Sur l'ocre d'un retour.

Sur l'ocre d'un retour


Sur l'ocre d'un retour, sur le ciel indigo,
A toutes ces couleurs où les Hommes égaux
Entre eux même la vie comme un songe bleuté,
Comme on chante l'amour et, de la Liberté,
L'on évoque, un instant, la sagesse divine
Et puis ce que l'on croît aux choses qu'on devine
Il y a, il y a la Main d'une autre Main,
Le Regard d'un Regard, un Lendemain, Demain !
Il y a – me crois-tu – toi qui sur cette terre
Éprouvante et blessée ne t'apprit qu'à te taire ;
Il y a « l'Enfant Grec* » et son Frère dans l'ombre
Et je serai l'enfant que ne fus-je son ombre !

Alors aux pieds des « tout » comme de l'improbable
Sur l'ocre d'un retour, sur le ciel indigo,
A toutes ces couleurs où les Hommes égaux
Indivisent* les morts dont on est responsable ;
Je me permets le sang, à vos gueules jeté
Telle La poésie privée de Liberté
Et dans tous les huis-clos des morsures extrêmes
Entre le convenu, le semblant de vous-même
Il y a, il y a «  l'Enfant Grec* » aux yeux bleu,
Il y a, il y a d'Algérie l'hécatombe
Il y a , il y a de Madrid à Pékin
Ce dont on rit parfois mais d'où souvent il pleut
Comme un petit baiser qu'offrait un Arlequin !

« Chantez, chantez, chantez villageois, la nuit tombe* »
Écrivez, écrivez, tant que le monde rit !
Il n'est plus rien ici que ne vise une bombe
En ces milliers d'endroits qui ne sont plus que: Cris !

*citation de Victor Hugo
* mot inventé



Alain Girard

Le 20 04 2015

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au nom de : Sarah et Lucie Girard