À l'occasion de mes 87 printemps

Sous le poids du passé, fatigué de vieillir
Je rêve d'inventer un éternel printemps
Où je m'ingénierait à vivre et m'ébahir
En ayant aboli les limites du temps
Je me retrouverais à ma prime jeunesse
Avec le regard neuf que j'avais au berceau
Gagné par l'énergie des plantes qui renaissent
Je récupérerais mes traits de jouvenceau
Je retournerais sur les sentiers d'autrefois
Où je courais après papillons, sauterelles
Guidé par mon instinct, je resterais sans voix
En redécouvrant mes premiers émois charnels
Je passerais sur les rotondités des filles
Mes mains de débutant, je gouterais leur bouche
Au lieu de gaspiller mon temps aux jeux de billes
Sans vergogne, j'irais palper sainte nitouche
Si je devais aller plus loin que l'âge tendre
Si je devais laisser, dans son coin, mon cerceau
Ce serait parce que, n'en pouvant plus d'attendre
J'aurais trouver moyen de n'être plus puceau
Mais quelques temps après, étant un peu plus mûr
Je m'éterniserais dans la force de l'âge
J'éviterais de me fracturer bleu fémur
Je ne subirais pas, des ans, tous les outrages
Et le corps débordant d'une intense vigueur
Je pourrais m'adonner à de folles passions
Régénéré de sang et dispos à toute heure
Je verrais défiler mille générations
Je ferais des projets d'avenir gigantesques
Je pourrais me lancer dans des travaux d'hercule
Dessiner sur les murs d'interminables fresques
Observer la nature en prenant le recul
Sous le poids du passé, fatigué de vieillir
Je me suis inventé un éternel printemps
Depuis, je m'ingénie à vivre et m'ébahir
Au point d'en oublier les limites du temps...

Sous le poids du passé, fatigué de vieillir
Je me suis inventé un éternel printemps
Depuis, je m'ingénie à vivre et m'ébahir
Au point d'en oublier les limites du temps...
superbe poésie sur le passage du temps mais tu es d'une jeunesse éternelle roger on se rend bien compte de ton dynamisme
bises
raymonde

Bravo Roger, j'aime.

Un grand merci à Raymonde et Florian !

Avec toute mon amitié.

Roger

Ces vers sont superbes et plein d'ardeurs, ceux d'un esprit qui lui ne vieillit pas !

(PS. à la fin du poème, un "s" s'est égaré à "d'interminable fresques". Lui aussi semble avoir essayé de fuir l'emprise du temps !).

Merci infiniment de ta visite, de ton gentil commentaire et de ton regard affûté, Oiseau Lyre !

Amicalement.

Roger.

Merci pour ce bonheur que vous me procurez !

De ton si jeune esprit oubliant les années
Tu viens nous raconter combien tu veux toujours
Versifiant d'un écrit aux lettres bien comptées
Aujourd'hui commencer d'ineffables amours

Moi je te dis vas-y car l'amour est lumière
Le sombre est balayé par son évocation
Se réveille la nuit par la simple prière
Car évoquer d'aimer appelle la raison

Amicalement !

Merci infiniment, cher Gérard !

À bientôt i

Roger.

Bonjour Roger,

Avec un peu de retard mais je puis t'assurer que le cœur y est, Je te souhaite une très bonne 88 ème année. Ton texte est plein d'une ardeur de jeune homme qui souligne ton dynamisme.
Bien à toi.

Ventpré

Je suis très touché, Jean-Pierre, d'autant plus que ta présence est rare sur le site.

Avec toute mon amitié.

Roger.

Un grand merci pour votre visite et votre rebond poétique, barateur !

Amitiés.

Roger.

Quelle ferveur! Ce texte est d'une grandeur qui vaut son pesant d'vie! 
Je te souhaite du bonheur, et tout ce qui s'ensuit

~Milcow~

Un grand merci à Exil avec mes excuses pour le retard !

Amicalement.

Roger.

Merci infiniment, Milcow !

Avec mes amitiés.

Roger.