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Si toi aussi, tu entends souvent ton cœur parler à ta plume, viens déposer tes escarpins dans l'empreinte de nos pas.
Tu pourras alors alimenter cette rivière afin qu'elle devienne un fleuve prolifique de douceurs où tous, nous venons à notre tour, pour y tremper notre plume féconde.
Et cet affluent de pensées innombrables finit sa course magnifique dans un océan de lumières.
J'aime cet idée de partage.
Elle devrait régir le monde sans aucune faille.
Pour que nous regardions tous dans la même direction.
C'est pour cette raison que nous aimons tant la poésie... Et les poètes !...
Gérard SANDIFORT alias Sandipoete
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Et cet affluent de pensées innombrables finit sa course magnifique dans un océan de lumières.
J'aime cet idée de partage.
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 Les soufflantes.

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Les soufflantes. Empty
MessageSujet: Les soufflantes.   Les soufflantes. EmptySam 11 Nov 2023 - 8:57
Ils sont venus un beau matin
Avec engins à voix bruyantes
Pour déplacer menu fretin
Avec leurs nouvelles soufflantes
 
Qui remplacent le vent d’hiver
Et le râteau qui lui, râtelle ;
Je les subis comme un revers
A la mort du râteau et pelle
 
De nos anciens bons jardiniers
Qui œuvraient dans un grand silence,
J’ai de la peine à renier
Ce bon vieux temps auquel je pense.
 
Voici les préposés souffleurs
Qui courent après la moindre feuille
En générant de la douleur
Pour notre ouïe qui les accueillent.
 
Je veux parler de ces engins
Que jardiniers dé-lors adoptent,
J’en suis marri et mon cœur geint
Pour la torture qu’ils m’apportent.
 
Moteur bruyant sur leur ronds dos *
Ils soufflent sur toutes les feuilles,
Pendant des heures sans repos
Sous les beaux arbres qui s’effeuillent.
 
Et montent au ciel les décibels
Le calme s’enfuit de la terre,
Ces souffleurs ont nouveau label
Qui me peine et aussi m’atterre.
 
Le seuil nocif est vite atteint, **
Le bruit pénètre dans la tête
En arrivant dés le matin
Comme une mauvaise tempête. 
  
Avec leur casque protecteur,
Pour les autres ils sont sans gêne,
Oui moi je hais cet inventeur
Et après lui je morigène.
 
Un calvaire le jour entier,
Le lendemain ça recommence
C’est toujours le bruyant chantier,
Ce bruit causera ma démence.
 
On me dit que c’est la rançon
Du progrès pour l’ère moderne,
J’ai en horreur l’effeuillaison
Et le râteau qu’on met en berne.
 
J’habitais un joli quartier
Arboré, fleuri et bien calme,
J’y rencontrais des jardiniers
Qui du râteau avaient la palme.
 
Ils travaillaient sans agresser
Depuis l’été jusqu’à l’automne
Et maintenant ils sont pressés
Et leurs engins bruyants qui tonnent
 
Bannissant ma sérénité
Crevant tympans de mes esgourdes
Pour moi c’est une insanité
Une agression beaucoup trop lourde.
 
Le bruit est le pire fléau
De ce temps que l’on dit moderne
La nuit je rêve d’un râteau
Qui ne soit  une baliverne.
 
Au réveil je formule un vœu :
Que les arbres gardent leurs feuilles
Et je puis vous faire l’aveu
Que ce progrès, mon cœur endeuille !
 
*Je préfère le rondeau !!!
** 90 décibels
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Les soufflantes.
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