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Si toi aussi, tu entends souvent ton cœur parler à ta plume, viens déposer tes escarpins dans l'empreinte de nos pas.
Tu pourras alors alimenter cette rivière afin qu'elle devienne un fleuve prolifique de douceurs où tous, nous venons à notre tour, pour y tremper notre plume féconde.
Et cet affluent de pensées innombrables finit sa course magnifique dans un océan de lumières.
J'aime cet idée de partage.
Elle devrait régir le monde sans aucune faille.
Pour que nous regardions tous dans la même direction.
C'est pour cette raison que nous aimons tant la poésie... Et les poètes !...
Gérard SANDIFORT alias Sandipoete
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 4 - Les âmes sombres (quatrième partie et fin)

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margezen
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MessageSujet: 4 - Les âmes sombres (quatrième partie et fin)   4 - Les âmes sombres (quatrième partie et fin) EmptyDim 4 Déc 2016 - 15:57

Perçant le silence matinal, ce silence de mort qui s’était installé dans la petite ville de Stantown, un coup de feu éclata accompagné d’un cri de douleur.

Les survivants convergeaient vers la Grand-Place.

Abandonnant mon fils à ses lamentations, je suivis le mouvement.

"Que se passait-il encore ?"

Un attroupement s'était formé, une vingtaine d'enfants étaient bientôt rejoints par d'autres, les plus âgés d'entre eux portaient des armes. Ils menaçaient les adultes qui s'approchaient un peu trop près. Les enfants nous détestaient.

Nous avions égorgé leurs mères, massacré leur petit frère ou leur petite sœur.

Bien que nous ne fussions pas vraiment responsables, qu'une puissance supérieure avait pris possession de chacun de nous, je comprenais leurs colères.

 

Ils restaient immobiles, nous observant de loin, d'un côté les enfants, de l'autre les aînés.

Ils nous craignaient et cette peur les avait rassemblés, je reconnus la fillette qu'un autre moi avait violée. Armée d'une hache, elle était au premier rang et la fureur déformait ses traits.

Les secours n'allaient sans doute pas tarder à arriver. Mon attente fut de courte durée. Un hélicoptère nous survola, puis couvert par le vacarme des moteurs de leurs jeeps, l'armée fit irruption dans la ville.

Les enfants se réfugièrent dans l’église. Une cinquantaine d'enfants qui se mettaient à l'abri des adultes.

Les militaires rassemblèrent les corps gisant dans les rues. Ils visitèrent chaque maison, chaque immeuble et en extirpèrent les restes de nos femmes de nos amis ou de nos enfants.

Pour nettoyer la ville, ils allumèrent un grand feu qui consuma les corps sanglants et mutilés. Une fumée âcre assombrit le ciel clair de cette belle matinée de septembre.

 

Un à un, ils nous interrogèrent, mais nous n'avions aucune explication rationnelle à leur fournir, j'avais toujours la lettre froissée que je leur remis et je tentai vainement de leur expliquer ce qui m'avait poussé à commettre ces actes.

Ils considéraient le coup porté à la femme comme un cas de légitime défense, mais avoir abusé d'une petite fille était impardonnable. Nous étions tous coupables, aussi dans l'attente d'autres ordres, ils nous parquèrent à l’hôtel de ville sous bonne garde.

 

Mais la journée tirait à sa fin et une seule crainte m’obsédait. Les âmes sombres allaient-elles ressurgir de l'obscurité de la nuit naissante?

J'étais enfermé avec ces hommes et ces femmes qui pendant une nuit s’étaient, tout comme moi, transformés en de véritables monstres.

Pourtant j'ignorai la raison pour laquelle les enfants n'avaient rien ressenti, et ces militaires ne semblaient pas non plus avoir été confrontés à ce phénomène inexplicable.

Personne ne semblait s'en inquiéter outre mesure et ils considéraient que la folie passagère qui avait guidé leurs actes était la seule responsable.

L'un des prisonniers frappait à la porte, il jurait ses grands dieux, qu'il n'avait fait de mal à personne. Je l'attrapai par le bras pour l'obliger à se taire.

  — Fermez là, la journée s'achève, vous allez attirer les âmes sombres.

  — Mais qu'est-ce que vous racontez? Qui vous a parlé d'âmes sombres? Vous délirez...

Tout ce qui arrive est la faute au gouvernement, c'est une arme, vous comprenez.

  — Comment une arme? Quelle sorte d’arme pourrait faire cela ? C’est impossible.

Les enfants ne sont pas touchés, les militaires non plus, et pour quelle raison cette arme n'a-t-elle agi que la nuit dernière ?

  — C'est trop compliqué à vous expliquer.

  — Essayez toujours. Je vous écoute.

 

  — Mon nom est Ernest Valder. J'étais employé au centre gouvernemental de recherche biologique, le G.B.R., où nous effectuions des recherches sur un gaz  qui modifierait le comportement des êtres humains en stimulant certaines zones du cerveau où sont stockés les souvenirs.

Comme vous le savez certainement, notre subconscient semble plus facilement retenir les mauvaises réminiscences. De nombreux individus refoulent derrière une barrière mentale toutes leurs colères et des frustrations de toutes sortes. Cela est indispensable afin d’éviter toute sorte de débordements agressifs.

Ce gaz crée une faille dans cette cloison et tout en libérant nos plus mauvais instincts, il annihile ainsi notre conscience.

Un incident s'est produit et une quantité non négligeable de ce produit hautement volatil s'est échappée dans notre atmosphère.

Pour répondre à votre question les enfants n'ayant que rarement des traumatismes cérébraux, ils ne subissent aucune réaction négative, et les militaires qui sont programmés à obéir sans poser de questions n'y réagissent aussi que très rarement.

Heureusement, ces effets sont temporaires, car le système n'était pas encore totalement au point.

Je repris:

  — Et cette voix dans ma tête ?

  — C'était celle de votre subconscient.

  — Misère, j'ai violé une petite fille. Je comprends maintenant. Je conserve le souvenir très vague d'avoir moi aussi été victime d'un viol dans mon enfance.

Mais comment ai-je pu résister? Cette voix en moi m'exhortait à la tuer et je ne l'ai pas fait.

  — Il fallait beaucoup de volonté pour résister, et vous y êtes parvenu, peu de personnes en auraient été capables.

  — Que vont-ils faire de nous ?

  — Au pire, ils vous condamneront à passer le reste de votre vie en prison et au mieux vous finirez à l'asile. Cette ville n'est pas un cas isolé, je les suis depuis le début, leur mode opératoire est toujours le même, ils se débarrassent des corps et les criminels sont regroupés et incarcérés jusqu’à la relève.

Le gouvernement ne veut pas ébruiter l'incident. Ils n'hésiteront pas à éliminer les gêneurs. Il faut absolument les arrêter. J'ai une idée pour nous sortir d'ici. Êtes-vous prêt à m'aider?

  — Je vous suivrais. Mais n'y a-t-il plus aucun risque à l'extérieur?

  — Je ne crois pas, pour vous rassurer je peux vous donner ce comprimé. N'ayez crainte, c’est un tranquillisant, en cas de besoin il atténuera vos pulsions.

Ernest Valder s’adressa au garde de faction :

  — Soldat, vous avez fait une erreur monumentale en m'emprisonnant avec la population de cette ville, j'appartiens au G.B.R. et je suis mandaté par le gouvernement, je dois absolument parler à votre supérieur.

  — J'ai reçu l'ordre de ne pas ouvrir.

  — Je glisse mon badge sous la porte, il confirmera mon identité. Veuillez l'apporter à votre commandant.

  — Très bien, je vais me renseigner. Le garde s'éloignait.

Et, en s’adressant à moi:

  — Nous devrons jouer sur l'effet de surprise.

  — Entendu.

Quelques minutes s'écoulèrent, la porte s'ouvrait enfin, les deux hommes ne se méfiaient pas et nous réussîmes aisément à nous en rendre maîtres.

 

La nuit assombrissait la ville, mais quelque chose clochait, les alentours de l’hôtel de ville étaient déserts et au loin j’apercevais une vive lumière.

L'église était en feu.

Les salauds, ils avaient reçu l'ordre d'éliminer les enfants et ils les brûlaient vifs.

 Leurs cris de douleur résonnaient dans l'obscurité.

Ernest a bien essayé d'alerter l'opinion publique. Mais ils ont été les plus forts.

Ils le seront toujours.

J’ai quitté la ville de Stantown, j’ai changé de nom et je vis caché dans l’anonymat.

Aujourd'hui encore, je n’ai rien oublié.

Et les seules âmes qui hantent mes nuits sont celles de ces enfants, sacrifiés sur l’autel de la recherche scientifique par un gouvernement sans scrupule.

                                           

                                                            FIN



4 - Les âmes sombres (quatrième partie et fin) Eglise13
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MessageSujet: Re: 4 - Les âmes sombres (quatrième partie et fin)   4 - Les âmes sombres (quatrième partie et fin) EmptyDim 4 Déc 2016 - 17:02

bravo excellent j'ai eu peur j'ai vécu ton récit
bises Coup De Coeur Modo
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