Anomalies

Je m’étonne parfois sous la voûte des cieux
Du mouvement constant des lueurs sidérales
La régularité qui paraît à mes yeux
Vient-elle d’illusions ou de lois générales
 
Souvent je suis léger, calme, serein, heureux
Paisible, modéré mais parfois si des râles
Des soupirs, des sanglots, des plaintes, des aveux
Pointent l’anomalie en mes règles morales
 
Le doute s’insinue et tout dispositif
Chancelle en rencontrant l’indice négatif
Ce qui servait alors à comprendre le monde
 
Tombe en désuétude et le ciel et ses lois
Me paraissent bien flous et comme mes émois
Ne conviennent jamais à l’ordre que je fonde

Ce doit être pour cette raison que j'aime mon désordre... L'anomalie doit s'y noyer si bien que je ne la voie même pas. ;-) Je peux dormir ainsi du someil du juste. Ça n'est pas très morale... Et j'en convient !
Il m'a été difficile "à mon niveau" d'approcher d'un coup toute l'essence de ton poème, je dois l'avouer. Non pas qu'il soit mal rédiger, bien au contraire, il est très bon.
Bref ! Après quelques lectures, je dirais simplement que je le trouve d'une belle profondeur.
De bonnes règles de conduite suffisent-elles toujours à tenir "son" droit chemin, ? Ne dit t'on pas que l'exception confirme la règle... la réponse est peut être ici.
Merci, pour ce partage.

Tout être humain se pose des questions tout au long de sa vie... Pour qui se soucie de donner de la profondeur à l'existence, rien ne semble écrit à priori. Nous sommes si peu de chose face à tout ce qui nous entoure...

J'ai pris plaisir à te lire, Atsen !

Amitiés.

Roger.

Merci à vous deux d'être passés sur mes lignes
Malheureusement, j'aurais du mal à justifier ces vers.
Il s'agit d'une analogie un peu poussive et mal aboutie qui tend à amalgamer nos approximations sur des faits objectifs et nos considérations sur des faits sociaux.

Bonjour 
Pourquoi justifier ?
C’est très bien ainsi.

Inutile de justifier le fond en effet !
Mais la forme ! Le sonnet est ici maîtrisé à la perfection, moi, ça me suffit amplement pour me régaler de l'écris

Tant mieux j'en suis heureux.
Merci de m'avoir lu.