La Mort Du SDF

Sujet: La Mort Du SDF Dim 31 Mar 2019 - 15:42

Il ne voulait pas voir, il ne regardait pas.

Les yeux vers son trottoir il était assis là,

Les passants habités de rêve et de grisaille

Passaient d'un pas pressé, perdus par la pagaille.

Depuis le petit jour, depuis potron-minet,

Il était là, toujours à sa place, figé.

Les passants repassaient mais n'avaient pas le temps,

Mettre moins de minute mais, miteusement.

Le soir était bien froid dans sa nuit qui tombait.

Lui, tout vêtu de gris du noir qui l'habitait,

Il ne respirait plus. Mais la foule aveuglée,

Pas pressés palpitants partageait le pavé.

Votre vide vécu vraies villes vivifiantes,

Rarement rêvassé raids aux rues rassurantes,

Je ne l'ai pas voulu et pourtant je le vis.

La mort est parmi nous dans la vie que l'on vit.

Textes protégés par © Copyright N° 79Z516A
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Gérard SANDIFORT, alias Sandipoete
La Mort Du SDF Vieux-10

Solum telum ego tolerare ? Pluma !
La seule arme que je tolère ? La plume !...

Tristement si vrais
Ici dur Liège c'est comme un mouroir à ciel ouvert
on essaie d'aider mais les gens ont leur CRITERES..
surtout pour louer...

Hélas, Gérard, une superbe description poétique d'un monde qui tourne de travers...
Bravo pour cet émouvant poème !

Avec mon amitié.

Roger.

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Roger MASSÉ

Merci Assoula et Roger d'avoir pris le temps de lire et d'écrire votre émotion !

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Gérard SANDIFORT, alias Sandipoete
La Mort Du SDF Vieux-10

Solum telum ego tolerare ? Pluma !
La seule arme que je tolère ? La plume !...

Il ne voulait pas voir , il ne regardait pas
Les yeux vers le pavé son nez affinant son odorat
Les passants , il les connaissait : de leurs pieds à leurs genoux
Les démarches toutes révélatrices mais du je , jamais nous !

Depuis le petit matin , mais avait il dormi un peu , vraiment ?
Il devenait pierre , marbre ou statue temporairement
Les affairés d'importance courant après le temps insaisissable
Contrastes affligeants qu'ils ne peuvent se toucher d'un regard aimable

Le soir lorsqu'un épais manteau étoilé habille les chanceux mais pas tous
L'humidité aussi comme la nuit profonde enfonce comme des clous d'être damnés
Sentir toutes les odeurs âpres acides nauséabondes de l'humanité
Celle-ci qui souille et piétine négligente les pavés
Comme il est inhumain qu'un être soit là sur deux mètres carrés
Ainsi ASSIGNE EN MAINTENANCE PAR UN TRISTE DESTIN

Le froid ici est mordant et traverse les chairs jusqu'à tordre les os , les entendre
Il est comme tant d'autres anonymes , figés , cloués là qui attendent
Se pensant invisibles incroyablement délaissés , lui il voulait faire un pied de nez à son sort
Moribond libéré de ses entraves , heureusement les limites atteintes de son corps

Est réellement disparu celui qui ne recevra de témoignage , donc sera mort
Sont bien vivantes les personnes vulnérables et conscientes
Sont bien à plaindre les quidams aveugles et sourds qui ne sont pas en cette présence intérieure
Quoi que terrible chaque situation porte son enseignement
qu'elle offre à toutes personnes observatrices avec les yeux de son cœur
A disposition des multitudes de cadeaux bénéfiques , savoir les reconnaitre
Ainsi chacun trouve sa Dignité propre et individuelle pour le plus grand bien de tous
Cette Personne n'est pas morte pour rien , il peut maintenant insuffler sa Sagesse !
Et lui renvoyer notre Gratitude Respectueuse qu'elle ne cesse ...

Anita