Angkor

Angkor

Angkor aux dix mille apsaras,

Ici règnent les dieux cobras,

Incrustés en tes frontispices,

Ténébreuse ville de pierres,

Au sein de tes temples austères

Se vivaient effrois, sacrifices,

Angkor, quand tes fauves rugissent,

Des rites cruels s'accomplissent,

Bien des cris emplissent l'arène,

Puis résonne l'olifant,
Le tigre affronte l'éléphant
,Dans un duel ou la fuite est vaine;

Angkor, Angkor, moi je frémis,

Pour avoir bravé l'interdit

Et souri à tes sortilèges,

Sous une lune au clair rayon,

Seul, j'ai contemplé le Bayon,

Ce sont, dit-on des sacrilèges !

Si près de toi, enfiévré,

En ce mort village, livré,

Perdu, près du jaune Mékong,

Je crains le processus létal,

Dans un délire oriental,

Dragons de feu, thé et mah-jong ;

Fallait-il chercher les mystères,

En tes mausolées feudataires,

S'enivrer des encens sacrés,

Affronter, fier, ces deux cents faces,

Dont le temps nous a laissé traces,
Reposant sur tes sols ocrés ?

Alors resurgit la fragrance,

Du lilas de ma folle enfance,

Angkor, je te prie et t'implore,

De l'existence puis son jeu,

Des matins d'été doux, brumeux,

De tout ceci, je n'ai pléthore,

Princesse de l'Asie, Angkor,

Reçois cette supplique..encore !

Superbe description, Surfeur!
Que d'images, d'ambiances, de parfums exotiques.
Sans doute des moments vécus ?
Merci pour le partage.
Amitiés.
Roger.

"Sans doute des moments vécus ?" Roger

Tout à fait Roger en te remerciant de ta lecture ! De mes nombreux voyages, c'est l'endroit qui m'a le plus impressionné par la puissance qui se dégage de la pierre.....Mais je n'ai pas fait comme Malraux, je n'ai rien pris ou plutôt, j'en ai pris, plein les yeux.

Bien à toi

Bonjour Surfeur,

Merci de nous faire partager toutes les richesses de ce pays avec leurs parfums fleuris.

Amicale bise
Jeannie.