« Infiltré(e) »

« Infiltré(e) »

Comme l’eau qui s’infiltre, lentement, lyrique,
Tu as filtré ma, vie, mes envies,
Tu es ce filtre magique,
Qui rend la photo plus jolie.

Au travers de cet œillet,
Se glissent des œillades mouchetées,
Le fleuret en lieu et place de l’épée,
Laisse-moi nous guider,
Vers la promiscuité.

Comme la pluie apporte le soleil,
Ce rite magique m’apporte l’amour,
Tu es ce Dieu, Pan, régnant tout autour,
Mon éveil.

Le serpent a mordu compromis,
Non dans la chair, non dans le pêché,
Mais dans le fruit, l’ingénuité,
Averti, de la spiritualité.

Comme l’eau s’écoule,
Notre histoire s’est écrite,
Au fil des jours, au fil des heures,
Comme on effleure les pages d’un livre d’or,
Laissant derrière nous la houle.

Même proscrite,
Elle devient délicieuse dans ses pourtours,
A son rythme, parfumée de myrte,
Mon agent secret, mon amour.

L’eau s’est infiltrée,
Au travers de la roche de mon intimité,
Ma pudeur surplombée,
Grâce à ta venue,
A ta présence comme une feuille d’or,
Plus gracieuse et ténue,
Que la voix d’un ténor.

Le filtre de l’amour, ce diadème,
A chassé et élimé tous mes blasphèmes,
Tous les plus dangereux cailloux,
Dans mon soulier dur,
Sont devenus « le » diamant pur,
Raffiné,
De ta peau, de ton sillage poreux, de ta joue,
Juste pour te faire, toi, l'étoile, de joie, briller.

Je t’aime dans la raison, enfin!
Dans le matin serein,
J’ai trouvé le diamant que je cherchais,
Le sentiment de paix.

La mort peut rougir,
Devant notre amour,
Se tailler un autre costume,
Sur-mesure,

Car nous sommes forts et unis désormais,
Initiés, infiltrés l’un dans l’autre, sans futile vergogne,
Jumelés comme deux colombes, comme deux cigognes,
Elle n’a plus qu’à s’en aller voir d’autres apôtres,

Est-ce qu'on demande à l’Éternel,
Quand l'apocalypse surviendra? Voyons!....
Toutes les difficultés nous les avons surmontées, rions, jouissons...
Esquissant sur la toile de lin, linge blanc à la main, le fleuron,

Telles des lions féroces couvant une fidélité intime, féconde, nôtre,
Nous formons, ensemble, ce chœur, "In Pace".
Acquise, dans la joie, dans le tourment,
Je suis celle, crois-moi, qui t'aime, un peu, beaucoup, à la folie, passionnément.

Invité

quelle est charmante cette poésie dédiée à l'amour!
que de jolis vers et de belle trouvailles pour glorifier cet état d'éternelle amoureuse!
bises Aimer

un trés trés attirant poème ...et une plume souriante depuis son premier ver

merci de ce joyeux partage !!

Merci à vous deux pour la lecture, la patience, la compréhension et vos si jolis mots à son propos qui font chaud au
cœur!!

Bec