Le long de la Sorgue

Le Long de la Sorgue


Le long de la rivière aux reflets mystérieux,
Je contemplais muet les coloris gracieux
Où le vert et le bleu, dans leur union charnelle,
Offraient aux yeux de tous des grâces éternelles.
 
En suivant la vallée, le vent jouait de l’orgue,
Aux branches enfeuillées qui veillaient sur la Sorgue.
A la source ombragée où se cachent les muses,
Je crois que je t’aimais Fontaine du Vaucluse.
 
Je revois ce jardin où a vécu Pétrarque,
Et d’où il maudissait Cupidon et son arc.
Je l’y vois cultiver ses vers et son laurier
Durant plusieurs années d’obstination sacrée.
 
En marchant sur les pas de cet homme au grand cœur,
Je n’ai pu résister d’y épancher mes pleurs.
De larmes j’ai baigné le pied d’un beau lilas
Pour irriguer d’amour son charme et son aura.