Natasha

Natasha

Si j'étais née toute autre, en infortuné roi,

Je me laisserais dériver le cœur ouvert

et déchiré de la beauté de Natasha,

Parée de ses bijoux en gemmes du désert :

Allah dans sa bonté un jour créa la rose

Au parfum capiteux du corps de Natasha,

Et des pourpres pétales, habilla en osmose

Sa sensualité de reine de Sabbat.

Ses grands yeux bruns aux voiles ombrées d'obscures teintes,

S’abîment dans la chanson d'amour et de mort

Et ses bras tendres la suivent en une complainte,

En volutes esquissés ainsi que l'on implore.

Et flotte dans l'encens une vibration

Conduite par la voix de dentelle envoûtée,

Emportant les danseurs dans une émotion,

Érotique et lourde de gestes opiacés.

Aux tambourins flambent les mots de la diva

Qui aux portes des nuits caresse les fantasmes

Des peaux bouillonnantes abandonnées aux bras

Sous les lampes tamisées de sombres palmes.

Je fixe, transi, la déesse aux cheveux noirs,

Aux épaules arrondies ainsi vêtues d'ébène ,

Et je meurs, cloué à mon désir sans espoir.

Oh ma belle, accordes moi au moins ton aumône.

Viens à moi !

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Bruine

Qui sait?
Peut-être lors d'un autre karma...

Ce fut un plaisir de vous lyre!

Rire... oui peut être. ..
merci à vous

Ce texte m'a fait pensé à la très belle chanson de Goldman qui porte le même nom, de mémoire, le message y est similaire.
Merci pour ce partage !

Jack

Merci jack pour ton commentaire. Je ne connaissais pas cette chanson aussi je suis allée voir sur YouTube. Magnifique chanson, très émouvante, avec en plus goldman jouant du violon... j'y retrouve l'âme slave car il est vrai que Natacha est un prénom plutôt russe qu'oriental.
merci de m'avoir fait découvrir cette chanson.

paroles officielles {Natacha}

De mes tristesses me reste un grand manteau
Qui laisse passer le froid
De ces lambeaux de jeunesse un vieux chapeau
Qui ne me protège pas
Je sais mieux choisir un chemin,
Me méfier d'une main
Tu vois je ne sais rien
Le temps qui passe ne guérit de rien Natacha
Toi tu le sais bien
De mille ans de froid, de toundra
De toutes ces Russie qui coulent en toi
De trop d'hivers et d'espoirs et d'ivresse
Au chant des Balalaïkas
Tu dis qu'on a peur et qu'on glisse en ses peurs
Comme glissent les nuits de Viatka
Dans chacun de tes baisers Natacha
C'est tout ça qui m'attache à toi
SONG: Les murailles
Géantes ces murailles bâties de pierres et de sang
Plus hautes que les batailles, défiant le poids des ans
Aujourd'hui quatre vents feraient s'envoler ses tours
Et l'on jurait avant que ça durerait toujours
Corons, terrils au nord, litanies des paysages
Aux vivants comme aux morts, la mine histoire et langage
Ce charbon peine et chance, chaque mineur l'a vécu
Mais un jour ce silence, oh pas un ne l'aurait cru
Et j'avais fait des merveilles en bâtissant notre amour
En gardant ton sommeil, en montant des murs autour
Mais quand on aime on a tort, on est stupide, on est sourd
Moi j'avais cru si fort que ça durerait toujours
J'avais cru si fort que ça durerait toujours

Ce texte lui aussi est magnifique en effet.

» Natasha St Pier Un ange frappe à ma porte