débris de vers

2/9/2015
Débris de vers
   
La Seine doucement frémit le long des quais,
Sous les arches du pont où passe la jeunesse,
Annihilant mon rêve au parfum de tendresse,
Emportant les toujours de celui que j’aimais.
 
Jetant dans le courant que survolent les geais,
Les souvenirs d’antan dits par la poétesse,
Les quelques promeneurs qui vivent sans richesse,
Parlent de faits troublants, entassés sur les ais,
                                    
Silencieusement le flot court vers la berge,
Puis se perd dans le flux qui sans peine l’immerge,
Emportant avec lui les fabliaux pervers.
 
Si tu reviens un jour, sur le pont Notre Dame,
Ne cherche pas mes mots dans le creux d’une lame,
Il ne restera rien que des débris de vers.

Goebel Jeannie a écrit:

Bonjour Petite Fleur,

Si l'on savait déchiffrer le mystérieux langage des eaux, on y entendrait bien des poèmes.

Amitiés
Jeannie.

Tout à fait solidaire de cette pensée qui, à l'appuis de ce sonnet, tend à démontrer que, mieux qu'un élément naturel indispensable à la vie telle que nous la connaissons, l'eau, de par son langage et sa mémoire, peut aussi se considérer pour entité cosmique issue de spiritualité.

Vos débris de vers coulent superbement, Bravo !
Amitiés
Roger

Bonsoir p'tite fleur... Très joli poème... merci du partage...  

ps: Un p'tit conseil pour répondre aux messages reçus, je crois que tu as un soucis pour ce faire.
C'est simple, tu cliques sur soit ""Répondre"" soit sur "" Citer"" quand tu as la souris dessus tu peux lire ""répondre en citant.... et là tu peux répondre ce que tu veux à qui tu veux...  j'espère t'avoir aidée 
Bonne soirée 

C'est très joli. J'aime beaucoup. Le mouvement de l'eau qui coule a toujours quelque chose de magique. Une rivière, un fleuve, une cascade et même un robinet. Souvent, accompagner de nos mots ce mouvement rend les choses mélancoliques. C'est le temps qui passe et qui ne revient jamais sur ses traces.

Comme d'autres Poètes y vinrent aux jours d'antan,
Déversant leur chagrin pour en faire un cours d'eau,
Vous venez déposer tel un doux orviétan,
Ce sonnet grandissant notre mer en cadeau.

Sur la forme :
Votre poème est un magnifique sonnet
Sur le fond :
Votre choix de l'alexandrin pour nous parler de la Seine qui passe inexorable sur la vie qui l'entoure est un choix judicieux puisqu'il donne un vrai rythme à l'ensemble.