et le texte inégal poursuit la confusion,
Mais j’ai aimé, c’est vrai, peut être j’aime encor’
Mais au moins je survis, et porte mon vieux corps.
C’est fou quand on y pense, un visage commun
Qui nous tient par les tripes et impose sa fin.
Voila je vous l’avoue je l’aime comme fou…
Putin pourquoi pourtant ? Le contraire, a genou
Si souvent imploré, directement abstrait
Pourquoi pas idyllique au point où on en est ?

Océane :

Enfin des gens de bien ; cette histoire me tue,
Hier je me suis mis dans ma chambre à genoux.
La fenêtre devant et le monde derrière,
Le vent était glacial, à genoux comme hier…
Je suis resté longtemps, les cheveux dans les yeux,
Dans le cou et ailleurs, j’avais tout le ciel bleu !
Une fenêtre ouverte… Et quelques aboiements,
Les vagues cris de joies que poussent les enfants.
J’avais pour horizon des arbres dans un coin,
Le ciel enfin tombé qui se voile sans fin,
Un ciel blanc sans oiseau où personne ne nage
Le ciel pur comme nous qui force ses nuages !


Scène16 :
Lucas :

On force nos écarts autant que notre loi
C’est très humain en fait, si j’étais vraiment moi…

Georges :

Putin vous me soulez à vous plaindre toujours
Gnagnagna, c’est pas moi… Tu es toi chaque jour
Les défauts de l’instant seront toujours les tiens
Les vices que tu vois ne viendront pas de rien…
Ta vie de merde enfin porte ton nom aussi.
J’en rajoute un dernier car je suis ton ami.
Second, retiens le bien !

Lucas :

J’en ai un pour la tienne :
Pourra, souviens en toi.

Océane :

Si chacun fait des siennes,
Des noms de vie : Lucas second, Georges pourra.

Lucas :

Vie de lamentation ? Le tiens on l’oubliera.

Océane :

Ou vie de réflexion ? Mais le nom on s’en fou,
J’ai tout connu ou presque et tout est fou

Georges :

Tu peux l’appeler Charles.

Océane :

Sans jouer sur les mots :
Tu en alignes trois, ou bien c’est un de trop.

Lucas :

On est du même camp mais minablique aussi
Pitié comprenez le, on aura réussi.

Samuel :

C’est affreux ! C’est affreux ! Vous m’avez dégoûté.
J’ai pas envie de dire toute l’envolée
De vos putins de cœurs. Je souffre comme un porc
De vous voir vous tuer à l’alcool le plus fort…
Et tellement bourré que Jérémy reçoive
La lettre et lise sans qu’il ne s’aperçoive
Qu’elle ne lui vient pas… On part dans tous les sens !
Mais l’on saura au moins ce que Samuel pense.
On a le cœur à part, battant quand l’on faiblit
Plein de compréhension quand mon cerveau médit.
Jamais de jalousie même si j’en suis plein.
L’espoir intact alors que pour moi il est loin.
Toujours calme et ardent quand la raison pourtant
Voudrait qu’il soit furieux, voyez ! Je perds mon sang !
Quelle situation ! Un autre aurait tout dit
Mais moi je suis timide, unique maladie
Qui me ronge le corps de vos propres baisers.
Bien sûr les autres souffrent et moi suis épargné.
Les uns auront vos larmes et moi l’indifférence.
Détestez moi ! Je rêve de votre mépris… Quelle espérance.
Prenez moi pour un con ou reconnaissez moi
Dans la réalité, je n’étais jamais trois.
Digne d’un long roman, on se suicide a moins.
Je survis lentement sans m’opposer à rien…

Lucas :

Les minabliques en marche !

Linoa :

Quel est ce ridicule ?

Océane :

Tu le vois comme moi, c’est dix pauvres crédules
Des ratés en nos termes qui se sont alliés
Je crois même que lui (Montre Samuel du doigt)
Tu peux le deviner ?
Il t’aime (éclat de rire) non vraiment tu as entendu ça ?

Linoa :


Frank :
Toi regardes moi bien, j’ai dans cette main là
De quoi te faire voir d’où vient le minablisme
Ce n’est pas toi qu’il aime ni ton féminisme
Et même si tu rages tu peux rester sage
Tu es aigrie aussi, prends-tu ton anti-rage ?
Eh vous devinez quoi ? Vous voyez celle là ?
(Montre Océane du doigt)
Elle est très minablique mais ne le sait pas !

Georges :

Océane l’étant ? C’est tellement la chose !

Océane :

Défaites vous des lois que ce con vous impose !

Neil :

Notre Frank a raison ! Rêver d’indépendance
N’est pas que minablique mais la différence
Est que toi tu sais bien que rien ne nous domine
Et que ta pure phrase est un gâchis de mine.


Scène17 :
(Les gens discutent place du panthéon, ils se disputent comme à leur habitude, Jérémy arrive encourant et enflamme la foule)
Jeremy :


Agissons ! Agissons ! Dans le temps échappé
Achevons de nos heures, la plus enflammée.
Dans le temps composite une place se dresse,
Où nous demeurerons, nous que rien ne confesse !
Les corridors étroits s’élargissent enfin.
Dans le temps et nos veines avancent même train
Le sang et les espoirs ; adopte ce vieux jour
Ô dieu païen, chrétien, dieu de haine et d’amour.
Frank ! Minable naissant, dieu, christianique enfin !
Par tes efforts portés, le minablisme atteint.

Samuel :

Les grandes avancées n’ont pas de meilleurs jours !
Le jour où le soleil avance sans amour
Vaut pour un minablique au moins l’ensoleillé
Celui où notre terre enterre nos aînées
Grandi immensément celui où l’on est né.
Nous regardons le fruit plein de rêves de faim
Et nous l’aimons trop fort pour y mettre la main.
Nous adorons ce fruit plutôt que le manger.
C’est acquis pour certain, je lutte pour changer !
J’ignore ce problème et veux la solution,
Je cherche toute piste et toute éducation,
Mais quand je crois enfin avoir saisi pourquoi
Je rate toujours tout, mon cœur me dit tout bas
Que je n’entreprends rien, j’espère redoubler,
Même aller de l’arrière sans me retourner.
Dès que j’avance un peu c’est mille autres problèmes.
Quand je veux reculer : Mon cœur me dit « tu l’aimes ».
Ce sont presque toujours les mêmes mascarades :
On se fait écraser par nos dits « camarades »
Et quand je n’en peux plus on me torture encore !
Et plus je vous supplie plus vous vous croyez fort.
Je dis ce que je pense : on pense différent.
Je dis ce que je vois : juste quelques enfants.
Pour épargner vos rires d’ignobles gros porcs
Et manquer à tous vos défauts, je fais le mort.
Ce pauvre Samuel, pour vous c’est si commun
De ne pas voir le cœur de ceux qui en ont un.
Je suis un homme aussi, de surcroît minablique,
Quatre fois trop vivant, obèse rachitique !
Voila je m’ouvre enfin, prenez ce qui vous plait,
Ce qui était moins bien et ce que moi je suis.
J’ai peut être été con, mais comme j’ai promis,
Je n’ai jamais changé, je n’étais pas forcé
Donc on ne l’est jamais sans l’avoir décidé.
Peut être vous un jour serez devenus vieux
Souvenez vous alors qu’on vit « comme tu veux ».
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MessageSujet: Re: Juste le Misère   Juste le Misère EmptyJeu 15 Mar 2007 - 12:49

Juste le Misère Clapbk0


Superbe petite pièce de théatre. Tout en rime...Bravo ! Je ne sais pas vous, mais je crois que nous avons là, un futur Molière, avec un coeur de poète, tel Alfred de Musset. C'est à ce dernier que j'ai pensé, et plus particulièrement à son oeuvre, Don paez. Je ne sais pas pourquoi, car l'histoire n'a rien a voir avec la tienne....BRAVO ! :thumright:
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