Le temps.

Je suis allé au marché,

Et n'y ai croisé personne,

Mon vêtement est tâché,

Hélas, nul ne s'en étonne.

J'espérais faire l'emplette

D'une ou deux bottes de temps

Car ma vie est incomplète,

Je cherche depuis longtemps

De rallonger l'existence

Enviant Mathusalem

Pour sa grande résistance,

Car moi je suis un malin.

Et je reste là, bredouille

En écoutant le marchand

Qui me condamne à la rouille,

Plus une botte de temps.

Il a tout vendu la veille,

Et tue mon dernier espoir

Quand il me dit à l'oreille

Qu'il vaut mieux de laisser choir

Car le temps a fait naufrage,

Et vouloir vivre longtemps,

Sera toujours un mirage

Qu'il dit tambour battant.

De retour dans ma demeure,

Je fulmine tout le temps

Contre ce qui est un leurre,

Que je trouve déroutant.

Capricorne, le 22/12/22

JE SOUFFRE MON TEMPS
(Oui, mais après)

Pour voler mon âme, loin de l'usure du temps,
Sans prendre de came, apprendra le vent.
Je prendrai ma drogue, au creux de mes souvenirs,
Dans le catalogue, qui me fait souffrir.

Et lorsque mes ailes, pourront enfin me porter,
C'est sans doute au ciel, que je m'enfuirai.
Enfin libéré, je poserai sur vos terres,
L'ombre d'un regret, pour cacher vos guerres.

Pour voler un être, doit attendre cet instant,
Ou son âme est prête, lui agonisant.
Pour voler un homme, doit avoir fait ses printemps,
Et moi pauvre pomme, je souffre mon temps.

Textes protégés par © Copyright N° 79Z516A
*****************************************
Gérard SANDIFORT, alias Sandipoete
Le temps. Vieux-10

Solum telum ego tolerare ? Pluma !
La seule arme que je tolère ? La plume !...

Merci Gerard pour ce magnifique commentaire écrit d'une très belle plume.Cela me fait grand plaisir et voici ma réponse pour toi.

ETERNITE

Comment pourrais-je me défaire

De ces quelques années de trop?

Las, je n'ai pas le savoir faire

Du phénix dont je reste accro.

Je voudrais camoufler mes rides

Avec des produits astringents

Mais leurs sillons sont trop avides

Et mes essais peu convaincants.

J'ai vu aussi un psychologue

Qui n'avait aucun argument

Dans son rutilent catalogue

Pour échapper au jugement*

Alors en désespoir de cause

Je consultais un marabout

Que je dérangeais de sa pause

En faisant tinter mes gros sous.

Delors je reste sur la paille

Sans un rotin et plus d'avoir

Ma peau maigrit sans nulle faille

Plus une ride sur miroir.

Et mon souci, c'est de survivre

Sans mes écus et sans argent,

Toujours quêtant pour quelques vivres

Surtout quand ça devient urgent.

Dans la rue où je fais la quête

Je vois souvent le marabout,

Dans sa voiture, il fait la fête;

Pour moi la vie, j'en suis au bout.

*le dernier.

Le 22/12/22

Il est intéressant de voir combien le temps devient plus court en avançant dans l'âge...
On a tous peur de ne pas avoir assez de temps pour faire tout ce qui nous reste à entreprendre.
Je prie pour que nos vies soient toujours pleines de surprises
Amicalement !

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Gérard SANDIFORT, alias Sandipoete
Le temps. Vieux-10

Solum telum ego tolerare ? Pluma !
La seule arme que je tolère ? La plume !...

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