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Si toi aussi, tu entends souvent ton cœur parler à ta plume, viens déposer tes escarpins dans l'empreinte de nos pas.
Tu pourras alors alimenter cette rivière afin qu'elle devienne un fleuve prolifique de douceurs où tous, nous venons à notre tour, pour y tremper notre plume féconde.
Et cet affluent de pensées innombrables finit sa course magnifique dans un océan de lumières.
J'aime cet idée de partage.
Elle devrait régir le monde sans aucune faille.
Pour que nous regardions tous dans la même direction.
C'est pour cette raison que nous aimons tant la poésie... Et les poètes !...
Gérard SANDIFORT alias Sandipoete
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 De Stephan Hymalet MADEMOISELLE "F" 2/2

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sandipoete
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De Stephan Hymalet MADEMOISELLE "F" 2/2 Empty
MessageSujet: De Stephan Hymalet MADEMOISELLE "F" 2/2   De Stephan Hymalet MADEMOISELLE "F" 2/2 EmptyMar 28 Nov 2006 - 9:17

AVRIL 1999


Valérie retira ses lunettes et les essuya soigneusement. En fin de journée elles lui donnaient un peu mal à la tête ; Il faudrait que j’aille chez l’ophtalmo pensa t elle en allumant la télé.
Elle allongea ses jambes sur le canapé, ses jambes étaient lourdes sa seconde grossesse lui donnait des problèmes circulatoire. Jetant distraitement un œil sur les infos elle se massa les chevilles. D’un coup elle sursauta. Le nom ne lui avait rien dit mais les visages...
Sur l’écran, une photo de vacances, un homme, une femme et une fillette.
La famille Robant qui la veille au soir avait été sauvagement assassinée.
Le journaliste continuait dans le détail. La jeune femme précisait-il qui attendait, d’un jour à l’autre la venue de son bébé ne quittait plus guère sa chambre etc... Les recherches se dirigeaient vers l’entourage où des personnes connaissant bien les habitudes de la famille.
Valérie s’était dressée. Mon dieu pensa t elle mais je les connais... Ils étaient chez le docteur... Son cœur se mit à battre la chamade. Une peine infinie l’envahit. Ces gens... Elle ne les avait vu qu’une fois, ne savait rien d’eux mais, ils avaient l’air simple, heureux de ce qu’ils avaient, fiers de leurs enfants. Et cette petite comment déjà ? Ah oui ! Roanne si mignonne comment pouvait on faire des choses pareils à un petit chou comme ça...Quel Horreur !
Elle frissonna en pensant à Orlando, qui avait sensiblement le même âge et qui dormait à coté. Quel était le fou, le sadique, l’être abject qui avait pu faire un tel massacre et pourquoi ? Soudain Valérie eut envie de vomir elle éteignit la télé.
Roberto, son ami, était serveur dans une brasserie, il rentrait tard. Le soir elle était seule avec son fils... La peur la tenailla un instant puis elle se ressaisit.
Elle revit la jeune femme enceinte si contente d’avoir deux petites filles. En pensant à celle qui ne verrait jamais le jour elle sentit les larmes lui piquer les paupières.
En portant une main à son ventre, qui bougeait tout juste depuis la veille, elle alla vérifier les verrous de sa porte.




NOVEMBRE 2004


Aujourd’hui je suis allée au cimetière, une connerie d’aller au cimetière visiter ses morts, les morts ils sont partout avec nous, quand on les aime, où, nul part.
Mais bon ! Ça se fait ... C’est la Toussaint ...Je pensais à papa. Maintenant que je ne pouvais plus aller le voir, là-bas dans sa petite chambre, quand j’ai le bleu je vais parler à la mer. J’ai enfilé une veste, me suis emmitouflée dans un cache-nez, car le vent est dure par ici, et attaquais la rue d’un bon pas.
Place des poissons, j’ai rencontré Antonine Poulardin, une vieille connaissance. Elle portait un chrysanthème à son mari. Je l’ai accompagné. Mes morts à moi, ils sont ailleurs, loin dans un autre cimetière... Enfin la vie est curieuse.
Dans allée, de ce brave monsieur Poulardin, que j’ai à peine connu, surprise ! Le caveau des Robant. Antonine en revenant aborda le drame.
Oh ! Elle ne les connaissait pas eux mais, avait été au « cours Pigier » avec Céliette, la tante de Patrice. Comme le monde est petit dans ces mini-villes.
Ainsi, Antonine était copine de Céliette qui était la tante de Patrice. Le Patrice papa de Roanne... Pourquoi ces gens me poursuivaient-ils ? Pensa t elle.
- Quelle drôle d’histoire, continua Antonine en hochant la tête avec commisération, et ce type qu’il on piqué Toulon... Ils l’ont relâché ! Aucune charge contre lui ...Tu parles !
Je l’écoutais accordant, en silence, mon pas au sien.
- Tu t’en souviens ; Hein !
- Bien sur ! Que je n’en souviens... Je crois d’ailleurs les avoir rencontré, enfin ! Croisée chez le médecin, Un mois, un mois et demi, avant que... ça n’arrive...
- Ah oui ! fit elle m’écoutant à peine. Mais je suis sur ! reprit-elle en agitant devant elle un doigt menaçant, que ce...Portugais y était pour quelque chose. Ils auraient du me l’amener, moi, je l’aurais bien faite avouer cette petite ordure !
- Pourquoi dis tu ça ? D abord il n’était pas Portugais, ensuite il prospectait le coin pour acheter une maison. Aucune raison que ce soit lui. Ca peut-être n’importe qui.
- N’importe qui ! S’emporta t - elle, sûrement pas ! Il fallait les connaître, et leur en vouloir pour faire une boucherie pareille. J'ais ma petite idée. Cristelle a du l’éconduire ce voyou, vexé il revenu et a tué tout le monde.
- Un peu simpliste ton scénario. A ce que je n’en souviens, Cristelle c’était pas un canon. Ce gars il disait peut-être vrai.
- Puff ! fit dédaigneusement Antonine en levant une épaule, tu parles. Enfin ! Quoi qu’il en soit ils sont morts et le salaud qui a fait ça court toujours. Je te raccompagne ajouta elle en passant la porte du cimetière.
- Non ! Merci. Je vais marcher un peu.
Je la regardais démarrer. Cette pauvre Antonine... Avec ses idées toutes faites et bien arrêtées elle ne changera jamais.
Les Robant... je les avais, c’était vrai, juste croisé dans la salle d’attente du médecin.
Puis, plus où moins oublié. Une huitaine plus tard je l’ai revu, elle et sa gamine, au super marché. Elle, elle ne m’a pas remise. Je ne sais même pas si elle avait remarqué, cette femme en noire, avachie sur sa chaise un sac de courses à ses pieds.
Mais la petite. Elle, Oui ! ma reconnu tout de suite. Comme la première fois elle m’a fixée, de son air noir, sérieux, sans un sourire, le front buté.
Elle a vu que je collais au basque de sa mère. De tant en tant me jetant un petit coup d’oeil elle paraissait me surveiller.
Je ne sais si c’était une enfant, bavarde où renfermée, mais elle était particulièrement sage ce jour là.
Le break de sa mère était, par hasard, garé non loin de ma Volvo, c’est ce qui me donna l’envie de le suivre.
Leur villa était, l’une des, seule, finie et habitée, de la rue St Nicolas du quartier des Sauges. N° 4. Je suis revenu un soir, et puis un autre, regarder papa, maman, fifille.
Pour eux tout avait l’air de baigner. Des gens heureux.
Avais-je cette faculté moi ? Etre heureuse ? Non.
Ce soir là, elle était dans la chambre, elle lisait, allongée sur son lit. Avec mes jumelles je pouvais même voir le nom du magazine.
Roanne au salon jouait à peigner son père...
Moi aussi, quand j’étais petite je m’amusais avec les cheveux de papa.
Il avait des cheveux magnifiques, noirs aile de corbeau, ils étaient comme un casque cranté qui descendait jusqu’à son col. Papa prenait grand soin de sa chevelure. Dans son cercueil elle lui encadrait le visage d’une auréole blanche. On aurait dit un ange. Un ange seul, un ange au sol... Solange !
Solange était fière de son père, des cheveux de son père, des yeux noirs, de son allure et du coté andalous de son père. Solange jouait à tatouer les bras de son père, avec des stylos, rouge, bleu,. Roanne riait avec son père, Solange n’entendrait plus jamais rire son père. Roanne avait tout, Solange n’avait rien. Si ! Solange avait quelque chose...
Elle démarra doucement et revint à peine un quart heure plus tard.
Serré, dans sa main, elle tenait le revolver de son père. Un souvenir de la guerre, qu’elle avait trouvé, dans ses affaires. Méticuleux il l’avait entretenu en parfait état.
Quand j’ai sonné, il est venu ouvrir. Il n’était pas aussi beau que toi papa mais il était là bien vivant.
- Vous désirez ? Me demanda t il
- Je veux mon papa.
- Pardon ! fit il les yeux ronds.
Pardon ! Pardon de quoi ? J’ai tiré deux fois.
La gamine, était derrière lui, au milieu du couloir. Elle savait depuis le premier jour, comment je l’ignore, mais je l’ai lu dans son regard. Elle ne cria pas, n’essaya ni de fuir, ni de se cacher, elle me fixait de ses prunelles déjà froides.
Elle tomba comme une feuille d’automne au printemps.
La grosse, elle, elle hurla. Le bruit l’avait délogé de son lit. Lourdaude elle arrivait, en ce dandinant comme une oie gavée. Je la haïssais plus que les autres, elle allait mettre au monde un être, l’année, où toi, papa, tu avais été emporté de ce monde... Lui tirée dessus me fit presque plaisir.
Je sais ce que tu penses papa, que tu ne m’as pas élevé comme çà, que ce que j’ai fais est terrible. Mais ce qui est terrible c’est que tu n’es laissée, alors que j’avais encore des choses à te dires ... Je ne veux pas que t'aies, cause de moi, de la peine ou de la honte, je t’aime papa. Mais, il fallait bien, que je devienne adulte... puisque tu n’es plus là.
Personne ne saura pourquoi les Robant sont morts s'est mon secret. La seule peut-être... qui la partagé et qui en connais les raisons s'est Roanne.... Allez savoir !
Je vous en ai beaucoup dit, n’est pas ? Je ne suis pas folle. Je ne vous dirais pas mon nom. Mais... Vous me connaissais.
Je suis une femme... Disons que je suis...Mademoiselle F.




8 Avril 2004





A mon père .1914 - 2004

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De Stephan Hymalet MADEMOISELLE "F" 2/2 Pngfin12Gérard SANDIFORT, alias Sandipoete
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De Stephan Hymalet MADEMOISELLE "F" 2/2 Grimoi10
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