Ernestine.

Elle avait un joli prénom

Etant baptisée Ernestine

Ne sachant jamais dire non,

Nous la trouvions un peu coquine.

Pourtant son cœur était très pur

Et sa belle âme un peu naïve,

La montrant dans son écriture

Aux idées très récréatives.

Quand Ernestine eut dix-huit ans

Tous les garçons de son village

Se déclarèrent soupirants

Prêts à de vilains étripages.

Ils voulaient lui faire leur cour

Et se livraient à grand tapage,

Pourtant ils étaient un peu courts

Pour un joli marivaudage.

Ernestine les écoutait

L’œil clair et le sourire aux lèvres

Puis poliment elle écourtait

Leurs discours qui, hélas, la navrent.

Puis un jour vint un étranger,*

Un véritable pyromane,

Ernestine ne vit danger

Caché par vilaines arcanes.

Quand il déclara son amour

Ernestine fondit en larmes,

Il lui fit alors des mamours

Et elle lui donna son âme.

Et puis un jour il disparut

Lui laissant sa petite fille

En souvenir d’un soir de rut,

Ernestine est chef de famille.

* Etranger au village

Ton poème pourrait être chanté façon Brassens !

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Gérard SANDIFORT, alias Sandipoete
Ernestine. Vieux-10

Solum telum ego tolerare ? Pluma !
La seule arme que je tolère ? La plume !...

Oui Gérard mais je n'ai jamais su jouer de la guitare.
Amicalement.