Un peu de joie que nous saupoudrons de sourire
La note de l'oiseau qui chante pour l'empire
Suffit pour être heureux, pas besoin de hurler
Ni de fuir lentement, pas besoin d'enlever
Son charme à la vie, il suffit d'avoir envie
De survivre a nos frères et de chérir autrui
Savoir être méchant et ne l'être jamais
Avoir peu de défauts, ne pas être parfait.
Une larme sereine coule d'un bel éclat
Sur chacun des arbres, sur les fleurs et sur leurs tiges
Mouvement chaloupé à donner le vertige
Sur nos joues en carton, nos sourires rouillés
Le malheur s’éternise, un œil mal dessiné
Qui est rouge de tout le sang de notre cœur
Est un meilleur visage qu'un masque de bonheur.
Montrons nos cicatrices, les braises dans nos yeux,
Notre rancœur, nos rêves craintifs d'être deux
Et les commissures de nos lèvres humides
Ou notre tristesse agonise dans le vide
Et nous pourrons venir et c'est sûr nous viendrons
Tous les hommes des enfers en une chanson
S'en iront vous dire qu'ils ont été heureux
Je jurerais devant vous que j'ai prié pour ceux
Qui regardèrent la larme de l'homme sans haine
Notre sang sous les armes a inondé les plaines.
Nos paroles et notre esprit divins ustensiles
Etouffe chacun des bruits qui ne sont pas serviles
On a vu naître dans le creuset de nos rêves
Des paroles inhumaines, les mots qui nous achèvent
Mais l'on a bien enfoui notre amitié sincère
Puisque les gentils sont des bêtes qu'on lacère
A violent coup de verbe, autant être méchant.
Quand on voit apparaître le mal triomphant
Ne faut il pas hurler ? Se battre et se défendre.
Surement pas. Haïr équivaut a se rendre.
Mais tendez-vous la main ! Allez cherchez vos frères !
Allez ! Qui sont perdus, sans amour et sans mère
Non, vous méprisez vos semblables sans raison
Vous êtes dans le vrai, aucun de nous n'est bon
Mais ce n'est pas raison ! Et vous n'essayez pas !
Pitié ! L'homme adresse une prière sans voix
A tous ses frères de haine, tout confiant encore
Que les mauvais soient tous des gentils qui s’ignorent.
A genou sur la terre, a genou dans le ciel.
Prenez garde , Il y a mes yeux et le soleil
Un murmure inaudible a couvert le vacarme
Qui suinte de vos bouches dépourvues de charme
Allongé sur la pierre , allongé dans l'horreur
Vous sentez votre cœur de timonier sans peur
Avoir des soubresauts étranges devant l'amour
Qu'a blessé votre crainte et qui saigne toujours
Bien assis sur un rêve , bien assis dans le vide
Vos vilains os transpercent vos chaires perfides
Les braves et honnêtes homme sont de la vie gâchée.
Suivez, les sournois possèdent un espoir caché.
La tempête vous a nourris avec des pierres
Votre cerveau alourdi se traine par terre
Que voulez vous mangez ? De l'homme ! De l'homme ! De l'homme !
Vous l'avez dévoré ... croqué comme une pomme !
Nous repoussons tantôt fruit de certains rêves
Alors nous maudissons de nos arbres la sève
Notre sang combat notre dure condition
Nous continuons de vivre mais sans raison
Sinon la vengeance, et notre mort a la clé
Ou la disparition de toute joie rêvée.
Le pardon est misérable. Et notre vie ? La vie ...
Et l'amour ? Nos sourires ? Misérables aussi.
Un oiseau ou un marteau de fer a creusez
Chez nous un gouffre profond ou la vérité
Est a l'abri des regards. Il faudrait ouvrir
Notre corps avec une pince sans mentir
A coup de hache ! Oui ! Ce sera beaucoup plus sûre
Coupons sa tête aussi ! Crak! Crak ! Les os sont durs.
Mangeons-lui le cœur ! Savourons le jus atroce
C'est la vérité ! C'est la vérité féroce !