La lente ascension.

La lente ascension.
 
D'aucuns qui s'y préparent en bien sur terre et dans leur cœur,
Connaîtront à leur fin ce monde aux couches supérieures.
Plébiscitant l'amour de soi qu'ils découvrent en premier,
Ils connaîtront la voie qui conduit droit au Grand-Escalier.
C'est alors qu'ils graviront longtemps de karma en karma,
Et que de métamorphose en métamorphose d'état,
Ils accéderont à l'autre amour: celui de la sagesse,
Qui conçoit ces choses célestes auxquelles ils s'adressent.
Alors leurs ailes pourront apparaître et se déployer.
Tandis qu'à autres: la terreur les fera se replier,
Car ils ignorent l'union de l'homme spirituel,
Qui sait qu'enfin l'essence l'emporte sur l'être charnel.
Certes, toute chair qui l'ignore encore reste grossière.
Elle se révolte, mais que peut-elle contre l'esprit?
Et à quoi pourrait bien prétendre le corps-cœur trop aigri?
Sans Âme qui l'anime, toute pensée devient obscure!
Cependant qu'à réfléchir, la lumière de l'autre est pure.
Quand l'un n'emploie que des mots du langage matériel,
L'autre converse peut-être bien avec Nathanaël…
Or, si ce qui s'entend des ailleurs ne se peut définir,
Rien cependant ne saurait isoler l'être en devenir.
Car il en va de l'entité issue de l'homme en partance,
Qui a choisi le train merveilleux pour sa correspondance.
 

RHD

Bonsoir RHD
Je ne peux m'empêcher de penser au bouddhisme en lisant ce texte.
Cependant le bouddhisme ne croit pas en l'âme à proprement parler, qui serait immuable et passerait de corps en corps.
Est ce moi qui fait un rapprochement faux ?
Merci pour ce texte au profond message.

Amitiés

C'est tout à fait vrai! Et cette "vision" se retrouve aussi dans l’Hindouisme, le Jnana yoga, le Jaïnisme, le Sikhisme pour les religions et la philosophie orientale, ainsi que dans des conceptions occidentales telles, la Kabbale, la société théosophique, celle anthroposophique, etc... 

Ce qui offre au poète qui l'entend, le loisir de s'en inspirer selon sa propre pensée.

Merci pour ce texte nous rappelant qu'il existe de bien bonnes manières de passer sur terre.
Dans notre siècle de folies, ça fait du bien de lire la sagesse de temps en temps.
Il existe aussi sur terre des êtres qui ne croient à aucun dieu, mais qui ont un amour immodéré pour tout ce qui représente la nature.
Ils se servent de leur vie sûr terre à faire le bien en refusant même de prendre toute vie pour se nourrir.

Pour des raisons de dureté parentale, j'ai fugué lorsque j'avais onze ans. C'est ainsi qu'à la manière pensée d'Arthur (Rimbaud) qui se plaisait à méditer dans sa chère grotte de Romery, j'étais bien décidé à vivre en  ascète... Et puis le soir arrivant, après avoir longtemps marché le long de la Meuse comme il le faisait lui-même enfant, et à laquelle je m'abreuvais tout en me nourrissant de baies sauvages et autres grains de blés murs, j'ai tout de même finit par couper par champs et forêts afin de rejoindre le jardin de mon grand-père maternel et m'y blottir bien caché dans la cabane à outils. Il habitait un hameau situé à quelques dix-sept kilomètres de mon domicile... Ceci évidement n'est guère qu’anecdote somme toute assez commune. Il n'en reste pas moins que souvent je rêve d'habiter dans une maison faite de rondins, posée au bord d'un lac vierge de tout et adossée à la forêt. Sans télé ni électricité. Avec pour compagne ma chère nature...

Certes... mais il faut aussi envisager que la vie de notre corps matériel peut servir de prélude à une autre:

En matière de parapsychologie, l'on peut aujourd'hui affirmer que la découverte du corps-énergie nous fournit la clé d'un mystère séculaire. Sémyon Kirlian et son épouse ont offert aux chercheurs parapsychologues un outil fort utile. C'est ainsi qu'il a été donné de photographier le corps-énergie au moment de la mort, et que, tandis que petit-à-petit se meurt le corps physique, l'on a pu voir des étincelles et des éclairs provenant du corps bioplasmatique, jaillir dans l'espace environnant, puis s'élever lentement dans l'air, et enfin disparaître hors de vue.

Pendant le même temps, des détecteurs de champs biologiques situés un peu plus loin continuaient d'enregistrer la vibration certes décroissante du champ de force provenant de l'endroit où se trouve encore le corps matériel. D'où la tentation d'admettre que cette énergie provenait bien du corps bioplasmatique et ce sentiment fort que l'on ne saurait penser indéfiniment que notre corps présumé physique, comme celui des autres, n'est que cette chose faite de matière solide, opaque et finissant inerte, tant que l'on n'a pas vu les photographies des lumières des Kirlian.