Mes limites

Mes lèvres douanières, limitant le passage
De mes mots émigrants, arrêtés au barrage
Filtrent le moindre son, jusqu'au plus innocent.

Il est une limite à mon élocution.

La guerre que mènent mes troubles oppressants,
Enfermant mon vocable en une morne cage,
Fait remonter en moi la colère et la rage
Du fond des abîmes de mon corps grandissant.

Il est une limite à mon acceptation.

L’obstacle devant moi, je n'ai pas l’intention
De laisser le silence étouffer ma parole
Je franchis la frontière avec mes convictions
Alors je pousse un cri, c'est la libération
Et ma voix s'émancipe à la force d'Éole



Jardinier des Coeurs 20/04/2023

Il est difficile d'accepter ce qui nous semble injuste, malgré nos cris la frontière en ce que nous pensons et ce que nous devons supporter se limite à notre capacité de tolérence.

Les limites les plus difficiles à franchir selon moi sont nos propres limites, celles que l'on se fixe soi même et que pourtant l'on ne perçoit pas, ou que l'on accepte parce qu'elles viennent de nous.
Il faut arrêter de faire confiance en ses limites et enfin se faire confiance à soi pour dépasser ses limites.

Bonjour jardinier des coeurs, même si ton élocution connait certaine limites, il n'en est pas de-ême pour ta plume dont tu t'es fait une charmante auxiliaire.
Bravo et merci pour ce bel instant.
Amicalement.

Merci Capricorne et Jean-Marcel pour votre passage et vos commentaires encourageants.

Bonsoir Loïc,

J'aime bien ce texte qui parle du corps qui fait barrage et de l'émotion qui ne peut alors pas s'exprimer.
Alors ce cri et le poème que tu en fais.
Oui je trouve que c'est bien dit et libérateur !
Merci.
Très amicalement.
véronique

Il faut abolir les frontières !
Toutes les frontières !

Il est plus facile de faire tomber un mur de briques qu'un mur émotionnel.
Mais pour moi, les frontières ne peuvent être abolies, parce qu'une frontière marque la séparations des choses là où se rencontrent les limites des choses.
La frontière n'est pas la barrière.
Il faut abolir les barrières pour laisser libre le passage aux frontières.
A l'image de l'horizon, qui est la frontière entre ce que l'on voit et ce que l'on ne voit pas, entre ce que l'on ne connait pas, nous ne franchirons jamais cette frontière, mais si nous acceptons d'avancer un peu dans sa direction, nous laissons l'inconnu franchir cette frontière que chacun possède, nous laissons l'inconnu venir dans notre champs de connaissance et d'acceptation.

Amicalement.

Il suffit d'accepter l'autre et les barrières (frontières émotionnelles) disparaissent.

Les frontières les plus dures à franchir, Gérard, sont celles que l'on se fixe à soi-même. Il est parfois plus dur de s'accepter soi que d'accepter l'autre. (C'est ce que je dis dans mon poème, que j'ai du mal à passer ma propre frontière par rapport à moi même, ce n'est nul autre que moi qui me fixe des entraves).

Je me suis toujours occupé de personnes en tant qu'écrivain public pendant presque vingt ans et maintenant en tant que président d'une grosse association de personnes âgées. 
J'ai gagné énormément de satisfaction en me démenant pour rendre meilleur la vie de mes prochains 
Mon salaire je le puise dans leurs sourires et leurs amitiés.

Gérard, le sourire et l'amitié que tant de gens ont oubliés, ne sont-ells pas la plus belle fortune.

Je suis tout à fait d'accord avec toi Gérard, il faut s'ouvrir aux autres pour trouver le bonheur.
Mais il est compliqué d'ouvrir ses barrières aux autres si on les garde closes pour soi-même.
En ce moment, je n'essaye pas de trouver la clé de ma propre serrure pour pouvoir ouvrir cette barrière en grand, mais je cherche le bon outil pour pouvoir démolir cette barrière, qu'elle ne me barre plus le chemin vers ma vie et vers les autres.

Et oui Jean-Marcel. Le sourire et l'amitié sont des richesses incommensurables.
J'aime regarder les gens dans les yeux, car dans le silence les yeux disent beaucoup. Cela rend certaines personnes mal à l'aise, mais combien rendent en échange un sourire, qui suiffit à illuminer une journée.

Amicalement.