Le voyage

Quand les mots brûlent mon calame
Aux frontières de l'infini 
De l'amour dévorant mon âme,
Je voudrais mourir sans un bruit.
Mourir ne serait pas un drame
Si la liberté a ce prix;
Mourir d'avoir perdu sa femme,
C'est mourir chaque heure à demie...

Passent les ans, sans la revoir,
Mes souvenirs pour seuls amis
Aux frontières de ma mémoire
Que le temps pille sans répit.
Je pleure un jour sur deux, le soir,
Sur les photos de ma chérie
Conservées dans mon vieux grimoire
Entre mes vers de poésie...

Aujourd'hui, c'est le grand départ,
Mon voyage est enfin fini.
J'attends mon train, en quai de gare
Vers la frontière de ma vie.
Douanier laisse entrer ma misère 
Avec mon ange au paradis :
Il n'a jamais été sur Terre
Sauf l'amour, qu'un jour, je perdis...

7 avril 2023.

C'est un autre type de frontières, certes, mais celles-ci n'ont pas d'époques. Un seul pays : l 'amour. Une seule frontière : la mort.

Courage Alaric.
La vie ne nous réserve pas que joie, mais chaque jour sur cette terre a son lot de surprise des mauvaises mais ausi des bonnes.

Cette frontière là je la déteste car c'est celle que j'ai eu le plus de mal à passer !
Très beau poème

poésie terriblement prenante, tu décris ce parcours douloureux avec brio
courage
bises

Le passage de la vie à la mort est-il une frontière ?
Peut-être.
Pour nous, c'est une douleur de perdre un être aimé, dans d'autres culture, c'est l'occasion d'une grande fête pour accompagner l'esprit du mort dans la suite de son voyage.
Courage à toi et bravo pour ton poème.