L'opinion.(décasyllabes)

Sujet: L'opinion.(décasyllabes) Mar 19 Mar 2024 - 10:20

L’OPINION (décasyllabes)

J'ai toujours dit, sans tambour ni trompette,

Tout mon penser, sans nul déguisement,

Voulant l'offrir toujours ingénument

Quand bien même si l'on me le rejette.

***

D'être trop franc me colle une étiquette

On dit de moi: "il est sans jugement"!

Je m'en moque, ce n'est qu'éternuement

Quand bien même si l'on me le rejette.

***

Et cet écrit, je le livre aux amis

Même parfois à quelques ennemis

Quand bien même si l'on me le rejette.

***

Mon jugement est comme un gros tambour

Résonnant fort, mais parfois trop balourd,

Quand bien même si l'on me le rejette.

Sujet: Re: L'opinion.(décasyllabes) Mer 20 Mar 2024 - 0:47

Bonjour Capricorne,

merci pour ce" Quand bien même si l'on me rejette", position pas facile à tenir mais très libératrice et qui revient dans ton poème de très belle façon, ni "gros tambour", ni "trop balourd".

Penser par soi même est déjà un signe de maturité intellectuelle, et le dire demande effectivement un certain détachement émotionnel.

Bravo pour ce poème qui pense et dit librement.

Bises amicales.

Véronique La paix

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Sujet: Le revenant. Mer 20 Mar 2024 - 7:29

LE REVENANT

Le cri passe à travers la pierre

Du mur,

Qui, pourtant est très épais.

Les chevaliers empoignent leur épée.

Sous sa noire armure,

Passant au travers du mur,

Tous virent Tristan le jeune

Et sa blessure au fémur.

Son visage immature

Fatigué par le jeûne.

Les moines s’étaient tus, les yeux tournés vers Tristan

Qui prit un air abattu, étranger aux combattants

Et puis ce fut encore ce cri terrible qui jaillit

Du heaume du matamore. L’assistance tressaillit

Au son de ce cri de bête, dont les pierres renvoyaient

L’écho jusqu’à perpette. Sur le mur on ne voyait

Plus aucune trace

De son passage

Au travers de la pierre.

Quelques grains de poussière

Subsistaient sur son gantelet,

Tout était plat, sans bourrelet.

Tristan, le perce-muraille, que tous avaient vu tomber

A la dernière bataille ; le voici qu’il revenait,

En revenant…!

L’assemblée des chevaliers

Et son révérant,

Restaient là, éberlués

Par ce fantôme,

Avec sa noire armure

Et son heaume.

Tous craignaient une imposture…

Car enfin, il était mort,

Couché par le mauvais sort.

L’assemblée restait sceptique,

Aussi fermée qu’une fosse septique,*

Non point à cause de Tristan,

Mais pour son cri au ton métallique ;

La situation était critique

Car Tristan n’était pas un charlatan.

*il n'y a pas de faute à sceptique car cette fosse est vraiment septique.

Sujet: Re: L'opinion.(décasyllabes) Ven 22 Mar 2024 - 11:00

Beaucoup de plaisir à lire

ces décasyllabes bien rythmés

et que personne, j'en suis sûr

ne rejette

Sujet: Re: L'opinion.(décasyllabes) Jeu 28 Mar 2024 - 10:29

Merci à toi Bernard
Excellente journée.
Mon amitié.
José