Si toi aussi, tu entends souvent ton cœur parler à ta plume, viens déposer tes escarpins dans l'empreinte de nos pas.
Tu pourras alors alimenter cette rivière afin qu'elle devienne un fleuve prolifique de douceurs où tous, nous venons à notre tour, pour y tremper notre plume féconde.
Et cet affluent de pensées innombrables finit sa course magnifique dans un océan de lumières.
J'aime cet idée de partage.
Elle devrait régir le monde sans aucune faille.
Pour que nous regardions tous dans la même direction.
C'est pour cette raison que nous aimons tant la poésie... Et les poètes !...
Gérard SANDIFORT alias Sandipoete
Forum poétique
Si toi aussi, tu entends souvent ton cœur parler à ta plume, viens déposer tes escarpins dans l'empreinte de nos pas.
Tu pourras alors alimenter cette rivière afin qu'elle devienne un fleuve prolifique de douceurs où tous, nous venons à notre tour, pour y tremper notre plume féconde.
Et cet affluent de pensées innombrables finit sa course magnifique dans un océan de lumières.
J'aime cet idée de partage.
Elle devrait régir le monde sans aucune faille.
Pour que nous regardions tous dans la même direction.
C'est pour cette raison que nous aimons tant la poésie... Et les poètes !...
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Nombre de messages : 278 Age : 81 Localisation : Bruges Date d'inscription : 19/10/2014
Sujet: AKHMATOVA Anna - Primorskiy (sonnet) Jeu 28 Sep 2017 - 12:56
Figure marquante de l’Age d’Argent, elle a traversé les grandes secousses du dernier siècle, les deux guerres mondiales, la Révolution d’Octobre, la persécution stalinienne et nous lègue une œuvre immense... Merci au poète Henri Abril, qui nous en livre une si belle traduction.
Приморский сoнет
Здесь все меня переживет, Все, даже ветхие скворешни И этот воздух, воздух вешний, Морской свершивший перелет.
И голос вечности зовет С неодолимостью нездешней, И над цветущею черешней Сиянье легкий месяц льет.
И кажется такой нетрудной, Белея в чаще изумрудной, Дорога не скажу куда…
Там средь стволов еще светлее, И всех походе на аллею У царскосельского пруда.
Sonnet du bord de mer
Tout en ce lieu me survivra, Les vieux abris d’oiseaux chanteurs Et ce souffle, printemps d’ailleurs, Qui a franchi la mer déjà.
L’éternité me tend les bras Avec une inhumaine ardeur, Et sur les cerisiers en fleurs La lune verse son éclat.
Blanc dans la futaie émeraude, Le chemin semble aisé qui rôde Et mène je ne peux dire où…
Entre les arbres tout s’éclaire, Tout ressemble à l’allée première Où mon enfance eut rendez-vous.
Anna Akhmatova, Juin 1958 (Poèmes - Collection bilingue traduit du russe, Editions Librairie du Globe, Paris, 1993)