Cette nuit-là, la lune.

Cette nuit-là, la lune.

Cette nuit là, la lune vivait son insomnie ;
Gentille n'a qu'un œil, la vue épuisée,
Cherchant en haut, en bas, les lieux de féerie,
un peu de déférence, voire de l'amitié.

Je comprenais bien en sa course muette ;
Qu'on ne se nourrit pas de mystère, de beauté :
La froide indifférence souvent nous inquiète,
Les mots du silence ne savent consoler.

Depuis tant d'années que les étoiles brillaient,
Que scintillaient en bas les flambeaux des humains,
Un semblant d'apathie tout autour l'esquissait
En quartiers, ou pleine, crayonnée en dessins.

Un jour les cosmonautes sont venus chez moi
œuvrant pour le pouvoir, curieux et conquérants
Ils ont planté l'étendard , violé tout à la fois,
Et je ne fus plus le rêve des grands enfants.

N'était-ce qu'un songe, l'ai-je entendue vraiment ?
Je me suis arrêtée et sans chercher mes mots
Je suis allé vers elle, vers ses yeux tout blancs
Je ne parvenais pas à lui tourner le dos.

Cette nuit là, la lune vivait son insomnie
Gentille n'a qu'un œil, la vue épuisée
Cherchant en haut, en bas, hauts lieux de féerie
un peu de déférence, voire de l'amitié.

Pierre WATTEBLED- le 29 juillet 2017.

Sa voix veloutée.

Je me souviens de sa voix veloutée
prononçant mon prénom avec ferveur
Chaque jour ordinaire ne serait plus
Jamais quelconque, voire sans saveur.

Il est des rendez-vous exceptionnels
Et tout autant de bonheurs partagés
S'imprimant en nous, des dons éternels :
Sublimes offrandes si bien sauvegardées.

Je me demande parfois si tout est là
Qui peut rassasier l'âme de l'homme
Se sentir exister entre des bras
Entends, elle m'appelle, me prénomme.

Me reviennent nos rires, nos gestes fous
Dont l'écho joue parfois pour m'apeurer
Qui les entraîne aux leurres des champs flous
L'oubli ne les effacera jamais.

Alors, je fais des chemins à l'envers
Je retrouve l'arbre, la fontaine
La moisson dorée, son corps découvert...
Monte l'émotion, ma coupe est pleine.

Je me souviens de sa voix veloutée
prononçant mon prénom avec ferveur
Chaque jour ordinaire ne serait plus
Jamais quelconque, voire sans saveur.

Pierre WATTEBLED- le 16 juillet 2017.

Bonjour Pierre,
Et bravo pour ces deux poèmes

Salut Pierre !

Ravi de te retrouver et merci de nous faire partager ces deux poèmes...

Amicalement.

Roger.

Bonjour Pierre,

Tu te fais rare sur le Forum ces derniers temps. On est je crois, heureux de te retrouver.
J'aime cette mélodie ou balance le cœur et la raison où l'on prend conscience d'une certaine lucidité.

amitiés. Ventpré